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Assoumani Azali contre l’Histoire et le 17 février 2001

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Assoumani Azali contre l’Histoire et le 17 février 2001

Ses faits et gestes trahissent son discours sur le 17-Février

Par ARM

     Nous sommes le 17 février 2019. Il y a exactement 18 ans, jour pour jour, le 17 février 2001, sous l’égide de la communauté internationale, les Comoriens signaient solennellement à Fomboni, capitale de l’île de Mohéli, un Accord-cadre destiné à réconcilier un pays tué par une grave crise séparatiste qui avait éclaté à Anjouan le 16 février 1997. Malgré la mauvaise foi des autorités criminelles de l’époque, les Comores avaient retrouvé une certaine stabilité institutionnelle. Or, du jour au lendemain, un homme brisa cette stabilité: le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», au pouvoir, lors de sa première kleptocratie (1999-2006), de la conclusion dudit Accord-cadre.

Aujourd’hui, le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri a déchiré et jeté aux chiottes l’Accord-cadre du 17-Février parce qu’il lui interdit son projet fou de présidence à mort. Il ne veut même pas qu’on parle de cet Accord-cadre, devenu sa mauvaise conscience, si tant est qu’il a une conscience. Il pousse l’irresponsabilité, la goujaterie et la stupidité jusqu’à empêcher la célébration indépendante de l’anniversaire du 17-Février. En 2018, il avait pris des mesures violentes, barbares et anticonstitutionnelles pour empêcher les patriotes comoriens de se rendre à Mohéli pour la commémoration.

Or, le mercredi 30 décembre 2015, à la Salle multifonctionnelle de Fomboni, en ma présence, il disait que le 17-Février devait être la deuxième fête nationale des Comores. Je répète: j’étais présent. J’ai la vidéo de son meeting. Voici sa déclaration sur le 17-Février: «Je crois que la première chose qui s’impose à celui qui veut prendre le pouvoir, surtout s’il avait déjà été au pouvoir, consiste à se conformer à la Constitution. C’est ce que nous nous efforçons de faire, ainsi que prendre en charge nos frères, nos sœurs et nos enfants parce que, quand on parle de l’État, il s’agit des gens qui y vivent, et il ne saurait y avoir de l’anarchie. […].

Honorables personnalités, nous sommes à Mohéli. Nous savons que Mohéli est une île ayant une vocation agricole. Et l’agriculture est une affaire sérieuse. Ce sont les richesses de l’agriculture qui font marcher le monde entier puisque toute personne revenant du travail cherche quelque chose à manger. Et, on ne peut pas marcher si on n’a pas mangé quelque chose. Quand on est au travail, et quand on sait qu’on doit y partir à telle heure sans être sûr de trouver à manger à la maison, on n’est jamais tranquille. Dieu a donné à l’île de Mohéli cette richesse divine, et nous avons vu que celle-ci ne se limite pas à Mohéli, mais est un bienfait de Dieu pour toutes les autres îles. Ce que vous semez à Mohéli, nous le récoltons sur les autres îles, où nous en tirons profit. Donc, Mohéli est une île spéciale, une île utile pour cet aspect spécifique de l’agriculture.

     Mais, ce qui est arrivé, en plus, dans l’Histoire de ce pays affirme que Mohéli est une île très utile à ce pays parce que quand nous étions en pleins tiraillements, nous n’avons trouvé nulle part pour nous réconcilier si ce n’est à Mohéli. Ce qui a été dit ici, je ne vais pas le répéter, ou je vais le répéter de manière succincte. Ici, nous sommes dans notre maison. Nous pouvons chuchoter. Et je suis convaincu que ce que je dis, les gens ne l’entendent pas. Vous n’allez pas le répéter dans la rue. C’est ici que vous avez commencé le séparatisme mais, par la suite, vous avez fait preuve de beaucoup d’intelligence en laissant le séparatisme aux Anjouanais. Et les Anjouanais ont trouvé leur propre mot pour le terme “séparatisme”.

Quand Dieu a voulu que nous nous réconciliions, nous sommes venus à Mohéli. Et quand nous sommes arrivés à Mohéli, nous ne l’avons pas regretté. Je ne reviens pas sur l’Histoire. Nous avons commencé les négociations en décembre 2000, et nous arrivâmes en février 2001 et nous sommes arrivés aux accords du 23 janvier 2001 [Sic: 17 février 2001] en prélude à la stabilité que nous avons actuellement. Ce que je veux vous dire, honorables Mohéliens et Mohéliennes, c’est une date historique survenue à Mohéli. C’est une date parmi les plus importantes que celles déjà survenues et à venir, parce que cela a permis le fait qu’aujourd’hui, c’est un enfant de Mohéli qui dirige ce pays.

     Vous avez entendu que dans le monde, il y a un pays qui s’appelle la Suisse, et les États en conflit se retrouvent souvent en Suisse. Depuis longtemps, la Suisse des Comores est l’île de Mohéli. Mais, je suis quand même triste parce que nous avons signé les accords pour réconcilier les îles, et après cette réconciliation, nous avons établi une Constitution pour faire fonctionner notre État. […]. Il y a eu une rechute. […]. Je vais vous dire ce qui m’attriste, et le moment venu, nous en reparlerons. C’est que, il paraît que le 17 février 2001, quand nous avons conclu l’accord pour nous réconcilier, et cette date n’est pas considérée comme une fête nationale devant nous inciter à louer Dieu, alors que le 26 décembre [Sic: le 25 mars 2008], il y a eu des gens qui sont allés faire une fausse libération. Je croyais que si l’État dans son ensemble a établi qu’après le 6 juillet 1975, date d’accession des Comores à l’indépendance, la deuxième fête nationale devait être le 17 février 2001 parce que c’est la date de la réconciliation des Comoriens. Je croyais que vous autres Mohéliens, comme vous avez la responsabilité du pays, vous alliez penser à ces choses-là. Malheureusement, cela n’est pas arrivé. Alors, je vous donne ma parole d’honneur que si nous sommes élus, nous viendrons à Mohéli pour vous remercier, chers Mohéliens et chères Mohéliennes, pour avoir accepté que notre réconciliation se fasse à Mohéli».

Quel déplorable tissu de mensonges, surtout après l’interdiction de célébrer 17-Février, les «Asseyez-vous et taisez-vous!» de la honte et la «Constitution de la main coupée» du 30 juillet 2018! Le dictateur fou de Mitsoudjé ne pense plus aux acquis du 17-Février, qu’il a anéantis, mais à sa présidence à mort. Il va en mourir…

Maître Fahmi Saïd Ibrahim a raison de citer souvent ce mot de Georges Clemenceau: «Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables, qui ont tous été remplacés».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 17 février 2019.


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