• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • Marseille: Gnangnan, hypocrisie et blablas de l’opposition

Marseille: Gnangnan, hypocrisie et blablas de l’opposition

Partagez sur

Marseille: Gnangnan, hypocrisie et blablas de l’opposition

Pouah! Entre le CNT créé par Azali et l’Opposition de salon

Par ARM

     Donc, – remarquez l’emploi de ce «donc» en début de propos alors qu’aucune conclusion n’est à tirer – l’opposition de salon, papiers, visioconférences, lâcheté, blablas et hypocrisie s’est retrouvée ce samedi 8 octobre 2022 à Marseille, «la première ville comorienne du Monde, avant même Moroni, la capitale des Comores». Les mots qui résument le mieux ce sommet du gnangnan, blablas, hypocrisie et rêveries sont: irresponsabilité et honte. Oui, ça fait honte. Comment peut-on inviter dans une grande réunion de l’Opposition les dirigeants du Comité national de Transition (CNT), alors qu’ils ont soutenu, encouragé et aidé Mouigni Baraka, fils de Saïd Soilihi, à rencontrer le dictateur fou Assoumani Azali Boinaheri, au nom de leur complicité inaugurée au lendemain de la honte du 26 mai 2016? Pis, comment ces gens-là ont-ils pu se retrouver à Marseille pour parler de la «transition», une transition qui n’a jamais existé, alors qu’ils ont déjà créé le CNT sans transition? La charrue avant les bœufs…

Quelle transition? La transition démocratique est: «Processus de transition d’un régime autoritaire vers un régime démocratique. […]. Certaines transitions aboutissent à une consolidation du régime démocratique (tenue d’élections libres et régulières, renforcement des libertés individuelles, mise en place d’une justice indépendante, libéralisation des médias, renforcement du pluralisme…). […]. L’ouverture politique d’un régime autoritaire ne suppose pas forcément que ce dernier entre dans un processus de transition démocratique, contrairement à ce que laissent entendre certains dirigeants qui, tout en exhortant leurs populations à la patience au nom de la “transition en train de se faireˮ, n’ont aucune intention de démocratiser les institutions politiques nationales»: Olivier Ney et autres: Lexique de Science politique (Collectif), 4ème édition 2017, Éditions Dalloz, Paris, 2017, p. 620.

Il n’y a rien de tout ça aux Comores. Le CNT est une coquille vide, maudite et caduque.

Justement, ce lundi 10 octobre 2022, Radio France Internationale (RFI) annonce: «Mahamat Idriss Déby Itno a annoncé lundi la formation d’un “gouvernement d’union nationaleˮ, dans “les tous prochains joursˮ, lors de son investiture comme “président de transitionˮ au Tchad à l’issue d’un dialogue de réconciliation nationale boycotté par une grande partie de l’opposition politique civile et armée». Mahamat Idriss Déby Itno est le chef de l’État et le Président du Tchad, et dirige le Tchad. Alors, par pitié, qu’une âme charitable explique au peuple en quoi Ahamada Mahamoud est Président de Transition aux Comores. Il est en transition avec qui alors que le dictateur fou Assoumani Azali Boinaheri s’accroche au pouvoir avec acharnement, n’ayant devant lui que des clowns, des guignols et des comiques faisant les pitres? Et puis, si les mots ont un sens, comment les traîtres regroupés au sein du CNT créé par le dictateur fou Assoumani Azali Boinaheri peuvent-ils avoir créé un organe de transition devenu caduc et dont Mouigni Baraka, fils de Saïd Soilihi, qui en revendique toujours la présidence, est déchu, pendant que le Président putatif Ahamada Mahamoud passe son temps à chasser les mouches, après avoir inscrit ses enfants à l’Université en Inde?

Ces fanfarons font pitié. Ils organisent à Marseille «un séminaire» sur la transition à venir alors qu’ils ont déjà un Comité national de Transition, prétendument dirigé par Ahamada Mahamoud, qui est incapable de gérer le dossier de son client, le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, mais qui se bombe le torse en tant que Président des Comores! Allons bon!

Plus sale encore, ces gens-là se sont retrouvés dans l’hypocrisie, la duplicité et le double langage, chacun défendant ses petits intérêts. Les Comores ont bon dos. Les intérêts des Comores ont bon dos. Le grand frère Saïd Antoissi n’est pas dupe: il était à Marseille avant tout pour Mohéli et non pour des fariboles et autres fadaises. Il connaît son petit monde et ses sempiternelles hypocrisies. Pour sa part, Toihir Daoud dit Mdama ne décolère pas au téléphone: «Pendant encore combien de temps les Comoriens vont-ils continuer à se mentir? Personne ne dit la vérité à l’autre. Tout le monde ment à tout le monde. Il m’a fallu replonger dans ton livre Impossible nation, introuvable État aux Comores, que j’ai relu en un temps record, pour mieux m’imprégner des tristes réalités comoriennes, alors que j’évite ce livre pour ne pas sombrer dans la déprime et la sinistrose en ces temps de lutte. Le pays est foutu. Personne n’est capable de se doter d’une envergure à la hauteur des enjeux actuels. Nous venons d’organiser le séminaire de l’hypocrisie caractérisée. Quelle duplicité!».

Consensus, consensus, consensus, la tarte à la crème, la tarte à la crème, la tarte à la crème. «Consensus». Voilà un mot ressassé à Marseille jusqu’à la nausée, mais que redoutent les juristes, car signifiant «accord sur le désaccord», ou encore «un système de décision sans vote, où le silence général témoigne de l’absence d’objection dirimante de la part des États membres et autorise l’adoption du texte»: Mathias Forteau, Alina Miron et Alain Pellet: Droit international public, 9ème édition, LGDJ, Lextenso, Paris, La Défense, 2022, p. 873.

Dans un pays aux acteurs politiques irresponsables et aux dirigeants farfelus comme les Comores, le consensus est une bombe à retardement parce que «le consensus permet d’éviter le vote sur des questions qui nécessitent un accord unanime» et «la recherche de consensus oblige, d’autre part, les participants à consentir aux concessions nécessaires; ce qui entraîne généralement une dilution des dispositions du texte. Le consensus se réalise souvent au détriment de la précision et du caractère contraignant des engagements»: Mohamed Bennouna: Droit international du développement. Tiers monde et interpellation du droit international, Éditions Berger-Levrault, Collection «Mondes en devenir», Paris, 1983, p. 85.

Personne n’était parti à Marseille pour défendre les Comores, mais pour sa petite gamelle. J’avais failli me faire tuer par les opposants de salon et de visioconférences parce que j’avais suggéré une transition de 3 mois, pendant que des rêveurs se voyaient chacun Président de la Transition pour 5 ans. Oui, oui, oui, que ce soit même pour 3 décennies, mais comment peut-on diriger un pouvoir qu’on ne fait rien pour conquérir? C’est de la folie. Ces gens sont fous.

Et le COMRED! Et le COMRED! Et le COMRED! Quelle honte avec ce machin qui est dirigé en sous-main, au même titre que le CNT, par le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, qui l’a créé comme il a créé le CNT… Comment peut-on être désespéré au point d’associer des traîtres à une démarche de lutte contre la dictature? Comment peut-on parler de transition quand on ne connaît pas la définition de «transition»? Comment peut-on parler de transition quand la situation politique reste obstinément immuable? Par quelle folie furieuse peut-on réunir des pères et des mères de famille pour philosopher, ergoter et pérorer sur ce qui doit être fait si la dictature de Mitsoudjé tombe sans que personne ne la fasse tomber? Peut-on dire aux masses populaires le nom d’une seule créature humaine travaillant à la chute du dictateur Assoumani Azali Boinaheri?

C’est très grave. Pis, c’est gravissime. Ce n’est pas bien. Et s’il n’y avait pas Ahmed Hassane El Barwane, secrétaire général du Parti Juwa, qui n’a réussi qu’une seule chose en politique: faire d’un parti politique d’envergure une chose pour supplétifs!

Ces gens-là se retrouvaient à Marseille pour faire des rêveries sur la chute de la dictature de Mitsoudjé, mais personne n’a dit comment la dictature va chuter et qui va la faire chuter. Ils ont commis une lourde faute en voulant redonner de l’espoir aux Comoriens alors que comme l’a si bien énoncé Virgile (70-19) dans L’Énéide, dans l’Antiquité, «Una salus victus nullam sperare salutem»: «Le seul espoir du condamné est de n’espérer nul salut».

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Mardi 11 octobre 2022.


Partagez sur

2 Comments

  • Abdoulhakim

    octobre 12, 2022 at 4:18

    Tu ne decois ARM, dans une semine ou le crapule putschiste a eu l humilation du siecle par sa ridicule lecture de Al Jannat, il n y a rien a publier que des attaques aux opposants. Est ce que c est un signe que tu rejoins tes amis autour du crapule putschiste?

    Répondre
    • ARM

      octobre 13, 2022 at 8:43

      Mon frère, bonjour,
      Merci pour ce commentaire, qui m’oblige à rire très fort, tout seul, comme je sais très bien le faire.
      Je reste l’opposant le plus déterminé face à la dictature. Si je savais comment faire pour chasser ces criminels du pouvoir, je l’aurais fait depuis bien longtemps.
      Naturellement, j’ai vu la vidéo montrant le dictateur Assoumani Azali Boinaheri se ridiculisant à Ntsoudjnii. J’en ris encore. Seigneur Dieu! Quel spectacle!
      Je suis toujours dans l’opposition, mais la plupart des opposants comoriens sont déprimants.
      Fraternellement,
      ARM

      Répondre

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.