Chaque île a son agenda politique et ment aux autres
L’opposition a ses propres dictateurs, avec leurs projets
Par ARM
«“Il n’y a de Dieu qu’Allah, et Mohammed est Son Prophèteˮ! Mais, qui dit la vérité à l’autre ici?», s’était écrié le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en conseil des ministres en mars 2011. En tribun connu pour le tranchant au laser de son verbe, l’ancien Président n’avait pas choisi ses mots au hasard. Bien au contraire, il avait demandé combien de personnes au sein de l’appareil d’État disaient la vérité aux autres, parce qu’il aurait été facile de les dénombrer que de compter les spécialistes du strabisme politique divergent, du double langage, de la duplicité et du mensonge. De mars 2011 à septembre 2020, les Comores sont restées dans le mensonge. Partout, les Comoriens prient pour la chute la plus irréversible, avec un extrême préjudice, pour le dictateur fou Assoumani Azali Boinaheri. Partout dans le monde, et plus dans les grandes villes de l’Hexagone, les Comoriens dépensent sans compter pour la mort violente du tyran sadique Assoumani Azali Boinaheri. Ils ont placé tous leurs espoirs en une opposition incapable de faire le bilan de 3 années de lutte. Chacun se voit en «futur Président par intérim et de la transition» (Sic) «à l’horizon 2030». Dégoûtant!
Le bilan de la lutte depuis 2017 est à plus de 90% positif: les Comoriens se sont mobilisés, le monde entier sait ce qui se passe aux Comores, et nous nous attendons à la chute sanglante du dictateur et des siens. Seulement, cette chute n’aura pas lieu dans les conditions actuelles, dans les mensonges dans lesquels s’enferment les uns et les autres.
1.- Les Anjouanais accusent les Grands-Comoriens d’hypocrisie et d’hostilité envers la présidence tournante pour qu’ils soient les seuls à être Présidents aux Comores.
2.- Les Mohéliens accusent les Grands-Comoriens d’hypocrisie et d’hostilité envers la présidence tournante pour qu’ils soient les seuls à être Présidents aux Comores.
3.- Les Grands-Comoriens, malgré leur hostilité envers la dictature grande-comorienne du satrape grand-comorien Assoumani Azali Boinaheri, ne veulent plus entendre parler de Présidents venus de Mohéli et d’Anjouan, «ces minoritaires des minorités insulaires».
4.- Les Anjouanais lient la vie sur Terre à la présidence anjouanaise du 26 mai 2021 au 26 mai 2026. «Après moi, le déluge».
5.- Les Mohéliens lient la vie sur Terre à la présidence mohélienne du 26 mai 2026 au 26 mai 2031. «Après moi, le déluge».
6.- Les Grands-Comoriens lient la vie sur Terre à la fin de la présidence tournante, pour éviter le déluge et le parcours de la Terre par les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse.
7.- Après la chute du tueur Assoumani Azali Boinaheri, les Grands-Comoriens veulent un des leurs «Président par intérim et de la transition» (sic bis) pour 5 ans, alors que Mohéli et Anjouan veulent que la transition se limite à l’organisation de l’élection Anjouan-2021. Ouf!
8.- Les Mohéliens disent: «Grande-Comore et Anjouan, les deux superpuissances nucléaires mondiales, nous méprisent et nous haïssent, et nous le leur rendons bien, et ils ne se souviennent de Mohéli que quand les haines qu’elles se vouent les dépassent, et ont besoin de nous pour calmer le jeu. Mais, pour nous, ces deux îles sont Hadj Moussa et Moussa Hadj, c’est-à-dire Hassan et Houssein. Ils ne nous aiment pas, nous ne les aimons pas».
9.- Bientôt, des politiciens grands-comoriens spécialisés dans la vente de la peau de l’ours avant d’avoir tué l’ours vont s’entretuer car, tout en ne faisant rien pour la chute du tyran, chacun se dit investi de «la mission divine» de «Président par intérim et de la transition».
10.- Pis, on est effrayé par les propos de certains opposants comoriens, des dictateurs nés du même père et de la même mère que le fou furieux Assoumani Azali Boinaheri. Quel pays!
11.- Les Mohéliens n’appellent les Anjouanais que pour insulter les Grands-Comoriens. Ils n’appellent les Grands-Comoriens que pour injurier les Anjouanais.
12.- Les Anjouanais n’appellent les Mohéliens que pour insulter les Grands-Comoriens. Ils n’appellent les Grands-Comoriens que pour injurier les Mohéliens.
13.- Les Grands-Comoriens n’appellent les Mohéliens que pour insulter les Anjouanais. Ils n’appellent les Anjouanais que pour injurier les Mohéliens.
Voilà où nous en sommes. Et on veut lutter contre un dictateur en vivant dans de telles sottises. Mais, il reste deux cartes à jouer. La première est dans l’Armée. Taisons la deuxième.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 11 septembre 2020.
