«Tonton-m’a-dit» protège Bellou contre tout le Mbadjini
Il surveille la «navigation» des «navigateurs» pour riposter
Par ARM
Dans tout le Mbadjini, la grande région du Sud de la Grande-Comore, Hamadi Idaroussi, neveu du dictateur de Beït-Salam, qui l’a nommé secrétaire général du gouvernement sans la moindre compétence en matière juridique et administrative, n’aime qu’une seule personne: Bellou. Oui, Hamadi Idaroussi dit «Tonton-m’a-dit» n’aime qu’une seule personne dans tout le Mbadjini, et c’est Bellou. Son Bellou. Il faudra faire l’effort de comprendre «Tonton-m’a-dit». C’est «humain». Nous sommes en 2006. Ahmed Sambi arrive au pouvoir et découvre que «Tonton-m’a-dit» a volé argent et matériel au ministère de la Production. Il le fout en prison. C’est alors que, la larme à l’œil, la main sur le cœur, la voix tremblant des trémolos de la sincérité, son pote Bellou se lève et se présente au Tribunal de Moroni pour le plus grand faux témoignage dans les annales judiciaires mondiales. On dit à Hamadi Idaroussi de payer une caution et de rentrer à la maison. Et le juge asséna au petit épicier aigri de Mitsoudjé: «Cela ne veut pas dire que tu es tiré d’affaire. Bientôt, on va te convoquer pour répondre des accusations portées sur toi, et elles sont très graves. Tu ne gagnes que quelques mois de répit, et les risques pour toi de retourner en prison pour de longues années sont élevés».
Cette convocation n’a jamais eu lieu. En 2016, Hamadi Idaroussi, le petit épicier aigri de Mitsoudjé, fit nommer son Bellou Directeur du Cabinet de son tonton en charge de la Défense. Les deux hommes magouillent sec comme cela a été constaté sur le dossier des moissonneuses-batteuses d’occasion qui ont été honteusement transformées en piteux groupes électrogènes. Au fait, comment va «l’ami de 20 ans», Jean-Marc Heintz?
Selon ce cadre de Mitsoudjé qui trouve que Hamadi Idaroussi «fout partout la merde par son incompétence et son arrogance de jeune premier», Bellou a peur et tremble comme une feuille de bananier sous un cyclone venu du côté d’Itsamia. Il ne lâche plus son «Tonton-m’a-dit», répétant comme un forcené: «Fais quelque chose. Il faut mettre en garde le Président. Ce n’est pas par hasard si les politiciens de l’opposition qui font les yeux doux au Président sont tous du Mbadjini: Abdou Soefo, Ibrahim Ali Mzimba et Saïd Larifou. Ils sont jaloux et aigris et veulent me détrôner et devenir les hommes forts du Président dans la région du Mbadjini. Il faut éloigner le Président de ces gens-là qui ne l’aiment pas mais vont tout faire pour me faire évincer». Il est comme ça, Bellou. Vindicatif et jaloux comme un tigre du Bengale… C’est à se demander s’il ne va pas dormir sur le même lit que Hamadi Idaroussi et son épouse, histoire d’être sûr qu’on ne va pas lui faire un enfant sur le dos. Ça s’est déjà vu. Aux Comores. Sous feu Saïd Mohamed Djohar.
Résumons la situation. L’inconstance et l’inconsistance de nos prétendues «élites» politiques pourraient terrasser des troupeaux d’éléphants et de gorilles qui chercheraient la direction d’un point d’eau ou d’une bananeraie! Que peuvent vraiment espérer de Beït-Salam aujourd’hui nos «navigateurs»? Mon ami Maître Ibrahim Ali Mzimba et Abdou Soefo, tous venus du Mbadjini, vont-ils se disputer autant et se livrer pieds et mains liés à un maquignon? Qu’on se dise la vérité! Dans cette comédie, il n’y a qu’un siège éjectable pour le Mbadjini, celui de Bellou, que «Tonton-m’a-dit» essaiera de protéger à sa manière et pour les raisons que nous connaissons tous. Allons bon!
C’est ce qui fatigue dans tout cela: on a un système institutionnel «béga bégéya» comme dirait un «politicien madré» et plein de malices comme Ahmed Abdallah Abderemane, qui avait, au moins, l’expérience du Sénat français et donc des hommes politiques français, de Charles de Gaulle à François Mitterrand, en passant par Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, d’une part. De l’autre, notre Ahmed Abdallah Abderemane national savait comment flatter l’égo de Mouammar Kadhafi tout en se moquant de lui auprès de Boutros-Boutros Ghali, comment obtenir l’appui du Roi Hassan II, comment se rendre chez Saddam Hussein sans risques, tout en faisant rire des autorités chinoises alors encore rouges de leur Communisme en voie de devenir un Communisme de marché, sans se laisser conter des sornettes à propos d’un «Kampuchéa “démocratique”» cher à Idriss Mohamed Chanfi et à son pote Maître Ali Abdou Elaniou, etc.
Aujourd’hui, on pourrait au moins tirer profit d’un système politique dont le Président n’a de compte à rendre à personne puisqu’à la fin de son mandat, on ne lui demande pas de bilan mais juste de partir dans les règles de l’art. Dès lors, pourquoi a-t-il fallu que, comme des larrons en foire, mon ami Maître Ibrahim Ali Mzimba et Abdou Soefo, se comportant comme des petits parvenus, se soient mis à vouloir se prendre chacun pour plus malicieux que toute l’humanité réunie? Connaissant l’un et l’autre, je ne comprendrais jamais leurs motivations si on devait rester sur le terrain politique stricto sensu. Sur le plan alimentaire, personne ne les a vus mourir de faim. Alors, qu’est-ce qui les fait courir?
D’ailleurs, le même système politique dit à l’opposition qu’elle n’a «que» 5 ans à attendre et à se préparer pour rafler le maximum de sièges possibles aux Assemblées et aux communes, plus une année pour choisir celui qui va incarner le renouvellement à Beït-Salam, sachant même 5 ans à l’avance de quelle île il doit être originaire. Je dis bien «5 ans», alors que dès aujourd’hui, un parti politique digne de ce nom pourrait se mettre à recruter à l’Université des Comores et dans les Universités à l’étranger un groupe d’étudiants grand-comoriens susceptibles d’être préparés à dégager en son sein un Président, un colistier et un Gouverneur en 2031.
Là, nous aurions un groupe qui viendrait parler avec un peu plus de sérieux de «l’émergence», en lieu et place du verbiage actuel du «concubinocrate» Azali Assoumani sur le sujet. Ces jeunes Comoriens pourraient alors s’inspirer de vrais modèles d’émergence comme ceux de Singapour, Corée du Sud, Maurice, Capo Verde, Maroc, pour ne pas parler des Émirats Arabes Unis, du Qatar et d’autres riches pétromonarchies du Moyen-Orient. Cela permettrait de constater que ce qu’on chante aux Comoriens à Beït-Salam est très loin de pouvoir prendre le chemin de «l’émergence».
En attendant, les jeunes Comoriens devront se méfier du contre-exemple qu’offre Msa Ali Djamal, qui est à plaindre et à mépriser. Ne savait-il pas qu’en allant se baigner dans le marigot de l’Office de Radiotélévision des Comores (ORTC), avec quelques leçons mal comprises des préceptes de Pierre Bourdieu comme seul bagage et une parentèle achetée à Mitsoudjé comme viatique, cela allait le conduire vers un marécage, forcément fangeux? Ses potes restés en France et qui attendent leur recrutement à l’ORTC sont gênés. Les initiés le savaient vénal et médiocre, mais ne pouvaient se résoudre à l’imaginer en mendiant professionnel capable des mesquineries les plus basses et les plus honteuses par obsession et avidité des pièces sonnantes et trébuchantes, avec un management prenant ses propres lubies scélérates au sérieux, au point de croire que ses propres idioties pouvaient être des mesures révolutionnaires au profit de l’ORTC.
Il est vrai que si, habituellement, le miel attire les abeilles, dans le cas présent, Beït-Salam donne l’image d’un jardin qui propulse des mouches! Mais, Bellou veille au grain. Il dit ne pas vouloir de «mendiants» dans son «pré carré», soucieux qu’il est de chasser du Mbadjinien dans les jardins et allées de Beït-Salam afin d’être le seul larbin de son chef qui serait originaire du Sud de la Grande-Comore.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 16 février 2017.
One Comment
mgomri
février 17, 2017 at 7:30Le pauvre BELLOU! Un autre navigateur originaire également du BADJINI veut le chasser du pouvoir. Vous avez omis de le mentionner. Il s’agit de Maître LARIF, le maître des zigzags.