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Mort de mon Professeur Mohamed Lamouri au Maroc

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Mort de mon Professeur Mohamed Lamouri au Maroc

Ce décès touche la communauté scientifique internationale

Par ARM

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

       C’est avec beaucoup de douleur et de tristesse que j’ai appris dans la nuit du 5 au 6 octobre 2021 la mort de M. Mohamed Lamouri, mon Professeur de Droit international public à la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales et à l’École nationale d’Administration publique (ÉNAP) de Rabat, au Maroc.

Le Professeur Mohamed Lamouri était né à Fès le 7 septembre 1942. Il a obtenu son Doctorat d’État en Droit public à l’Université de Nancy, France, en 1977, et a été formé par des sommités marocaines et françaises du Droit international public et des Relations internationales. Il enseignait dans de nombreuses institutions comme la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales et l’ÉNAP de Rabat, le Collège royal de l’Enseignement militaire supérieur de Kénitra, l’Institut de la Paix de Nice, la Faculté de Droit de Caen, et la Faculté de Droit de l’Université Paris XI.

Auteur ou coauteur de nombreux ouvrages, il fait partie des 82 juristes venant de 17 pays francophones et se réclamant de la tradition juridique latine (dont Madagascar, Centrafrique, Côte-d’Ivoire…) qui, sous la direction des juristes Jean-Pierre Cot (ex-ministre français de la Coopération et du Développement) et Alain Pellet, avaient participé à la rédaction de l’immense ouvrage: La Charte des Nations Unies. Commentaire article par article, Préface de Javier Perez de Cuellar, 2ème édition revue et augmentée, Economica, Paris, 1991 (1571 p.).

Il a dirigé l’Institut supérieur de Journalisme (ISJ) de Rabat de 1986 à 2003, et parmi ses étudiants, on retrouve la regrettée Anliati Boinaïssa, Ymadoudine Hamidouni, Mohamed Djaffar Abasse, Abdillah Saïd Soilihi, etc. Il avait dirigé les travaux de recherche sur les États archipélagiques menés à l’ÉNAP par le regretté Hadj Nomane d’Ouani.

J’ai eu mon premier contact avec lui le vendredi 13 décembre 1991, et depuis, ce contact n’a jamais été rompu. Nous retrouvâmes lors de la soutenance de mon Mémoire de Diplôme d’Études supérieures (DÉS) en 1994 et de mon Doctorat d’État en 2003 à l’Université de Rabat, et lors de la soutenance de ma Thèse de Doctorat à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne en 2013. Il était venu spécialement du Maroc pour cette soutenance. Nous nous étions retrouvés à la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca, au Maroc, en janvier 2010, lors de la soutenance de la Thèse de Doctorat en Sciences politiques d’un ami fraternel commun.

Le Professeur Mohamed Lamouri (haute taille) lors de la soutenance de ma Thèse à la Sorbonne

Le Professeur Mohamed Lamouri m’avait fait l’honneur de me faire participer à la rédaction des Mélanges offerts à M. Aziz Hasbi, son ami fraternel et collègue. Il s’agit d’un ouvrage collectif (rédigé par des juristes d’Afrique, Europe, Asie et Amérique) intitulé Institutions, développement et relations internationales (2017) en l’honneur de M. Aziz Hasbi, qui m’avait enseigné L’Histoire des Relations internationales, et qui avait été son ami depuis l’Université de Nancy, avant de devenir Ambassadeur du Maroc à l’ONU, New York, secrétaire général du ministère de l’Information, ministre des Affaires administratives et Recteur de l’Université de Casablanca. Ma contribution à cet ouvrage est intitulé Les diplomates marocains: une approche sociologique et prosopographique.

Fonctionnaire très respectueux de l’autorité et coauteur de tous les ouvrages écrits sur les réalisations du Roi Hassan II, le Professeur Mohamed Lamouri m’interrogeait souvent sur ma position envers les dirigeants comoriens. Depuis le 13 décembre 1991, le respect entre nous était total. Notre dernière rencontre a eu lieu à Paris en septembre 2017.

Sa mort est une immense perte pour la communauté scientifique internationale.

En cette douloureuse, je présente mes sincères condoléances à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui, de par le vaste monde, sont concernés par ce décès.

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

       Dieu, nous Vous prions de nous couvrir de Votre Bénédiction et de Votre Protection.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 6 octobre 2021.


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