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«Chut! ARM, tais-toi! Tes deux Doctorats sont des faux»

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«Chut! ARM, tais-toi! Tes deux Doctorats sont des faux»

Défier et rejeter l’idéologie historique dominante des Comores

Par ARM

     J’adresse aux chantres de l’idéologie historique dominante des Comores cette leçon de tolérance et d’acceptation de l’autre, dans sa façon d’être, de penser et de faire. Le regretté Louis Sanmarco, ex-Gouverneur de colonies françaises en Afrique, raconte cette anecdote qui a eu lieu à l’Élysée sous la présidence de Vincent Auriol (1947-1954): «À l’époque, l’administration envoyait régulièrement un groupe de notables africains visiter la France. Cette année-là donc, Saïdou Nourou Tall était du voyage, et le Président Auriol devait recevoir le groupe de notables en audience. En attendant, Nourou Tall avait déplié son tapis de prière, en bon musulman qu’il était, et cela juste au moment où la porte du Président allait s’ouvrir pour faire entrer les visiteurs. Guillabert tenta alors d’empêcher son ami de commencer sa prière, en lui disant: “Ce n’est pas le moment, voilà la porte du Président qui s’ouvre”. Sans se démonter, Tall lui rétorqua: “Tais-toi, tu ne connais pas les Blancs!”, et il continua sa prière. Le Président Auriol, qui était dans la salle d’audience ouverte, patienta calmement en disant: “Ne dérangez pas ce saint homme!”, avant d’aider Tall à se relever une fois la prière terminée. Se tournant alors vers Guillabert, Tall lui lança simplement, d’un air triomphant: “Tu vois!”»: Gouverneur Sanmarco et Samuel Mbajum: Entretiens sur les non-dits de la décolonisation. Confidences d’un Administrateur des Colonies, Préface du Président Abdou Diouf, Les Éditions de l’Officine, Paris, 2007, p. 221.

J’ai rappelé cette anecdote car les chantres de l’idéologie historique dominante ignorent la tolérance, déforment et font mentir l’Histoire sur une «nation et un État des Comores» avant l’arrivée de la France aux Comores, déformations et mensonges que je rejette en toute liberté, en mon âme et conscience. Aux Comores, il n’y a ni sens de l’écoute, ni acceptation de l’opinion de l’autre. Victime de cette intolérance, le Prince Saïd Ibrahim Ben Saïd Ali El Macelie, dirigeant visionnaire, l’avait très bien compris, et l’avait dit le 20 juillet 1975, parlant d’Ahmed Abdallah Abderemane, après sa proclamation de l’indépendance des Comores, le 6 juillet 1975: «Il a fait preuve d’intolérance, d’une méconnaissance profonde de la psychologie des Français, de chantage à l’amitié et d’un manque d’égard envers les parlementaires français… D’autre part, le régime actuel préfère les méthodes oppressives à l’ouverture, et pratique l’ostracisme des leaders et des intellectuels d’opposition. La France nous a apporté la République, c’est bien, mais la démocratie est restée en France».

  

   48 ans après cette déclaration et l’indépendance des Comores, «l’ostracisme des intellectuels d’opposition» et «l’intolérance» prévalent. Le mercredi 12 avril 2023, j’ai publié l’article intitulé «La France a toute légitimité pour défendre sa Mayotte – Elle a le droit d’y expulser les clandestins et les criminels». Le vendredi 14 avril 2023, le journal mahorais Flash Infos reprend cet article, causant une affaire d’État et ma condamnation à mort par les chantres de l’idéologie historique dominante des Comores. Ces derniers m’ont accusé de tout, y compris d’avoir deux «faux Doctorats», d’être incapable d’argumenter, d’insulter les Comoriens, d’être chauvin, de défendre Mayotte contre les Comores. Ces gens-là sont incapables d’une démarche intellectuelle: «Tu as écrit ceci», «Moi, je crois que…». Comme ils n’ont pas d’arguments, ils m’interdisent ma liberté d’expression, m’insultent, m’accusent de faux Doctorats. Mesdames, Messieurs, je suis Mohélien, et ces gens-là sont dans les accusations haineuses, l’intolérance et les injures pour ça.

Dans mon article, j’ai développé 10 points. Nous allons les examiner un par un.

1.- J’ai cité l’historien Jean Martin, parlant d’une demande de Mayotte à la Grande-Bretagne pour le placement de l’île sous son autorité afin de la protéger des Anjouanais. Aucun historien n’est capable de le démentir. D’ailleurs, Mohéli avait accepté le Prince malgache Ramanetaka à condition de protéger l’île des mêmes Anjouanais. C’est ainsi que Ramanetaka était devenu Sultan de Mohéli sous le nom d’Abderemane. On préfère les Malgaches aux Anjouanais.

2.- Dans sa sentence arbitrale du 4 avril 1928, Max Huber explique: quand un État exerce son autorité depuis longtemps, sans interruption, sur un territoire, sans être contesté par le peuple de ce pays, cela crée en Droit un titre de souveraineté nationale. En cas de contestation, le titre de souveraineté légitime est celui de l’État exerçant dans la durée la plus longue l’autorité sur ce territoire. La France est présente à Mayotte depuis l841, et les Comores, devenues un État le 6 juillet 1975, n’ont jamais exercé leur autorité sur Mayotte. Qui peut prouver le contraire?

3.- Comme il n’y avait pas d’État comorien au XIXème siècle, la France a négocié séparément un traité avec chaque île et non avec l’«État comorien», inexistant, et le mot «Comores» ne figure sur aucun des accords conclus par la France et ces îles. Qui y a vu le mot «Comores»?

4.- Aucun souverain n’a été le «Sultan des Comores». Qui était «le Sultan des Comores»?

5.- En Grande-Comore, on comptait entre 7 et 12 Sultanats. Jean Martin, Hervé Chagnoux et Ali Haribou les citent un à un. Si l’unité politique de la Grande-Comore n’était pas garantie, comment aurait-il été possible de créer un «État comorien» avec les autres îles, dont chacune avait 2 Sultanats? Qui peut prouver que la Grande-Comore n’avait pas ces Sultanats?

6.- La géographie, la religion, la famille, la langue et les coutumes communes ne créent la nation et l’État si la volonté de vivre en commun fait défaut. Qui peut prétendre le contraire?

7.- Les relations entre les Comoriens des différentes îles sont basées sur la haine et le rejet. Qui peut prouver que ces relations sont fondées sur l’amour, le respect, l’amitié et la tolérance?

8.- L’absence d’un sentiment national comorien est perçue depuis le XIXème et perdure, du fait de la primauté de l’insularité. Qui peut nier l’absence de ce sentiment et la primauté de l’île?

9.- Les migrants comoriens constituent une charge insupportable pour Mayotte, petite île de 374 km², en termes de Sécurité sociale, de Santé publique, d’enseignement et de délinquance. Même au sein des Comores, la violence venant d’Anjouan exaspère et provoquera un jour une guerre civile. Qui peut nier l’origine de cette violence, les charges créées par les migrants et la colère des Grands-Comoriens et des Mohéliens envers les migrants anjouanais?

10.- Une femme originaire de Grande-Comore vivant en France demande la destitution d’un élu mahorais de l’une de ses fonctions, au prétexte que cet élu défend son pays. Qui peut dire que cette femme se cache pour lancer ses condamnations, qu’elle fait toujours publiquement?

J’ai ajouté: les Comoriens se connaissent, les Anjouanais et les Grands-Comoriens se disent supérieurs, donc à moi, car je suis de Mohéli, sauf quand il s’agit de mes vrais amis fraternels. Qui peut dire que j’ai inventé ce suprématisme insulaire? Qui peut dire que je suis mieux respecté en Grande-Comore et à Anjouan qu’à Mayotte? Ces gens-là m’ont nié toute «légitimité» pour rédiger mon livre Sociologie politique des Comores, car je ne suis pas sociologue, même diplômé en Science politique, à laquelle est très liée la Sociologie politique. Qu’ils me fassent retirer mon faux Doctorat préparé à la Sorbonne sur… la Sociologie de la diplomatie marocaine.

Pour engager un débat avec moi et me contredire, qu’on conteste point par point mes idées, en argumentant. Qui veut un débat là-dessus l’aura. Mais, si c’est pour le mépris et la haine devant moi, qu’on m’insulte ailleurs. J’ai une pensée pour mon ami fraternel Ali Abdou Mdahoman de Chezani Mboinkou, Grande-Comore. Un jour, j’ai évoqué «les intellectuels comoriens», et sa réaction, instantanée et spontanée, a été: «Ces prétentieux! Quels prétentieux!». Chez certains Comoriens, règnent la haine et le mépris, de ceux qui ne produisent rien, envers les autres. Pierre Vérin avait ironisé sur les ennemis comoriens de l’historien Jean Martin, daubant sur «certaines assertions de chercheurs qui l’ont beaucoup critiqué mais ont fort peu écrit»: Pierre Vérin: Les Comores, Éditions Karthala, Collection «Méridiens», Paris, 1994, p. 7.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 16 avril 2023.


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