Dépassé, Assoumani Azali se cache à Mohéli en famille
Il veut s’éterniser au pouvoir par la terreur, la faim et la soif
Par ARM
Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri a totalement échoué. Il n’aide en rien les Comoriens à survivre. Il règne dans la terreur, sans pouvoir leur fournir du riz, du poulet, de la farine, de l’eau, de l’électricité et le reste. Il est resté dans un schéma mental bien comorien consistant à voir le pouvoir non pas comme une lourde responsabilité morale envers le peuple, qui attend des dirigeants de l’ordre public et des services publics pour satisfaire les besoins d’intérêt général, mais comme un «prestige» et un «honneur», quand le peuple croupit dans la misère noire, la soif, l’obscurité, l’obscurantisme dû à la mort de l’École, la mort de la Santé publique et dans la terreur. Il est incapable de s’approprier la profonde et pertinente réflexion du leader marocain Allal El Fassi: «En réalité, dans l’Islam, le chef de l’État se trouve responsable même des pleurs d’un enfant mal nourri»: Allal El Fassi, cité par Attilio Gaudio: Allal El Fassi ou l’histoire de l’Istiqlal, Éditions Alain Moreau, Paris, 1972, p. 296.
Aujourd’hui, aux Comores, tous les indicateurs économiques, sociaux et politiques sont passés du rouge au sang. Toutes les activités sont mortes. Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri est dépassé par la situation. La situation sociale, économique et politique lui échappe complètement. Il n’a pas de stratégie de vie au quotidien, nonobstant son slogan creux, «l’émergence à l’horizon 2030». Il n’a personne à ses côtés capable de l’aider à travailler pour l’intérêt général, ce cher bien commun, dans la mesure où son système de recrutement et de cooptation n’est pas basé sur le mérite, la compétence et l’expertise, mais sur la subjectivité, le népotisme, l’apologie de l’incompétence et de la corruption.
Le regretté Muhammad Hamidullah note qu’«en observateur clairvoyant des sociétés humaines, le Prophète Muhammad avait découvert que l’humanité se divise au fond en trois catégories inégales: les esprits nobles qui n’ont aucun besoin ni de persuasion ni de contrainte pour marcher toujours dans le droit chemin et pour remplir leurs devoirs; les incorrigibles, qui ne veulent jamais apprendre, et pour qui seul l’intérêt personnel, même au détriment de la justice, compte; et l’homme moyen qui agit à peu près bien s’il y a une surveillance, mais qui n’hésite pas à abuser de l’occasion s’il se sent à l’abri d’une sanction légale. Le désir du Prophète Muhammad, en tant que réformateur, semble avoir été de guider la première catégorie, de mettre la deuxième hors d’état de nuire, et de s’occuper de la troisième, qui constitue la grande majorité dans n’importe quel peuple»: Muhammad Hamidullah: Le Prophète de l’Islam. Sa vie, son œuvre, volume I, 5ème édition augmentée, Éditions AIÉF, Paris, 1989, p. 399.
D’ailleurs, le Prophète Mohammed Ibn Abdallah avait dit: «Lorsque Dieu veut le bien d’un prince, il place à ses côtés un ministre intègre qui lui rappelle ses devoirs lorsqu’il les oublie et l’aide à s’en acquitter lorsqu’il s’en souvient. Mais s’Il lui veut du mal, il place à ses côtés un mauvais ministre, qui ne lui rappelle pas ses devoirs lorsqu’il les oublie et ne l’aide pas à s’en acquitter lorsqu’il s’en souvient». En partant de ce hadith, Abou Mouhiedinne Al-Nawawy estime qu’«il faut inciter le sultan, le juge et toux ceux qui détiennent l’autorité à choisir des ministres intègres»: Abou Mouhiedine Al-Nawawy: Les Jardins de la Piété. Les Sources de la Tradition islamique (Recueil de hadith), Éditions Alif, Lyon, 1991, p. 191.
Aujourd’hui, complètement dépassé par la crise sociale, économique et politique qu’il a provoquée, le tyran Assoumani Azali Boinaheri a fui Mitsoudjé pour se cacher en famille à Mohéli, où à Fomboni et Djoiezi, le vendredi 15 octobre 2021, il y a une semaine, les croyants avaient déserté la mosquée pour ne pas souiller leur prière aux côtés d’un impie notoire qui est aussi l’un des pires criminels du monde actuel. Son message est: «Face au naufrage du pays, je vais me cacher à Mohéli, où sévit un semblant de “Gouverneurˮ aussi fou, malfaisant, couillon et déconnecté des réalités du monde que moi». Cette forfaiture finira dans le sang.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 23 octobre 2021.
