Macky Sall a gravement humilié Assoumani Azali

Macky Sall a gravement humilié Assoumani Azali

La dictature de Mitsoudjé en rajoutait sur son voyage

Par ARM

     Les Comoriens s’interrogeaient: «Au regard du tapage fait autour de la visite d’État sans État annoncée, est-ce Dieu qui doit se rendre aux Comores?». Méfions-nous des dictateurs.

Évoquant les Abbassides (750-1258), Cyril Glassé a écrit: «C’est la deuxième dynastie qui régna dans le monde islamique, succédant en 132/749 [de l’Hégire] aux Omeyyades. À maints égards, ces derniers avaient gouverné selon les méthodes ethnocentriques séculaires des Arabes. Par la suite, de nombreux aspects de l’apparat abbasside, comme le retrait du souverain derrière une tenture pendant les audiences – ce qui incita un ambassadeur fatimide, au cours d’une cérémonie particulièrement impressionnante à l’époque des Bouyides à demander si c’était Dieu qu’on leur cachait – faisaient partie du style grandiose des potentats orientaux et de l’héritage sassanide»: Cyril Glassé: Dictionnaire encyclopédique de l’Islam, Préface de Jacques Berque, Éditions Bordas, Paris, 1991, p. 3.

D’où la question: est-ce Dieu qui devait être en visite d’État sans État dans la dictature de Mitsoudjé du 7 au 9 février 2022? La question se pose, car la dictature de Mitsoudjé, en quête d’un souffle même venu des enfers, crânait, se vantait, paradait, plastronnait, pérorait et en rajoutait, en étrennant comme un enfant fait de son nouveau jouet le voyage que le dictateur fréquentable Macky Sall du Sénégal devait rendre au dictateur infréquentable Assoumani Azali Boinaheri. Elle en faisait des tartines comme si c’est Dieu qui devait visiter la dictature.

Dieu vengea le peuple comorien par la grave humiliation que le dictateur fréquentable Macky Sall a infligée au dictateur infréquentable Assoumani Azali Boinaheri, en attendant juste l’heure où il devait atterrir à Hahaya pour lui dire qu’il n’allait pas se rendre à Mitsoudjé. Or, tout était prêt. Le drapeau de la dictature du Sénégal flottait même dans les chiottes de Mitsoudjé. On avait déjà obligé les gens à assister à l’accueil du dictateur fréquentable du Sénégal comme si cela allait rendre immortels les deux dictateurs. On tire de nombreuses leçons de l’humiliation résultant de l’annulation du voyage à la dernière seconde.

1.- Les deux dictateurs sont des amateurs. Le dictateur fréquentable Macky Sall a demandé à ses «Lions de la Teranga» d’être «féroces» et de lui ramener la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) le jour où il devait se rendre au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba pour prendre la présidence tournante du machin des tyrans africains et où il devait être à Mitsoudjé. Ne faisait-il pas confiance à ces «Lions féroces»? Comment un dirigeant digne de ce nom est-il dépourvu de toute capacité d’anticipation? N’est-il pas dit que «gouverner, c’est prévoir»?

2.- Qu’est-ce qui avait empêché le dictateur fréquentable Macky Sall de dire à son équipe: «Chers compatriotes. Je vous remercie pour l’honneur que vous faites à notre cher pays. Mon agenda diplomatique m’oblige à me rendre à Moroni ce lundi 7 février 2022. Mais, au lieu d’y rester jusqu’au mercredi 9, j’écourte mon voyage, et nous nous retrouvons tous à Dakar le mardi. Je ne peux pas infliger à mon homologue l’humiliation de l’annulation de mon voyage à la dernière seconde». Personne ne serait mort pour un report de 24 heures.

3.- Si le dictateur fréquentable Macky Sall devait être reçu par le Président de France ou celui des États-Unis, il n’aurait jamais annulé le voyage à la dernière seconde. Mais, que vaut le dictateur infréquentable Assoumani Azali Boinaheri? Rien du tout! Rien! Du manioc amer.

4.- Le dictateur fréquentable Macky Sall allait s’ingérer dans les affaires nationales des Comores en appelant l’Opposition à assister au «monologue des sourds», rejeté par le peuple comorien et auquel ne vont assister que des bras cassés ne représentant qu’eux-mêmes, c’est-à-dire rien et personne, moyennant l’argent volé au peuple comorien. Dieu le déporta ailleurs.

5.- Le communiqué publié par Bête-Salam pour annoncer l’annulation du voyage à la minute même où la visite a été annulée est un naufrage et un cauchemar. On y lit, les yeux incapables de supporter autant d’inepties. La formule «la visite de Son Excellence Monsieur Macky Sall, prévue pour se tenir à Moroni, à compter de ce lundi 07 février 2022» ne vaut rien. Une visite ne «se tient pas» mais «a lieu». Qu’on se le dise! Au lieu de «à compter de ce lundi 07 février 2022» sans précision de la fin de ce voyage infernal, il aurait fallu écrire, «qui devait avoir lieu du 7 au 9 février 2022». Qu’on se le dise encore! Quand on dit au peuple que «le Sénégal […] compte célébrer cette victoire historique, au plus haut Sommet», il s’agit du «sommet» de quel manguier ou de quel badamier? Il aurait fallu préciser «au plus haut sommet de l’État». En plus, la virgule entre «historique» et «au plus» est inutile et incongrue, un cheveu sur la soupe. Le communiqué bidon annonce «les comoriens» avec une minuscule, au lieu de «les Comoriens». Et la règle grammaticale qu’on applique en la matière? Les majuscules sont inutiles sur «Chefs d’État», «Sommet», «Finale», «Sommet» (de nouveau), «Frère», «Ami» et «Victoire». Que signifient «UA» et «UE»? Il aurait fallu écrire «Union africaine (UA) et Union européenne (UE)». Par la suite, si «Union africaine» et «Union européenne» étaient répétées, il aurait été possible d’écrire «UA» et «UE». Ouf!

Saïd Ahmed Saïd Ali a encore beaucoup à apprendre. Le pauvre chéri…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 8 février 2022.