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Le 13 septembre 1979, Djoiezi perdit un fils, un leader. Il s’appelait Abdouldjabar Mohamed Soilihi dit de Gaulle

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Le 13 septembre 1979, Djoiezi perdit un fils, un leader

Il s’appelait Abdouldjabar Mohamed Soilihi dit de Gaulle

Par ARM

       Depuis le 13 septembre 1979, Djoiezi n’a jamais été la même. Ce jour-là, elle perdait un de ses meilleurs fils, son leader charismatique, dans tous les sens du terme. Il s’appelait Abdouldjabar Mohamed Soilihi. On l’avait surnommé de Gaulle parce qu’il était longiligne comme le Général Charles de Gaulle. Feu Abdouldjabar Mohamed Soilihi a disparu de façon tragique, à la suite de l’incendie qui l’avait gravement brûlé. Il avait été évacué à Mutsamudu, où il finit son existence terrestre. C’était un homme d’une bonté infinie. À l’annonce de sa mort, partout à Mohéli, on avait organisé des cérémonies religieuses en sa mémoire. C’était un commerçant qui savait «oublier» de se faire rembourser. Il était un redoutable attaquant du club Belle Lumière de Djoiezi. Il avait réconcilié les Djoieziens après la terrible division, en 1975-1976, de la ville en deux clans, «Les Gens du Football» et «Les Gens de la Musique». En compagnie d’autres jeunes de Djoiezi, il avait été le prisonnier politique d’Ali Soilihi, déporté en Grande-Comore, ne devant la libération qu’au coup d’État du 13 mai 1978, alors qu’il n’a jamais fait de politique. Sa seule intrusion en politique avait été très discrète et limitée: revenant d’un voyage d’affaires de l’île Maurice, il avait mis dans ses chaussures et chaussettes le numéro du journal Le Monde traitant le régime politique d’Ali Soilihi d’«État lycéen» (Jean-Claude Pomonti: Les Comores, État lycéen, Le Monde, Paris, 5-6 août 1977). C’était aussi un grand exploitant agricole. Depuis sa disparition, il y a 44 ans, Djoiezi se cherche encore un leader.

       Paix à son âme.

       Nos prières pour le salut de son âme ne vont jamais cesser.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 14 septembre 2023.


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