Mayotte ne peut héberger toute la misère des Comores
Dans les expulsions, les Comoriens sont-ils tous innocents?
Par ARM
Les bien-pensants et les chantres de la bien-pensance veulent formater la structure mentale des Comoriens pour que dans l’affaire de Mayotte – île située dans l’archipel des Comores, mais qui a choisi de rester française et dont on ne voit pas comment elle va être comorienne –, le seul mot d’ordre soit: «Mayotte est comorienne et le restera à jamais». Heureusement, tout le monde n’est pas obligé de souscrire à cette immense fumisterie mafieuse. On nous dit qu’un Comorien n’a pas besoin d’un visa pour aller sur une partie du territoire de son pays, et que le visa instauré par Édouard Balladur, Premier ministre en France de 1993 à 1995, est la cause de la transformation du bras de mer entre Anjouan et Mayotte en cimetière marin géant, le plus grand du monde. Rien n’est plus faux et faux-cul. La réalité est ailleurs. En effet, les dirigeants comoriens massacrent tellement leur pays – voyez le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Baba! – que les Comoriens préfèrent affronter la mort en mer et dans le désert plutôt que de rester dans un pays dont les autorités ne respectent rien, ni personne. La preuve? Des dizaines d’étudiants comoriens ont disparu entre le Maroc et l’Espagne, dans des filières de migration clandestine, et les deux pays cités ne sont pas Mayotte. Chaque mois, des Comoriens disparaissent en Méditerranée, du côté de l’Égypte et de la Lybie, très loin de Mayotte. Des Comoriens sont repêchés en Grèce, Macédoine et Turquie en tentant de passer par des filières clandestines destinées à les faire entrer en France. Pourquoi les bien-pensants n’en parlent pas, alors qu’il s’agit d’une réalité?
Quand on quitte un pays non exposé à la guerre, aux pandémies et à la famine, en bravant la mort, c’est que ce pays a de vrais problèmes. Mais, aux Comores, personne ne veut entendre parler de ces problèmes. On limite le problème au visa imposé aux Comoriens devant se rendre à Mayotte. C’est faux-cul. Et puis, quand des Comoriens se comportent mal à Mayotte, on veut qu’ils bénéficient de l’impunité et du laxisme qui ont abîmé les Comores et les ont réduites à l’état de zone de non-droit. Les Comoriens, comme tous les autres peuples du monde, sont des gens très sympathiques et honnêtes. Pourtant, il faudra se résoudre à reconnaître que parmi ceux qui vivent à Mayotte, certains se comportent mal, allant jusqu’à voler les Mahorais. La même chose a été observée à Mohéli, où la plupart des voleurs et maraudeurs ne sont pas des enfants de l’île. Cette situation ne plaît pas aux Mohéliens qui, s’ils le pouvaient, auraient déjà procédé à «l’épuration ethnique» de leur île depuis bien longtemps. Mohéliens et Mahorais n’en peuvent plus. Les vols sur leurs îles respectives les tuent à petit feu. Il faudra les comprendre.
Aux Comores, on accuse les Mahorais de tous les maux. Ce n’est pas intelligent. Mayotte, cette belle île, est en train de mourir sous les effets conjugués de la pression démographique, de la destruction de la nature et de la montée de la violence et de la délinquance, et aux Comores, on ne veut pas que les Mahorais s’en plaignent? Hypocrisie, donc.
C’est ainsi qu’un journal de Mayotte nous apprend que «depuis quelques jours les rumeurs de reprise des expulsions après la “trêve du Ramadan”, circulent à nouveau. À Ouangani, un collectif citoyen a en effet interpellé la mairie, le procureur et la préfecture sur la question des occupations illégales dans la commune. Il faut dire que la seconde partie du mois de Ramadan, après un retour au calme relatif, a été marquée par une montée en puissance des cambriolages, malgré le mois sacré… Avec souvent des auteurs de vols qui sont des migrants en situation irrégulière toujours armés et parfois violents. Les collectifs citoyens se mobilisent donc à nouveau. À Ouangani, le courrier envoyé au maire par le collectif citoyen évoque “une immigration clandestine en développement constant”. Les villageois souhaitent que “ces mouvements de populations soient mieux maîtrisés”. “À défaut, précise le courrier, les chances de développement de cette commune se réduisent, la cohésion sociale dans notre canton est fragilisée et l’intégration des immigrés légaux est rendue plus difficile”. Avant le Ramadan déjà, le village d’Ouangani a procédé à deux journées de “mobilisation” au cours desquelles les étrangers qui vivent en situation irrégulière dans le village ont été sollicités à quitter les lieux. Environ 200 personnes ont déménagé spontanément du village. Mais le collectif a constaté “des retours”, à l’initiative selon lui, de certains habitants. Il a ainsi dressé une liste des habitants qui hébergent et font travailler des étrangers en situation irrégulière, liste qui a été envoyée au procureur de la République. Les membres du collectif ont aussi recensé les parcelles appartenant aux collectivités et squattées par des cases en tôles. Ils attendent une réaction des autorités, sans quoi, et cela vaut pour d’autres villages, les expulsions pourraient reprendre. Pour autant le collectif se défend de toute xénophobie, expliquant, “ne pas oublier l’accueil réservé à ceux qui, au contraire, ont choisi la voie légale proposée par la loi de la République pour entrer sur ce territoire et, le cas échéant, s’y installer et s’y intégrer”. Malgré la trêve du Ramadan, la problématique de l’immigration de retombe donc pas et plusieurs villages de communes du centre et du Nord de Mayotte pourraient procéder à de nouvelles expulsions dans les semaines à venir». A.T.: Immigration. Après l’Aïd… reprise des expulsions? Flash Infos Mayotte n°3920, jeudi 7 juillet 2016, Mamoudzou, p. 3.
Donc, les Mahorais reprochent à certains Comoriens des faits précis, des faits que personne n’admet chez lui. À lui seul, ce passage résume tout: «Il faut dire que la seconde partie du mois de Ramadan, après un retour au calme relatif, a été marquée par une montée en puissance des cambriolages, malgré le mois sacré… Avec souvent des auteurs de vols qui sont des migrants en situation irrégulière toujours armés et parfois violents». Cela étant, avant de regarder bizarrement les Mahorais et de les accuser de xénophobie, il faudra que chacun assume ses responsabilités.
Il y a moins d’une semaine, cette femme de Mohéli qui était à Mayotte pour ses traitements à l’hôpital, a regagné son île avant l’expiration de son visa. Elle était partie signaler aux autorités consulaires françaises à Anjouan qu’elle regagnait Mohéli… Chaque fois, elle fait pareil, et chaque fois qu’elle demande son visa, on le lui accorde. Cela étant, quand des parlementaires comoriens mangeant dans la main d’Ahmed Sambi disent qu’ils vont boycotter les cérémonies du 14-Juillet cette année à cause de ces histoires de Mayotte, on ne pourra s’empêcher au petit mot du Général de Gaulle à Ahmed Sékou Touré pour lui dire, en 1958, que la France resterait la France sans la Guinée.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 14 juillet 2016.