• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • «L’émergence n’est ni une idéologie, ni un slogan»

«L’émergence n’est ni une idéologie, ni un slogan»

Partagez sur

«L’émergence n’est ni une idéologie, ni un slogan»

Interview exclusive de Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah,

Président du Parti Comores Alternatives (PCA)

       www.lemohelien.com: Croyez-vous sincèrement que les Comores peuvent aller de l’avant en se passant de l’expérience et de l’expertise d’hommes d’État comme Sultan Chouzour et Mohamed Ali Toihir, eux qui ont tant fait pour le pays et qui ont encore des choses éminemment positives à y faire?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Si ça ne tenait qu’à moi, Sultan Chouzour, Mohamed Ali Toihir et certains de nos aînés seraient aujourd’hui parmi les dirigeants de haut niveau du pays. Si depuis des années, je parle de la nécessité vitale d’instaurer un Sénat aux Comores, c’est pour le confier à des experts comme eux et à d’autres. J’ai beaucoup de respect pour eux parce qu’ils ont beaucoup à apporter encore à notre pays. Il est temps d’ouvrir les yeux et de leur rendre la justice qu’ils méritent.

www.lemohelien.com: Votre ami Achirafi Saïd Hachim et vous-même avez signé une lettre de mendicité politicienne et d’hypocrisie politique, prétendument pour «soutenir» une impossible «émergence à l’horizon 2030», qui ne pourra se réaliser que dans 1.000 ans, en réalité pour faire allégeance à Azali Assoumani. Il fut un temps, Achirafi Saïd Hachim n’ouvrait jamais la bouche sans accuser gravement son ancien ennemi Azali Assoumani, et vous, vous êtes l’un des très rares acteurs politiques ayant une bonne intelligence des réalités économiques. D’où vous viennent cette misère de la réflexion et cette escalade du ridicule? Vous n’avez pas honte face aux Comoriens?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Je voudrais, d’abord, vous remercier, vous et votre équipe pour cette interview sur votre site. Je profite également de cette occasion pour transmettre mes vœux de l’Aïd Al-Fitr aux Musulmans, et aux Comoriens en particulier. Prions Dieu pour qu’Il accepte nos jeûnes et nos prières. Que Dieu sème la paix et l’attente au sein du monde musulman et l’éloigne des discordes qui ne profitent à personne.

Notre parti politique, le Parti Comores Alternatives (PCA), associé à d’autres formations et personnalités politiques a, en effet, envoyé une lettre de soutien à Azali Assoumani, qui veut ramener notre pays au niveau des «pays émergents». Je suis surpris par votre pessimisme sarcastique et ironique, du moment qu’il vient d’un des Grands Docteurs et avocats de notre pays, lauréat de l’Université de Rabat au Maroc, et de Paris en France.

www.lemohelien.com: Même quand on est Docteur et avocat, on a le droit d’être sceptique face à ce qui suscite le scepticisme.

Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: J’ai compris dans ma vie active que le doute, le pessimisme, la haine et la violence sont liés à l’ignorance, ce qui n’est pas de votre cas. De notre côté, nous croyons fermement que notre pays peut et doit atteindre le niveau économique et social des «pays émergents» comme le souhaite Azali Assoumani.

www.lemohelien.com: Les Comores ont ce droit, mais s’en donnent-elles les moyens? Je ne le crois pas. Vous-mêmes n’y croyez pas, mais vous êtes dans la théâtralité et le cinéma.

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Ceci sera possible, le plus tôt possible, si nous nous mettons à l’œuvre pour parler et chercher les moyens et les conditions qui nous permettront d’y parvenir. L’émergence a été possible ailleurs, parfois dans une courte durée. Elle est donc aussi possible chez nous, mais comment? C’est de cela que nous devons discuter, au lieu de perdre notre temps à douter, à discuter des futilités ou aller d’une ville à l’autre pour chanter au peuple «émergence, émergence».

www.lemohelien.com: Là, vous taclez perfidement mon ami Saïd Larifou, Président du Parti RIDJA?

Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: C’est vous qui le dites et vous en êtes responsable. En tout état de cause, l’émergence n’est ni une idéologie, ni un slogan, ni philosophie, mais un fait économique et social. C’est en unissant nos forces pour convaincre les acteurs économiques et sociaux aujourd’hui que nous y parviendrons demain. Y a-t-il une honte à proposer ses services et sa disponibilité pour servir son pays? Je ne crois pas, et je pense que cela est un devoir quand on a des idées, des projets à proposer pour faciliter et accélérer l’action de notre chef de l’État, qui est au service de notre pays. Ce n’est ni une mendicité, ni une courbette, mais une ouverture d’esprit et la conviction ferme qu’on a quand on sait qu’on peut servir et de la meilleure façon son pays. Le temps évolue et la manière de faire de la politique aussi, avec elle. Les Comoriens ne nous comprendront jamais si nous nous obstinons dans une posture d’opposition sans travailler pour le développement économique et social de notre pays. Nous n’avons pas le droit de laisser notre pays juste par le dégoût, le mépris ou la haine pour ceux qui nous gouvernent. Pour nous, au sein du PCA, nous n’avons qu’un seul ennemi: la misère du peuple comorien.

www.lemohelien.com: Vous savez parfaitement qu’Azali Assoumani ne comprend rien aux affaires de l’État et qu’il n’y aura pas d’«émergence» aux Comores avant 10 siècles, et malgré tout, vous foncez comme des taureaux dans des enfantillages, juste pour pouvoir mendier et manger. Quel message envoyez-vous aux Comoriens, après la même honte constatée chez d’autres acteurs politiques, complètement discrédités aux yeux du peuple?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Je ne partage pas votre jugement sur Azali Assoumani, et ce, pour plusieurs raisons. Il a pu mettre fin à la crise séparatiste anjouanaise, qui avait failli emporter l’unité fragile de notre jeune nation, là où d’autres ont échoué et où certains ont laissé leur vie.

www.lemohelien.com: Si comprends bien, c’est parce qu’Azali Assoumani a chassé le séparatisme d’Anjouan qu’Ahmed Sambi, le Général Salimou Mohamed Amiri et ses soldats, aidés des troupes de l’Union africaine, ont mis fin au règne des séparatistes sur l’île à la suite du débarquement militaire du 25 mars 2008, qu’Azali Assoumani, Hamada Madi Boléro et Saïd Larifou condamnent toujours, eux qui n’avaient rien fait? Félicitations, alors?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Vous n’êtes pas juste. En plus, Azali Assoumani a fait adopter une Constitution instaurant la présidence tournante, qui n’est pas l’idéal, certes, mais qui a permis une alternance politique paisible pendant plus de quinze ans dans notre pays. Il a aussi favorisé les Comoriens de l’île de Mohéli, qui ont dirigé pendant cinq ans notre pays – chose impossible et inimaginable depuis notre indépendance, le 6 juillet 1975. Par ailleurs, il est arrivé à deux reprises, à présider notre pays, là où je me bats également pour y arriver sans avoir perdu l’espoir, mais je reconnais mon échec. Il y a dans ce monde ce qu’on veut et ce qu’on a, et il faut savoir apprécier ce qu’on a pour pouvoir aller loin.

www.lemohelien.com: Donc, pour vous, il faut applaudir le coup d’État de 1999 et les fraudes électorales de 2002 et 2016, qu’il «doit» à Hamada Madi Boléro?

Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Par pitié, pourquoi vous acharnez-vous à me faire dire ce que je ne dis pas? Passons. Les Comores atteindront le niveau des pays émergents dans une courte durée, loin de dix siècles, si nous nous mobilisons tous autour du chef de l’État afin qu’il sache qu’on est là, prêts à l’aider dans le sens qui favorisera les facteurs de production, le plein-emploi et les investissements nationaux et internationaux.

Les Comoriens verront et comprendront notre unité et notre solidarité afin de permettre la réunion des conditions nécessaires au décollage, un État fort, uni, ayant la maîtrise de sa politique budgétaire et monétaire. C’est là où nous devons travailler, convaincre nos alliés, surtout la France, que pour l’émergence, nous avons besoin de la maîtrise de notre politique monétaire et d’un Trésor public digne de ce nom.

En examinant les pays émergents, nous avons constaté que l’un des facteurs fondamentaux de tout développement économique et social est la stabilité. Celle-ci étant acquise, grâce au système institutionnel instauré par Azali Assoumani, nous avons le droit de vouloir continuer à rêver, à espérer et surtout à lui faire confiance pour ce nouveau challenge.

www.lemohelien.com: De thuriféraire, vous êtes carrément devenu un griot. Faudra-t-il vous en féliciter?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Heureusement que je vous connais. En soutenant Azali Assoumani, nous disons aux Comoriens que nous ne sommes pas figés, épris de nos personnalités, et que notre souci fondamental est de servir notre pays pour lutter contre le chômage des jeunes cadres et la misère populaire. Est-ce une honte de faire cela? Je ne crois pas, surtout qu’en dehors du chef de l’État, qui propose l’émergence de notre pays, que proposent les autres? Le néant, le silence et l’inaction. Nous ne sommes pas des philosophes mais des hommes politiques voulant agir et participer à l’action avec ceux qui agissent. Quant aux autres acteurs politiques, c’est au peuple comorien et au chef de l’État d’en juger. Nous faisons notre devoir à notre manière, en proposant nos idées, nos services et notre disponibilité à servir notre jeune nation. Nous ne portons aucun jugement sur les autres.

www.lemohelien.com: Est-ce parce que votre parti, le PCA, n’a plus d’existence légale depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les partis politiques que vous vous sentez dans l’obligation de faire du «lèche-bottisme» auprès des détenteurs du pouvoir? Est-ce glorieux?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Notre parti politique, le PCA, reste légal et continue ses activités car notre Constitution le permet et elle n’a pas été modifiée. Par ailleurs, nous voulons servir notre pays et faire savoir à nos dirigeants actuels notre disponibilité, et cela ne constitue pas un abaissement de notre moralité et un reniement de nos engagements.

www.lemohelien.com: Maintenant, vous dansez dans la même cour que les Saïd Larifou, Houmed Msaïdié, Abodo Soefou et Sounhadj Attoumane, pour ne citer que les plus emblématiques des «navigateurs» de la politique comorienne, et ça doit être très gratifiant pour vous, non?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Nous avons beaucoup de respect pour les personnes que vous citez, qui donnent le mieux d’elles-mêmes pour servir notre pays à leur manière. Vous nous associez à elles et nous le prenons pour des compliments.

www.lemohelien.com: Comme maintenant, vous avez fait allégeance, les genoux à terre, on suppose que vous soutenez totalement et entièrement la rupture des relations diplomatiques entre les Comores et le Qatar pour un introuvable motif, n’est-ce-pas?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Nous regrettons la rupture de nos relations diplomatiques avec le Qatar, mais nous sommes convaincus que le chef de l’État avait des raisons qui l’ont poussé à le faire pour l’intérêt de notre pays et du monde musulman.

www.lemohelien.com: Vous qui avez des idées souverainistes bien arrêtées, buvez-vous du petit-lait en constatant que les Assises de la coopération régionale entre la France et les Comores n’ont pas eu lieu, par rejet par les Comores des élus mahorais figurant dans la délégation française?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Je voudrais juste vous rappeler que Mayotte est un territoire comorien. Chacun est libre d’être Français ou autre, mais Mayotte nous appartient. Je profite de l’occasion pour féliciter notre frère Saïd Ahamada, qui a fait le choix de la France et est élu Député à Marseille, territoire français. Il viendra un temps où il faudra s’asseoir avec la France sous l’égide des Nations Unies, de l’Union africaine et de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est pour trouver une solution à cette indépendance inachevée.

www.lemohelien.com: Au fond, croyez-vous qu’il est réaliste de vouloir l’argent français de la coopération régionale sans la France, puisque les Mahorais ont choisi délibérément d’être Français, alors que les Comores ne veulent pas en entendre parler?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: La France est un grand pays, qui a une relation historique avec l’Afrique et en particulier avec les Comores. Les aides financières de la France dans cette région n’ont jamais été liées à une occupation territoriale. Contrairement à ce que vous et certains historiens à la sauce coloniale avancez, les Comoriens de Mayotte n’ont jamais voulu rester Français, mais c’est la France, par ses intérêts stratégiques et géopolitiques, qui a décidé de rester à Mayotte. Mais le temps a évolué, avec la venue de la nouvelle génération anti-colonialiste, à la tête de laquelle le Président Emmanuel Macron. Nous espérons trouver une solution à ce problème d’indépendance inachevée.

www.lemohelien.com: Pour autant, croyez-vous que c’est en insultant M. Robby Judes, Ambassadeur de France à Moroni, que les Comores vont devenir un «pays émergent»?

Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Les Comoriens n’ont pas jamais insulté l’Ambassadeur de France à Moroni. L’État comorien ne peut pas être comptable des écrits des uns et des autres, et condamne tout comportement qui nuit à l’image de notre pays. Ceci me permet d’interpeller certains blogs et sites d’information. Cela ne leur favorise en rien d’attaquer notre chef de l’État, parfois d’une manière vulgaire, qui n’a rien à voir avec sa politique. Nous ne leur demandons pas d’être d’accord avec lui ou avec ce qu’il fait, mais qu’ils n’oublient pas qu’il est le chef de l’État comorien, qu’il représente un peuple, une nation, et mérite le respect dû à son rang.

www.lemohelien.com: Quelle mendicité! Ne trouvez-vous pas paradoxal que les champions du «nationalisme» aux arêtes vives soient les plus grands mendiants de médailles françaises et de visas Schengen, pour cracher sur la soupe par la suite? Comment peut-on respecter des acteurs politiques aussi médiocres?

       Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah: Nous ne connaissons pas les gens dont vous parlez. Nous estimons que pour changer ces «hommes médiocres» comme vous dites, nous devons être prêts à les remplacer. Il faudra donner la chance au chef de l’État afin qu’il puisse choisir parmi tant des compétences, y compris la vôtre, pour faire émerger notre pays. La critique, le doute, le silence et l’inaction ne favorisent rien, sauf la misère et la haine.

Propos recueillis par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Mardi 4 juillet 2017.


Partagez sur

3 Comments

  • momo

    juillet 5, 2017 at 9:24

    avant j’avais confiance à monsieur said abdillah , je le croyais honnête homme et j’avais la forte conviction d’adhérer à son parti politique comores alternative . mais dés lors que j’ai lu cet interview , je l’ai vomis comme quelqu’un qui avait mangé un rat par imprudence .comment un homme comme said abdillah trouve des arguments pour expliquer qu’ un jour azali baba peut conduire notre pays dans l’émergence ?lui qui a détourné 20 milliards lors de ses deux précédents mandats illegaux, lui qui a détourné les milliards du fond fiduciaires qui étaient destinés à la réconciliation nationale avec la complicité de son chien inoussa ben iman ( à ce temps commissaire au plan , actuellement gouverneur de la banque centrale ) et sa femme ambari (travaillait à ce temps au commissariat au plan ) , lui qui a , actuellement , à ses côtés les grands voleurs de la république comme ahmed abdallah (ancien directeur des hydrocarbures ) , kiki , bolero ,et qui veut encore avoir à ses côtés ses semblables comme abdou souefo , msaidié …., alors que said abdillah m’explique comment azali peut mettre les comores dans les rails de l’émergence quand lui même n’est plus un homme sérieux , honnête et de bonne volonté ? SAID ABDILLAH doit comprendre une chose , azali veut s’éterniser au pouvoir et pour parvenir à son objectif , il doit tromper les comoriens par ce slogan émergence afin de faire disparaître la tournante .c’est ça son projet et ça se voit trés bien car il a déjà mis la machine en marche en chargeant le président du parti RIDJA said elarif pour faire la campagne .donc , je dirais à said abdillah de bien réfléchir car il se trompe s’il croit au rêve de azali baba .un pays sans justice , avec une corruption galopante , des détournements des fonds publics devenus un sport quotidiens des ministres et les directeurs généraux des sociétés d’état , un gouvernement qui n’arrive même pas à avoir les moyens pour ramasser les ordures qui dévalorisent notre capitale , vous me dites qu’un jour l’émergence est possible ; q’on arrête de nous considérer comme des gamins.
    ——————-
    Bonjour, frère Momo,
    Comme toujours, votre propos est juste et approprié. Je suis à 100% avec votre raisonnement.
    Cordialement,
    ARM

    Répondre
  • MDAHOMA

    juillet 5, 2017 at 6:38

    Kamrantsi zehila banyi wapewu. Mwarantsi tranquille ye mwanananyi Saïd Ahmed Saïd Abdillah ba ngenandzaya. En tout cas, il est fier de pouvoir faire équipe avec les alligators Abdou Souefou et Houmed Msaïdié qui ont fait la prison pour détournements de fonds publics.

    Répondre
  • Mmadi KELE

    juillet 8, 2017 at 12:51

    Bonjour Momo !
    Je ne sais pas qui se cache derrière ce pseudonyme. Je ne partage pas l’avis de Mr Momo et de Riziki et de loin Mr Mdahoma.Je suis un sympathisant de longue date de Monsieur Said abdillah qu’on appelle souvent chez nous ici à Magoudjou Boina.
    Said Abdillah est un homme politique de conviction et pragmatique. Vous pouvez monsieur momo continuer à le croire car il sait ce qu’il fait et il ne mendie pas mais collabore afin de trouver une issue pour le développement de notre pays. Je trouve honorable de son côté de défendre le président Azali Assoumani dans un site où matin , midi et soir ne cesse de dénigrer notre chef de l’Etat.
    J’espère que les Comoriens le comprendront car il est des espoir que notre pays compte pour demain. Pour l’instant il est le seul leader politique qui parle des idées , des projets économiques pour le développement de notre pays ;

    Répondre

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.