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Il y a le coronavirus aux Comores», «il n’y en a pas»

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«Il y a le coronavirus aux Comores», «il n’y en a pas»

Les questions se passent de réponses. Les non-dits tuent

Par ARM

       Hum!

En 2005, le dictateur Mamadou Tandja du Niger, pays le plus pauvre du monde, jetait en prison tout Nigérien disant qu’il y avait de la famine dans «son» pays, y chassait l’ONG Médecins sans frontières (MSF) et d’autres organisations humanitaires pour avoir prononcé «famine», le mot interdit. À cette époque, 20% des Nigériens étaient dans «une situation alimentaire grave», et 38,20% vivaient dans «une insécurité alimentaire modérée». Or, pour la dictature, tout allait très bien, et toute affirmation contraire était «une rumeur malveillante et déshonorante» et de «la pure propagande». Le dictateur Mamadou Tandja admettait du bout des lèvres qu’il y a tout juste «une situation de pénurie alimentaire dans certaines régions à cause d’une faible pluviométrie et d’une invasion acridienne». Le satrape Mamadou Tandja continuait à alors à pérorer et à claironner: «Tous ceux qui affirment que le Niger est confronté à la famine sont motivés par un intérêt politique et économique», alors que 3 millions de Nigériens sur 12 affrontaient la faim, et 32.000 enfants en souffraient gravement.

Aujourd’hui, aux Comores, le plus surréaliste des débats publics amuse le tapis et la galerie. Les pouvoirs publics crient: «Il n’y a pas de coronavirus aux Comores», pendant que le peuple a choisi sa religion et sa messe: «Il y a le coronavirus aux Comores». Il est inutile de sombrer dans cette interminable controverse. Il faudra juste signaler qu’un élément vient contribuer au doute, voire à la suspicion sur la présence du coronavirus aux Comores. De prime abord, il y a le départ précipité, par avion privé, de diplomates des Émirats Arabes Unis, mais aussi, le départ hautement suspect des Comores, ce dimanche 19 avril 2020, d’un médecin de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Dans les milieux officiels de Moroni, une rumeur persistante indique que le médecin de l’OMS qui a été évacué ce dimanche 19 avril 2020 avait assisté et pris la parole à la rencontre entre «l’humaniste» Assoumani Azali Boinaheri et le corps diplomatique accrédité à Moroni.

Citons également un autre élément encore plus troublant: l’admission à l’Hôpital de Mbéni, pour une raison non encore élucidée, du Docteur Abdoulhakim Mohamed Chakir, étant tout de même précisé que ce dernier avait pris part, avec le poète Assoumani Azali Boinaheri et Mohamed Athoumani, le Cadi de Moroni, au rituel du lavage du corps du Mufti, le 8 avril 2020, à sa mort.

Pour sa part, le mystère devient de plus en plus épais autour de Mohamed Housseine Djamalilaïl, ministre de la Justice, des Affaires islamiques, et de la Fonction publique, chargé des Droits de l’Homme, de la Transparence et des Administrations publiques (Assez! Assez!). Les Mohéliens sont de plus en plus soupçonneux après avoir appris que cet homme, brusquement tombé malade et hospitalisé sur leur île, a des problèmes respiratoires, souffre d’hypertension artérielle et de diabète, et qu’il ne pourrait pas supporter un déplacement aérien entre Mohéli et la Grande-Comore. Est-ce que la vérité s’arrête là? En tout état de cause, il a fallu que sa Madame se rende à son chevet en catastrophe à Mohéli, l’époux chéri étant dans une clinique de Fomboni.

Heureusement, «il n’y a pas de coronavirus aux Comores»

Hum!

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Dimanche 19 avril 2020.


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