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Azali Assoumani ment sur la valeur du 17 février 2001

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Azali Assoumani ment sur la valeur du 17 février 2001

Il sacralise la date de la réconciliation nationale et la méprise

Par ARM

     Le mercredi 30 décembre 2015, on m’avait installé sur la tribune d’honneur de la Salle multifonctionnelle de Fomboni, où devait se tenir, sous une pluie battante, le meeting au cours duquel le «ventriote» Azali Assoumani devait présenter ses candidats à la vice-présidence et aux élections gubernatoriales. J’y retrouvais d’anciens étudiants au Maroc que je n’avais pas vu depuis des décennies: Djaanfar Ahmed Saïd Hassani (ouf!), Moustadroine Abdou, Haïdar Soeuf, Souleymane Abdoul-Houssein, etc. Embrassades, bises, câlins, accolades, etc. À la fin du meeting, j’ai vu Djaanfar Ahmed Saïd Hassani sauter de la tribune officielle pour venir saluer l’étudiant mohélien avec qui il vivait sous le même toit, dans des chambres voisines, dans la même cuisine, mangeant dans le même plateau. Je fus présenté à deux reprises au «concubinocrate» Azali Assoumani, nous avons échangé quelques amabilités dans la bonne humeur, avant qu’il n’aille manger quatre têtes de poissons dans le Restaurant Chez Bandit.

Les discours avaient succédé aux discours, les salamalecs aux salamalecs. Quand l’ancien dictateur prit la parole, il avait été correct. Mais, avait beaucoup menti. Il avait trop menti aux Mohéliens. Il avait caressé les Mohéliens dans le sens du poil, mais une fois au pouvoir, à la suite des manœuvres anticonstitutionnelles et malsaines des Mohéliens de Beït-Salam, il enterra Mohéli dans le mépris le plus abject. Plus grave encore, il avait dit que la date du 17-Février, en souvenir de la signature de l’Accord-cadre de réconciliation nationale à Fomboni en 2001, devait être la deuxième fête nationale des Comores. Or, aujourd’hui, il n’a rien fait pour célébrer cette date. Cela signifie que cet homme est un fieffé menteur.

Voici des extraits de ce discours devenu l’un des sommets de l’hypocrisie et du mensonge: «Je crois que la première chose qui s’impose à celui qui veut prendre le pouvoir, surtout s’il avait déjà été au pouvoir, consiste à se conformer à la Constitution. C’est ce que nous nous efforçons de faire, ainsi que prendre en charge nos frères, nos sœurs et nos enfants parce que, quand on parle de l’État, il s’agit des gens qui y vivent, et il ne saurait y avoir de l’anarchie. […].

Honorables personnalités, nous sommes à Mohéli. Nous savons que Mohéli est une île ayant une vocation agricole. Et l’agriculture est une affaire sérieuse. Ce sont les richesses de l’agriculture qui font marcher le monde entier puisque toute personne revenant du travail cherche quelque chose à manger. Et, on ne peut pas marcher si on n’a pas mangé quelque chose. Quand on est au travail, et quand on sait qu’on doit y partir à telle heure sans être sûr de trouver à manger à la maison, on n’est jamais tranquille. Dieu a donné à l’île de Mohéli cette richesse divine, et nous avons vu que celle-ci ne se limite pas à Mohéli, mais est un bienfait de Dieu pour toutes les autres îles. Ce que vous semez à Mohéli, nous le récoltons sur les autres îles, où nous en tirons profit. Donc, Mohéli est une île spéciale, une île utile pour cet aspect spécifique de l’agriculture.

     Mais, ce qui est arrivé, en plus, dans l’Histoire de ce pays affirme que Mohéli est une île très utile à ce pays parce que quand nous étions en pleins tiraillements, nous n’avons trouvé nulle part pour nous réconcilier si ce n’est à Mohéli. Ce qui a été dit ici, je ne vais pas le répéter, ou je vais le répéter de manière succincte. Ici, nous sommes dans notre maison. Nous pouvons chuchoter. Et je suis convaincu que ce que je dis, les gens ne l’entendent pas. Vous n’allez pas le répéter dans la rue. C’est ici que vous avez commencé le séparatisme mais, par la suite, vous avez fait preuve de beaucoup d’intelligence en laissant le séparatisme aux Anjouanais. Et les Anjouanais ont trouvé leur propre mot pour le mot “séparatisme”.

     Quand Dieu a voulu que nous nous réconciliions, nous sommes venus à Mohéli. Et quand nous sommes arrivés à Mohéli, nous ne l’avons pas regretté. Je ne reviens pas sur l’Histoire. Nous avons commencé les négociations en décembre 2000, et nous arrivâmes en février 2001 et nous sommes arrivés aux accords du 23 janvier 2001 [Sic] en prélude à la stabilité que nous avons actuellement. Ce que je veux vous dire, honorables Mohéliens et Mohéliennes, c’est une date historique survenue à Mohéli. C’est une date parmi les plus importantes que celles déjà survenues et à venir parce que cela a permis le fait qu’aujourd’hui, c’est un enfant de Mohéli qui dirige ce pays.

     Vous avez entendu que dans le monde, il y a un pays qui s’appelle la Suisse, et les États en conflit se retrouvent souvent en Suisse. Depuis longtemps, la Suisse des Comores est l’île de Mohéli. Mais, je suis quand même triste parce que nous avons signé les accords pour réconcilier les îles, et après cette réconciliation, nous avons établi une Constitution pour faire fonctionner notre État. […]. Il y a eu une rechute. […]. Je vais vous dire ce qui m’attriste, et le moment venu, nous en reparlerons. C’est que, il paraît que le 17 février 2001, quand nous avons conclu l’accord pour nous réconcilier, et cette date n’est pas considérée comme une fête nationale devant nous inciter à louer Dieu, alors que le 26 décembre, il y a eu des gens qui sont allés faire une fausse libération. Je croyais que si l’État dans son ensemble a établi qu’après le 6 juillet 1975, date d’accession des Comores à l’indépendance, la deuxième fête nationale devait être le 17 février 2001 parce que c’est la date de la réconciliation des Comoriens. Je croyais que vous autres Mohéliens, comme vous avez la responsabilité du pays, vous alliez penser à ces choses-là. Malheureusement, cela n’est pas arrivé. Alors, je vous donne ma parole d’honneur que si nous sommes élus, nous viendrons à Mohéli pour vous remercier, chers Mohéliens et chères Mohéliennes, pour avoir accepté que notre réconciliation se fasse à Mohéli».

     Ce discours mensonger avait énervé au plus haut point l’infatigable El-Amine Ali Mbaraka dit Abdoul-Khaïr, le «Président de la Rue-publique», le seul politicien crédible et sérieux à Mohéli. Le mardi 5 janvier 2016, il me confiait: «J’ai suivi avec attention le discours prononcé à Fomboni par le Colonel Azali Assoumani. Naturellement, je le rejette entièrement et définitivement. C’est un long tissu de mensonges et un chef-d’œuvre raté de démagogie sans consistance. Il prend les Mohéliens pour des gamins qu’on peut calmer avec des bonbons et des sucettes. Par exemple, il dit que la date du 17 février 2001, celle de la signature de l’Accord-cadre de Fomboni pour la réconciliation nationale des Comoriens, devrait être célébrée chaque année par les Comores. Très bien. Je suis d’accord avec lui. Pourtant, nous devons être sérieux! Oui, soyons sérieux! Cet Accord-cadre a été signé quand? En 2001. Et quand Azali Assoumani a-t-il quitté le pouvoir? En 2006. Donc, 5 ans se sont écoulés entre la signature de l’Accord-cadre et le départ du pouvoir du Colonel. Et pendant 5 ans, il n’a jamais célébré le 17-Février. Pas une seule fois! Et le voilà aujourd’hui en train de prêcher la bonne parole, en prétendant que les Comores ne célèbrent pas une date que lui-même n’a jamais célébrée. Il veut quoi? En tout cas, il doit savoir qu’il n’a de leçons à donner à personne. Personne n’attend de leçons de sa part. Et puis, quand il se pose en chantre de cet Accord-cadre, il ment parce que c’est un Accord qui lui a été imposé par le peuple et par la communauté internationale et qu’il a subi avec tristesse, se trouvant au pied du mur».

Nous sommes le vendredi 17 février 2017, le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani est retourné au pouvoir de manière anticonstitutionnelle avec la complicité des Mohéliens de Beït-Salam, et il n’a rien célébré du tout. Cet homme va rester dans le mensonge à vie, à mort et jusqu’à ce que mort s’ensuive. El-Amine Ali Mbaraka et ses partisans veulent célébrer cette journée à Fomboni mais en sont empêchés par les séides du putschiste Azali Assoumani.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 17 février 2017.


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