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Azali: «Les changements anticonstitutionnels en Afrique»

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Azali: «Les changements anticonstitutionnels en Afrique»

L’Afrique s’est humiliée dans la mascarade d’une vile dictature

Par ARM

     Le mot, pessimiste, est d’Ignacio Ramonet, célèbre éditorialiste du mensuel Le Monde diplomatique, dont il avait été le Directeur de 1990 à 2008: «La vision de ce continent proposée par les grands médias, en particulier par la télévision, accrédite l’idée qu’il est devenu une succursale de l’enfer, inlassablement parcouru par les quatre cavaliers de l’Apocalypse. Les médias ne l’évoquent qu’à l’occasion de massacres, de pandémies, de cataclysmes, de famines et ils finissent par inscrire, dans l’imaginaire collectif, l’idée que le continent noir est un cas perdu»: Ignacio Ramonet: Combats pour une renaissance, in Afrique des malédictions, espoirs des Africains (Dossier), Le Monde diplomatique, Paris, mai 1993, p. 3.

L’Afrique est un continent vivant dans le deuil permanent. Personnellement, je n’ai jamais pris au sérieux les élucubrations pathétiques de ceux qui cherchent des origines extérieures aux malheurs de l’Afrique. L’Afrique est responsable de ses propres malheurs. Les dirigeants africains ne se contentent pas d’être médiocres dans leur ensemble, à l’intérieur des frontières de «leurs» pays; ils commettent, en plus, l’horrible crime de constituer un horrible syndicat de criminels volant, pillant et détruisant les ressources de «leurs» malheureux pays, incapables de voir dans leurs pratiques crapuleuses l’origine des deuils de «leurs» peuples. Même quand il y a des influences négatives des pays étrangers en Afrique, il faut chercher l’origine de leurs méfaits en Afrique parce que ce sont les dictateurs africains qui les appellent, les acceptent, les encouragent et les soutiennent, pour leur survie physique et politique, mais pour le malheur de «leurs» peuples.

Sinon, comment comprendre que l’Afrique s’invite à Moroni pour une prétendue et honteuse «Évaluation ciblée de l’Union des Comores» au cours d’une cérémonie officielle dont le lancement avait été placé sous le discours du dictateur fou et analphabète Assoumani Azali Boinaheri portant sur «Les changements anticonstitutionnels en Afrique», quand on sait que cet individu a à son actif trois élections affreusement truquées en sa faveur (2002, 2016 et 2019), et est à l’origine de la «non-Constitution de la main coupée et de mort» pour s’attribuer tous les pouvoirs en tuant toutes les institutions publiques du pays? Quelle honte! Par quel malheur a-t-il fallu que l’Afrique tombe si bas, en soutenant un fou pareil? En 2018, un dictateur africain expliquait à des Comoriens: «Nous sommes tous des dictateurs, mais Azali salope le business par sa foi aveugle en la violence et par son manque total de tact et d’humanité envers un peuple parmi les plus paisibles et les plus pacifiques du monde».

Toute honte bue et sans le moindre souci de la nuance, La Gazette des Comores pérore et claironne comme si c’était l’événement du siècle: «Le président de la république [Sic: République] Azali Assoumani a lancé officiellement hier 11 octobre, le processus d’évaluation ciblée du Mécanisme Africain [Sic: africain] d’Évaluation [Sic: «D’évaluation»… «D’évaluation» sur le même titre] entre Pairs (MAÉP) au niveau du pays. Il s’agit d’un processus visant à promouvoir l’adoption de politiques, des normes et des pratiques, en vue d’assurer la stabilité politique, une croissance économique, un développement durable et une intégration économique sous régionale [Sic: sous-régionale] et continentale à travers le partage d’expériences et le renforcement des meilleures pratiques. Ce processus est assuré par des experts africains arrivés à Moroni depuis le 9 octobre dernier». Allons bon!

Mais, quelles sont ces «meilleures pratiques»? Quelles sont ces «politiques, normes et pratiques»? Quels «experts africains»? Qu’ont-ils fait pour leurs propres pays et pourquoi ceux-ci sont toujours parmi les pays les plus pauvres? Un jour, à Mohéli, ma grande amie Mme Sounday Madi Bacha demandait à Francisco Madeira pourquoi il ne faisait pas réconcilier le Mozambique, son propre pays, que la Résistance nationale du Mozambique (RENAMO – Le mouvement le plus violent après les Khmers Rouges au Cambodge) mettait à feu et à sang depuis 1975, année de l’indépendance, mais se précipitait chaque fois qu’il y avait des troubles non violents aux Comores. Par quelle folie, est-il possible d’obtenir «la stabilité politique, une croissance économique, un développement durable» dans un pays en ruines, sans direction, ni leadership, un pays pris en otage par des fous furieux qui s’accrochent au pouvoir en farfelus, sans la moindre idée de ce qu’il est attendu de dirigeants d’un pays?

Dans ses récentes déclarations publiques, Maître Fahmi Saïd Ibrahim ne cesse d’appeler à des «réformes structurelles» et la réhabilitation du service public. Il a entièrement raison. L’ennemi a tort de ne pas l’écouter. Ceci est d’autant plus vrai que les Comores ne disposent d’aucun service public, le véhicule et vecteur de l’intérêt général, alors qu’on présente «le service public comme titre de compétence»: «Puisque l’État est aussi un ensemble de services publics dirigés par les pouvoirs publics (gouvernement), la doctrine française soutient qu’il est investi en outre d’une compétence au titre des services publics, aux fins de les organiser, de les faire fonctionner et de les défendre. C’est à Jules Basdevant que reviennent la constatation et la mise en œuvre de ce troisième titre de compétence étatique»: Mathias Forteau, Alina Miron et Alain Pellet: Droit international public, 9ème édition, LGDJ Lextenso, Paris, La Défense, 2022, p. 717.

Les Comores sont à terre, et des clowns venus d’Afrique font semblant de ne pas s’en apercevoir. Est-il vraiment nécessaire d’évaluer les Comores alors qu’on les sait à l’agonie et dans le coma, alors qu’on connaît les causes profondes et réelles du coma et de l’agonie? Depuis la «gendrocratie» de Saïd Mohamed Djohar (1989-1995), les vrais experts (pas les plaisantins complaisants venus d’Afrique) crient: «Les Comores cristallisent tous les maux dont souffre l’Afrique».

Désespérante et insouciante Afrique!

Incorrigible Afrique!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 13 octobre 2022.


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