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«Pourtant, elle tourne», «Pourtant, le coronavirus tue»

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«Pourtant, elle tourne», «Pourtant, le coronavirus tue»

Le coronavirus a fait ressusciter Galilée aux îles Comores

Par ARM

       Galileo Galilée (1564-1642), face à ses juges, des religieux bornés et zélés de l’Inquisition, allait être condamné à être brûlé vif pour avoir eu raison face à l’Église. Il contredisait l’Église, qui criait depuis des siècles que la Terre était au centre de l’Univers et que le soleil tournait autour d’elle. Au contraire, Galileo Galilée tenait le raisonnement suivant: la Terre tourne autour d’elle-même et autour du soleil. Lors de son procès, en 1633, il avait dû répéter ce que l’Église voulait entendre, à savoir que «la Terre ne tourne pas autour du soleil», et pour ne pas être brûlé vif, avait dû murmurer, «pourtant, elle tourne».

C’est exactement ce qui se passe aux Comores aujourd’hui, à l’aune des ravages causés par le coronavirus. Les pouvoirs publics, ou plutôt ce qui en tient lieu, s’acharnent à répéter qu’«il n’y a pas de coronavirus aux Comores». Or, le taux de mortalité vient d’augmenter dangereusement aux Comores. Dans les hameaux, villages et villes, c’est l’hécatombe. Les Comoriens pleurent et enterrent leurs morts. Partout, aux Comores, on note un phénomène de contagion parce que, dans une famille, le coronavirus ne se contente pas de tuer une personne, mais deux ou plusieurs personnes.

Le taux de mortalité actuel aux Comores est le plus élevé du pays depuis l’épidémie de choléra de 1975. Cette année-là, quand cette épidémie s’était déclarée en Grande-Comore, juste avant l’indépendance, les autorités avaient réagi avec responsabilité, célérité et professionnalisme: elles avaient reconnu l’existence du choléra et sa capacité à tuer, avaient vacciné la population et interdit les liaisons entre les îles jusqu’à la fin de l’épidémie. Or, ce n’est pas ce qu’on constate aujourd’hui aux Comores, où la chanson est: «Il n’y a pas de coronavirus aux Comores». Le musicien Assoumani Azali Boinaheri, quant à lui, a composé une chanson dont le CD et le DVD sont en tête du hit-parade mondial: «Au grand dam des oiseaux de mauvaise [Sic: «Mauvais»] augure, à ce jour, selon nos vaillants médecins, aucun cas de COVID-19 n’a été enregistré dans les trois autres iles de l’Union des Comores. Nous en rendons grâce à Allah».

La bêtise du dictateur a franchi un nouveau palier face au génocide qui se déroule aux Comores: «Il n’y a pas de coronavirus aux Comores. Ce n’est pas le coronavirus qui tue, mais la dengue». Ah bon! Cet acte de lâcheté acheva de convaincre les Comoriens que leur pays est entre les mains de bandits misérabilistes, insensibles, irresponsables et déshumanisés. La dengue! Or, la dengue ne se transmet pas directement de personne à personne, mais par piqûre de moustique. Et, on ne connaît pas de pays où la dengue tue à une échelle industrielle. Cela étant, les pouvoirs publics des Comores doivent réfléchir avant de dire n’importe quoi à l’ORTC, l’«odieux-visuel» public, la voix de son maître. Trop, c’est trop!

Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri est un usurpateur sans la moindre intelligence, ni finesse, ni crédibilité. Il n’a jamais eu de légitimité. Aujourd’hui, il a entraîné dans le discrédit, le ridicule et la honte bien de médecins comoriens qui, dans leur lâcheté et veulerie, tuent les Comoriens en refusant de leur dire la vérité sur l’existence du coronavirus aux Comores.

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Lundi 27 avril 2020.


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