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Mchangama Oubeidi et Abdallah Agwa, martyrs vivants

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Mchangama Oubeidi et Abdallah Agwa, martyrs vivants

L’arrestation des deux journalistes dans un climat de terreur

Par ARM

     Début janvier 2019, la famille du blogueur organisait le mariage de sa fille à Djoiezi, Mohéli. En aucune seconde, le blogueur n’a songé se rendre à Djoiezi et être aux côtés des siens. Déjà, en mars 2018, le même blogueur a perdu à Wanani, Mohéli, la seule tante qui lui restait du côté de son père, mais n’a pas encore eu l’opportunité d’aller se recueillir sur la tombe de cette tante qu’il traitait en amie et en confidente. Le blogueur vit à l’étranger depuis fin septembre 1986, ne s’était pas rendu aux Comores de septembre 1992 à octobre 2015, mais c’est bien la première fois qu’il se considère comme un exilé. Il est un exilé depuis le 26 mai 2016. Après avoir passé une bonne partie de sa vie entre le Maroc et la France, le blogueur vit désormais à 26 minutes d’avion de Mohéli. Il n’a pas peur d’affronter une «Justice» inexistante, mais évite tout juste de créer des soucis à sa famille. Il aurait été fusillé à «l’aéroport» de Mohéli avant même d’arriver à Djoiezi, s’il décidait de se rendre sur son île.

Pourtant, si c’était à refaire, le blogueur aurait fait exactement la même chose: dénoncer la mort du Droit, des institutions et de la politique dans un pays devenu une immense prison à ciel ouvert. Le blogueur préfère passer toute sa vie à l’étranger plutôt que de s’autocensurer sur les dérives criminelles, narcissiques et arrogantes du mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger».

Dans l’affaire, ce n’est pas seulement un blogueur indépendant qui est visé, mais toute la liberté d’expression et de la presse qui est mise à mort. Scandalisés et dégoûtés, les Comoriens ont vu la dictature villageoise de Mitsoudjé détruire sauvagement la Radio Baraka FM du journaliste vedette Abdallah Agwa dans une inconstitutionnalité totale, et dans une illégalité à faire pâlir de honte Mobutu Sese Seko dans sa tombe. Avec ses très sympathiques, honnêtes et courageux confrères Mchangama Oubeidi Athoumane (Photo) et Ali Abdou Mkouboi, Abdallah Agwa anime Facebook FM avec une liberté de ton qui tranche singulièrement avec le ronronnement obséquieux et le ronchonnement soporifique de «l’élite journalistique et médiatique» de Moroni, très jalouse de la popularité du trio magique de la presse aux Comores.

     Après la fermeture de la Baraka FM, Abdallah Agwa a été arrêté pour des raisons absolument politiciennes. Ce lundi 11 février 2019, c’est au tour de Mchangama Oubeidi Athoumane d’être arrêté, et cela, au cours d’une manœuvre qui fait penser à l’arrestation d’un génocidaire également accusé d’autres crimes contre l’humanité.

Il ne fait pas de doute que ces arrestations sauvages visant la liberté de la presse font partie du vaste complot ourdi par la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé contre les Comores:

–     Assises rejetées et maudites même par leurs promoteurs du Mouvement du 11-Août,

–     Assassinat de la Cour constitutionnelle, créée par la Constitution du 23 décembre 2001, mais supprimée par une simple «décision» du dictateur fou de Mitsoudjé, ce qui est catégoriquement interdit en Droit,

–     Goujaterie référendaire en vue de l’octroi de «la Constitution de la main coupée» du 30 juillet 2018,

–     Arrestations arbitraires et placements inconstitutionnels en résidence surveillée d’acteurs politiques majeurs qui n’ont aucune raison de fuir la «Justice» de Papa,

–     Rejet anticonstitutionnel de candidatures d’opposants susceptibles de se faire élire, y compris au détriment du dictateur fou de Mitsoudjé lui-même.

Depuis la farce électorale de 2016, ce site n’a cessé de dénoncer, d’abord la mascarade concoctée par les Mohéliens au profit du couple des voleurs de Mitsoudjé, ensuite les dérives criminelles d’une dictature autiste et orgueilleuse. Il y a eu les menaces, les injures sur commande (et qui ne nous atteignent jamais) et les trahisons envers tout un pays. Même des fanatiques zélés et mendiants comme Saïd Larifou et Ibrahim Ali Mzimba ont fini par reconnaître qu’ils avaient donné le sein à un serpent, mais tout en étant disposés à rejoindre leur serpent à tout moment, chez lui à Mitsoudjé.

Il est reproché à Abdallah Agwa de dire la vérité. Abdallah Agwa est emprisonné sans procès pour avoir dit la vérité. Or, nous disait le regretté René Dumont, «respecter le Tiers-Monde, c’est lui dire la dure vérité afin qu’il trouve en lui-même l’énergie sans laquelle il ne pourra conjurer la catastrophe»: René Dumont: L’Afrique Noire est mal partie, Le Seuil, Paris, 1973, 2ème édition (cf. quatrième de couverture de l’ouvrage).

Mchangama Oubeidi Athoumane, quant à lui, a été arrêté comme un génocidaire et jeté en prison sans procès pour avoir dit, d’une part, être prêt à continuer à dire la vérité même si cela doit le conduire en prison, et d’autre part, pour avoir annoncé que la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé va tuer Abdallah Agwa en prison.

Aucun mensonge n’a été proféré par ces deux journalistes courageux, talentueux et honnêtes. Et, ce n’est pas la presse soporifique et spécialisée dans les fautes de français qui va éclairer l’opinion publique sur ce qui se passe aux Comores. «L’élite journalistique et médiatique» de Moroni peut continuer à se vautrer dans son conformisme et dans son formol.

N’oublions pas qu’avant d’arriver aux arrestations anticonstitutionnelles d’Abdallah Agwa et Mchangama Oubeidi Athoumane, les Comoriens avait assisté au limogeage déguisé de Mme Faïza Soulé Youssouf et au limogeage au grand jour d’Ahmed Ali Amir, qui avaient su et pu donner de la respectabilité à la presse écrite étatique.

     Malheureusement, une bonne partie de la presse sociale comorienne ne s’intéresse pas aux vrais problèmes du pays, mais au copier-coller sur Facebook d’insanités destinées à faire du chiffre pour le référencement et l’argent pour le nombre d’«articles» publiés.

Les traîtres irresponsables sont vraiment nombreux.

–     Solidarité totale avec Abdallah Agwa.

–     Solidarité totale avec Mchangama Oubeidi Athoumane, anticonstitutionnellement et ignominieusement empêché d’être candidat au Gouvernorat de la Grande-Comore.

–     Solidarité totale avec les combattants de la liberté, dont celle de la presse, aux Comores.

Frères Abdallah Agwa et Mchangama Oubeidi Athoumane, vous êtes en nous, dans nos cœurs. Vous faites partie de nous.

Vous êtes nous.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Lundi 11 février 2019.


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