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Nourdine Bourhane est placé en résidence surveillée

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Nourdine Bourhane est placé en résidence surveillée

La communauté internationale se tait face à la répression

Par ARM

     «La révolte de Mohéli ne fait l’objet d’aucune mention dans les agences de presse. Pourtant, après le vote du référendum, l’île se met en état de contestation totale à l’égard du pouvoir central et des comités […]. Il fait envoyer un détachement de l’armée à Nioumachoua le 28 décembre 1977 pour rétablir l’autorité. La répression sera sévère: au moins une centaine de récalcitrants seront déportés dans le Sud de la Grande-Comore et le vice-président Mohamed Hassanaly coupable de sympathie pour ses concitoyens est mis en résidence surveillée dans sa maison de Mrodjou»: Emmanuel Vérin: Les Comores dans la tourmente. Vie politique de l’archipel, de la crise de 1975 jusqu’au coup d’État de 1978, APOI, volume X, 1984-1985, publié en 1989, p. 86.

C’était il y a 42 ans, à la suite de la mascarade référendaire du 27 octobre 1977 ayant conduit le Président Ali Soilihi à demander aux Comoriens s’ils souhaitaient son maintien au pouvoir ou l’avènement de son «remplaçant». À Mohéli, les pouvoirs publics s’étaient livrés à une fraude électorale d’une rare saleté, et malgré tout, à 97%, les Mohéliens avaient voté contre Ali Soilihi. Ce dernier s’était vengé sur les Mohéliens de manière atroce et barbare: déportation sanglante d’acteurs politiques mohéliens innocents, couvre-feu sauvage, violence aveugle sur les Mohéliens, abolition de toutes les libertés à Mohéli… Pourtant, à l’étranger, personne ne parlait du deuil qui s’était abattu sur Mohéli. La communauté internationale n’a pas de temps à perdre avec les Mohéliens. Les Mohéliens? Ces Mohéliens-là? Insignifiants!

Presque un demi-siècle plus tard, la même situation se reproduit aux Comores. Un nouveau dictateur surgi du Hambou, exactement comme Ali Soilihi, tue l’État, le Droit, les institutions et la politique aux Comores. Le nouveau dictateur du Hambou, exactement comme son «compatriote régional», fracasse toutes les institutions, met en place ses propres lubies institutionnelles sur mesure et relevant du cauchemar juridique et institutionnel, terrorise et tourmente les populations, emprisonne ses adversaires, en place d’autres en résidence surveillée dans une inconstitutionnalité totale. Et, de nouveau la communauté internationale se tait. «Nous sommes un peuple méprisé», disait, en son temps, le Président Ahmed Abdallah Abderemane à Alain Deschamps, Ambassadeur de France aux Comores de 1983 à 1987. La communauté internationale ne se mobilise jamais pour «un peuple méprisé». Ces Comoriens-là…

Poussé par sa tumeur au cerveau et par sa folie héréditaire, le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», a tué l’État aux Comores, emprisonné ses principaux adversaires et en a placé quatre en résidence surveillée. Quatre? Oui. En effet, après le Président Ahmed Sambi, le Gouverneur Salami Abdou Salami et le Vice-président Mohamed Ali Soilihi, c’est le Vice-président Nourdine Bourhane qui vient d’être placé anticonstitutionnellement en résidence surveillée. On parle de nouveau de «la citoyenneté économique», le prétexte commode qui permet au dictateur fou de Mitsoudjé de disposer du destin, de la vie et de la liberté de ses adversaires pendant que son entourage et lui-même se servent de cette même «citoyenneté économique» pour s’enrichir dans une illégalité totale. D’ailleurs, depuis sa junte militaire kleptocratique (1999-2006), le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri et son cousin Mohamed Elamine Souef se livraient à un trabendo de passeports comoriens, en dehors de tout cadre légal.

Le placement en résidence surveillée du Vice-président Nourdine Bourhane n’est pas un fait isolé, mais un maillon de la longue chaîne de répression qui s’abat sur les Comores, où, déjà les journalistes Abdallah Agwa et Oubeidi Mchangama Athoumani ont été jetés en prison sans motif légal, ni procès. Une fois de plus, la communauté internationale se tait, alors qu’ailleurs, dès qu’il est question de la liberté ou de la vie d’un journaliste, la mobilisation indignée des États, des organisations intergouvernementales et des organisations non-gouvernementales (ONG) ne se fait jamais attendre. Le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri, que détestent les Comoriens à plus de 99,99%, se dirige donc vers une «victoire électorale», après avoir éliminé tous les adversaires qui sont susceptibles de le battre. Et la communauté internationale se tait toujours obstinément.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 12 février 2019.


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