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Azali Assoumani veut devenir Président à vie et à mort

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Azali Assoumani veut devenir Président à vie et à mort

Il a déjà entamé ses manœuvres pour réviser la Constitution

Par ARM

     Le pauvre chéri! Il est tellement obsédé par le pouvoir que même en public, il ne peut pas s’empêcher de radoter en filigrane sur son projet d’abolition de la présidence tournante pour qu’il puisse instaurer une présidence à vie et à mort et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Oui, les initiés disposent de tous les éléments et ingrédients sur le nouveau projet fou du «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, le Dieu-Soleil lunaire, sur l’abolition de la présidence tournante, trouvant qu’une attente de dix ans lui est humainement insupportable. Comme il a dit à cette femme de Mitsoudjé qu’être Président est très beau en raison des «honneurs et du prestige» qui en découlent, il veut être Président ad vitam æternam, à vie, à mort et jusqu’à ce que mort s’ensuive. En d’autres termes, pour vraiment mériter son titre désormais officiel de «“pouvoiristeˮ polygame», le Dieu-Soleil lunaire Azali Assoumani veut passer le reste de ses jours au pouvoir et mourir au pouvoir. Il a déjà lancé ses hommes de main et de bouche dans la consultation de tout ce que les Comores comptent de juristes sérieux et d’usurpation pour essayer de trouver la parade juridique. Ses hommes sont dans la consultation de ceux qui leur disent, soit d’arrêter leur énième escroquerie contre l’État et la République, soit de foncer tête baissée pour laisser cet individu continuer à édifier sa fameuse «Ripoux-blique» de village et de famille à mort et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ses enfants qui vont naître au Palais de Beït-Salam seront des Princes porphorygètes. Comme à Byzance…

     Ceux qui ont la patience et le cœur d’écouter ses radotages en public l’ont déjà compris depuis longtemps: il veut sa présidence à mort. Et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Mais, il ne fallait pas attendre son retour à Beït-Salam pour comprendre qu’il envisageait une présidence à mort. Déjà, au cours de sa conférence de presse tenue à Fomboni, Mohéli, le mercredi 30 décembre 2015, il disait: «Je fais partie des gens qui ont instauré ce système de la présidence tournante. Nous voulions qu’il aille jusqu’à ce qu’il arrive à un niveau où il va apporter la paix, la stabilité de ce pays et son développement, en espérant que le peuple nous saura gré si nous arrivons à en faire quelque chose de positif et de bénéfique pour le pays. […]. S’agissant, en tout premier lieu de la présidence tournante, je fais mes louanges à Dieu. Je fais mes louanges à Dieu parce que ça aurait pu être pire si la présidence tournante n’avait pas été instaurée. C’est vrai, elle a de nombreuses imperfections. Elle a de nombreux points faibles. Nous les constatons tous. D’ailleurs, dans le travail que nous avons accompli et que nous devons accomplir continuellement, nous avions dit qu’il fallait noter les points faibles de la présidence tournante pour que nous puissions nous en servir au moment où nous allons nous asseoir pour en faire le bilan, pour dire ce qui va et ce qui ne va pas. La réalité, c’est que c’est un système que je peux qualifier d’inédit. Je suis sûr que si nous ne sommes pas les premiers à avoir envisagé la présidence tournante, il y a très peu de pays au monde qui l’ont adoptée. Quand nous avons instauré la présidence tournante, chacun se rendait compte que nous prenions des risques, et en matière de risques, les Blancs disent que certains sont mesurés et d’autres non mesurés. Les risques, il faut les prendre. Quand on monte dans une voiture, on prend un risque, et la mesure, c’est de savoir si le chauffeur sait conduire une voiture et si la voiture roule. Là, on mesure le risque. […].

     Effectivement, les risques sont nombreux au sujet de la présidence tournante, mais nous les avons mesurés et avons jugé qu’il fallait aller de l’avant. Et je remercie ceux qui étaient avec moi de 1999 à 2002 parce qu’ils ont fait preuve d’une grande fidélité, ils ont fait preuve de patriotisme et de nationalisme parce que nous étions ensemble, il y avait des tiraillements humains, mais ce n’était pas une mésentente de nature à créer une dislocation. Cela nous a conduits jusqu’en 2006. Les tiraillements sont intervenus quand nous n’étions plus au pouvoir. Mais, quand nous étions au pouvoir, nous nous entendions. D’habitude, on a des tiraillements quand on est au pouvoir. Quand nous avions le pouvoir, il n’y avait pas de tiraillements. […].

     Pour la présidence tournante, j’ai l’habitude de recourir à une image chère aux médecins. Est-ce que le 3 D est ici, celui qui a les trois Doctorats? Quand on s’est fait une blessure par laquelle coule le sang, on pose ce qu’on appelle un garrot. C’est une solution destinée à empêcher provisoirement le sang de couler. Ce n’est pas le remède définitif, mais un procédé destiné à empêcher l’écoulement mortel du sang. Et quand on arrive en ville, en ce moment-là, on peut envisager d’autres solutions comme les sutures. Alors, au stade où nous étions en 1999, il fallait poser le garrot pour éviter l’écoulement du sang. […]. Quand on est dans une situation pareille, et dans l’attente de trouver la meilleure solution, nous aurions perdu beaucoup de temps dans la douleur. Et nous savons qu’il y a beaucoup de pays qui sont confrontés à des problèmes et qui, lancés à la recherche du système idéal, périssent. Nous avons opté pour la solution la moins mauvaise. Il y a la solution idéale et la solution la moins mauvaise. Comme tout le monde s’est mis d’accord que la présidence tournante est le système qui allait nous permettre de vivre ensemble, elle était la moins mauvaise.

     Dieu soit loué, les gens l’ont respectée, même si celui qui avait pris ma succession voulait la perturber, et vous avez vu ce qui s’est passé quand la tournante devait venir à Mohéli. Heureusement, nous tous qui étions dans l’opposition lui avions dit que les choses ne pouvaient se passer comme il voulait, qu’il fallait respecter la présidence tournante, et celle-ci a été respectée jusqu’aujourd’hui. Cela étant, je remercie Dieu parce qu’Il nous a aidés et maintenant, la paix prévaut, les gens se voient, nous échangeons entre nous, il n’y a pas de problèmes. Ce qui reste, c’est comment pouvons-nous nous unir pour aller vers le développement du pays afin que nous puissions en bénéficier sur le plan socioéconomique».

     La présidence tournante serait donc un simple garrot, «une solution destinée à empêcher provisoirement le sang de couler. Ce n’est pas le remède définitif, mais un procédé destiné à empêcher l’écoulement mortel du sang». Entendu, Monsieur.

     Le scénario prévu par le Dieu-Soleil lunaire est tortueux parce qu’il implique une révision constitutionnelle par le Congrès. Or, le Dieu-Lune solaire Ahmed Sambi sait que cet infâme piège est en sa défaveur, le vise directement en 2021, et il va tout faire pour contrecarrer les visées anticonstitutionnelles de son nouveau copain. Ses Conseillers et ses Députés ne vont pas avaliser les tripatouillages constitutionnels du Dieu-Soleil lunaire Azali Assoumani. Il y aura des remous, mais comme on sait, un dictateur africain qui veut une Constitution sur mesure ne s’arrête jamais en chemin. Il provoque la mort de certains de ses «sujets», mais finit par imposer ses quatre volontés. Attendons, et nous verrons ce qui va arriver.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 14 juillet 2016.


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