Les fautes de français et l’irrésistible diarrhée verbale d’Ibrahim Ali Mzimba à Luanda
Dans la capitale angolaise, l’usurpateur du Palais «du Peuple» étrenne sa vile médiocrité
Par ARM
Ibrahim Ali Mzimba, si tant est que c’est sa vraie identité (qui sait?), a un «don» rarissime. Lui dont le cœur est fait de mensonges et l’âme d’impostures, s’est convaincu que ses mensonges sont la vérité et ses usurpations la réalité. Alors que même les bébés en couche-culotte savent qu’il n’a pas été «élu» «Député» mais nommé à l’Assemblée de l’Union des Comores par le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, il s’acharne à crier sur les toits qu’il a été «élu» par le peuple et qu’il est un opposant à la dictature qu’il soutient même dans ses rêves. Depuis qu’il a réussi à vider l’océan Indien à la cuillère pour remplir l’océan Atlantique à la casserole, il a poussé des ailes comme une fourmi qui va mourir par temps de pluie.
Lors d’une conférence à Luanda, capitale de l’Angola, il se suicida dans un «monologue de sourds “à sens uniqueˮ» très médiocre, dans un flot d’incohérences et de fautes de français.
Alors que des milliers d’Africains meurent de façon atroce et horrible pour fuir la misère et les dictatures de leurs pays, il salue l’affirmation d’autres dirigeants africains inconscients qui prétendent que «la migration n’était pas une question centrale pour l’Afrique», mais juste «une question sensible». Pour lui, la migration «est une question de survie» aux Comores, mais prétend que les Comoriens qui se rendent clandestinement et illégalement à Mayotte vont juste faire coucou aux membres de leurs familles qui y vivent. Mais, où a-t-il déjà vu quelqu’un qui affronte la mort dans les océans juste pour aller saluer un membre de sa famille? Il dit: «Ce sont tout simplement des gens, des personnes, des femmes, qui veulent se dire bonjour». C’est archifaux. Nous sommes à Mayotte car nous sommes des mendiants de vie. Nous venons à Mayotte mendier ce que les Comores sont incapables de nous offrir. Moi, je suis arrivé à Paris avec un visa en bonne et due forme, et, 12 ans plus tard, j’ai atterri à Mayotte muni de ma carte de séjour. D’autres, les plus nombreux, arrivent à la mangrove de Mayotte par des embarcations de fortune, dans la clandestinité synonyme d’illégalité.
Pis, selon Ibrahim Ali Mzimba, «l’Union européenne a accordé, dans les années 1974-1975, l’unicité de l’archipel des Comores». Bêtise! La Communauté économique européenne n’a jamais reconnu une quelconque «unicité» des Comores. Et, Ibrahim Ali Mzimba commet une grave faute de français et de Droit international public en disant que l’Europe «a accordé» «l’unicité» aux Comores. Il aurait dû dire «l’Union européenne a reconnu», parce que le participe passé «accordé» suggère que c’est l’Europe qui a «donné» aux Comores leur «unicité». En plus, il n’aurait pas dû dire «unicité», mais «unité»: «Unicité» est la nature de ce qui est unique, singulier et original, comme l’unicité de Dieu, puisque Dieu est unique.
Ibrahim Ali Mzimba fait du gloubi-boulga quand il pérore ainsi: «L’Europe se montre passive, voire même ensemble». Quand on emploie «voire», on n’ajoute pas «même»: c’est de la redondance, et toute redondance de cette nature est une faute de goût. S’agissant de l’expression «se montre ensemble», elle n’a aucun sens.
Où Ibrahim Ali Mzimba a-t-il vu que «nous avons perdu le dixième de la population» des Comores, estimée à 800.000 personnes, soit 80.000 Comoriens, entre Anjouan et Mayotte? D’où tient-il ses chiffres fantaisistes? Et, à qui la faute si les Comoriens fuient la misère et la dictature de leur pays pour une supposée meilleure vie à Mayotte? Qui est le Mahorais qui a forcé les Comoriens à venir à Mayotte dans une clandestinité mortelle?
Par ailleurs, il ne devait pas dire «depuis l’indépendance jusqu’à aujourd’hui», mais «de l’indépendance à ce jour.»
Ibrahim Ali Mzimba a tort de dire «le petit bras qui sépare l’île d’Anjouan de l’île de Mayotte». Il devait dire «le petit bras de mer qui sépare l’île d’Anjouan de l’île de Mayotte».
Autre faute de français d’Ibrahim Ali Mzimba: «Face à un tel dérive». Le mot «dérive» étant féminin, le bavard de Luanda aurait dû dire «face à une telle dérive». Ce n’est pas bien qu’il ignore de telles règles basiques et fondamentales de la langue française. C’est vil.
Ibrahim Ali Mzimba assume une lourde responsabilité en confabulant en ces termes haineux et irresponsables: «Et que, comme l’a révélé récemment le journal Le Monde, des militaires français tuent tous les jours les familles comoriennes qui veulent se parler à travers les petites distances qui séparent les quatre îles». Est-ce qu’il a des preuves de militaires français «tuant tous les jours des familles comoriennes»? Où sont-elles? Où sont les preuves du journal Le Monde et d’autres médias? Les supposés morts, tués par les militaires français, sont-ils revenus de l’au-delà pour témoigner? L’Armée française se fait-elle accompagner de la presse, et demande à celle-ci de filmer les scènes de ses tueries? Comment Ibrahim Ali Mzimba, qui s’engraisse et s’engrosse par la profession d’Avocat (de lobbyiste, en réalité), peut-il faire l’économie de questions aussi fondamentales? C’est gravissime…
Ibrahim Ali Mzimba glose en ces termes: «La question ne doit pas être la même que nous avons l’habitude de vivre…». On ne vit pas une question; on pose une question. Il aurait dû dire: «La question ne doit pas être la même que celle nous avons l’habitude de poser…». Qu’on se le dise! Allez le lui dire…
Ibrahim Mzimba dit: «Des millions pour lesquels tout le monde en sait, qu’une bonne partie reviennent en Europe». Ça ne devait pas être dit ainsi. Ibrahim Ali Mzimba aurait dû dire: «Des millions, dont chacun sait qu’une partie revient en Europe». Ce «pour lesquels» n’a pas sa place dans la phrase. Le «en» est de trop dans la phrase. Le sujet de «reviennent» est «une partie», un sujet au singulier, dont le verbe doit se conjuguer, lui aussi, au singulier.
Voici une phrase sans queue, ni tête: «Et ces millions, en général, et ça, ça a été expertisé depuis tout temps, que cette relation purement financière, ne reviennent qu’en Europe, à plus de 50%». Où a-t-il été chercher l’expression «depuis tout temps»? Quel est le sujet du verbe «ne reviennent»? On pourrait supposer qu’il s’agit de «ces millions», mais, sur le plan grammatical, on n’en trouve pas le lien. C’est confus. C’est la confusion totale. C’est nul.
Quand Ibrahim Ali Mzimba dit que «cette rencontre de Luanda doit faire l’objet d’un bilan critique», il se suicide dans un verre d’eau, puisque le problème ne vient pas de la rencontre, mais de la relation entre l’Afrique et l’Europe. C’est donc cette relation qui devait «faire l’objet d’un bilan critique» et non la rencontre elle-même. Donc, le commanditaire du roquet Damed aurait dû dire: «Cette rencontre de Luanda doit faire un bilan critique de la coopération entre l’Union européenne et l’Afrique».
Ibrahim Ali Mzimba s’enfonce dans la médiocrité quand il pontifie en ces termes: «Un réel bilan qui ne va pas se cantonner qu’à des chiffres». C’est grammaticalement inexact. Il devait dire: «Un réel bilan qui ne va pas se cantonner à des chiffres». Mesdames, Messieurs, nous assistons là à quelque chose de très grave et de dégoûtant.
«Pour souscrire intégralement l’intervention». Ça n’a aucun sens. Il devait dire: «Pour souscrire à l’intervention de… dans son intégralité». On souscrit toujours à quelque chose: dans cette formulation, souscrire est un verbe intransitif indirect.
«Les générations multiples qui viennent à chaque année». Non. Non. Non et non. On ne dit pas «qui viennent à chaque année», mais «qui viennent chaque année». Plus sale encore, comme il faut 25 ans pour avoir une génération, on ne peut pas au cours de la même année avoir des «générations multiples», et une seule année ne peut en compter 25!
«Je me rejoins à tous les intervenants ici». Non. Il devait dire: «Je rejoins tous les intervenants», «j’abonde dans le sens des autres intervenants», «je rejoins les autres…».
Ibrahim Ali Mzimba fait du Ibrahim Ali Mzimba et se fourvoie: «Je demande à l’Union européenne, et je m’arrête là, de s’impliquer pour empêcher la dérive, les morts, les enfants qui meurent, les familles qui meurent, parce qu’ils veulent assister à un enterrement de leur proche, parce qu’ils veulent assister à un mariage de leur oncle, de leur frère, de leur sœur, et pour cela, on les fait mourir parce qu’on veut garder une île, qui appartient intégralement, conformément à toutes les conventions pertinentes, les résolutions pertinentes du monde entier, y compris l’Europe, puisque l’Europe a reconnu l’unicité des quatre îles des Comores, toutes ces familles meurent tous les jours, Mesdames et Messieurs, et c’est pour cette raison que la question migratoire a un sens très profond pour l’unicité des Comores».
Ce passage est un désastre. Les Comoriens qui entrent clandestinement et illégalement à Mayotte n’y viennent pas pour les raisons invoquées par Ibrahim Ali. Certains de leurs enfants endeuillent Mayotte car ils sont inhumains. Les criminels condamnés par le Tribunal de Mayotte sont Anjouanais à plus de 90%. Aucune «convention pertinente» n’attribue Mayotte aux Comores, et la résolution 3385 (XXX) de l’Assemblée générale de l’ONU du 12 novembre 1975 faisant admettre les Comores à l’ONU est totalement illégale. Quant à l’Union européenne, elle reconnaît le statut français de Mayotte (et non «l’unicité» utopique des Comores), en en faisant une région ultrapériphérique (RUP), où elle finance des projets (dont les barges) par le Fonds européen de Développement régional (FEDER).
S’agissant de la relation entre le Tiers-Monde et les pays développés, Ibrahim Ali Mzimba est invité à lire le magistral livre du regretté Tibor Mende, que j’ai lu pour la première fois en 1984, surtout certains passages particulièrement lumineux: «Ce qu’il en coûte d’être généreux et d’être assisté», et «Qui aide qui et pourquoi?»: «Des mots comme “aide” et “assistance au développement” ont des connotations humanitaires et charitables. Une logique naïve conduirait à croire que l’aide se dirige soit là où la misère est la plus grande, soit où elle est le mieux employée pour mettre fin à une situation intolérable. Un examen même rapide des données existantes montre qu’il n’en est rien»: Tibor Mende: De l’aide à la recolonisation. Les leçons d’un échec, Le Seuil, Collection «L’Histoire immédiate», Paris, 1972, p. 91.
Ibrahim Ali Mzimba arrêtera d’embêter les gens dans les conférences internationales par des remarques insipides le jour où il lira ce morceau choisi du merveilleux livre de Tibor Mende: «L’aide étrangère ressemble à un artichaut. Quand il est en fleur, il est assez plaisant par la forme et la couleur. Avec le temps il devient une plante piquante dont une petite partie seulement est mangeable. Estimé par les spécialistes, il a également ses enthousiastes. On dit même que l’un de ses composants a des effets bénéfiques contre certaines maladies. Mais pour juger sa valeur véritable, il faut enlever une à une ses innombrables feuilles. Beaucoup peuvent être jetées comme sans valeur. D’autres contiennent la substance nutritive responsable de sa réputation. À l’intérieur, profondément, on arrive au petit cœur qui, convenablement préparé et mélangé avec les condiments appropriés, fournit une récompense savoureuse pour l’effort accompli en enlevant patiemment les feuilles plus ou moins sans valeur qui le cachaient. Pour aller au cœur de ce que l’on appelle couramment “l’aide” aux pays sous-développés, il est peut-être préférable de s’y prendre de la même façon»: Tibor Mende: De l’aide à la recolonisation. Les leçons d’un échec, op. cit., p. 67.
Le magicien Ibrahim Ali Mzimba débarque à Luanda et donne à la Planète entière une leçon sur ce que doit être le Nouvel ordre économique international (NOÉI), après l’échec de celui préconisé à Alger, lors de la conférence des Pays Non-alignés des 5-9 septembre 1973, en prélude aux résolutions 3201 (S-VI) et 3202 (S-VI) de l’Assemblée générale de l’ONU du 1er mai 1974. Bon courage…
Par ARM
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