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Le Prince Saïd Ali Kemal Eddine, mort ce dimanche

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Le Prince Saïd Ali Kemal Eddine, mort ce dimanche

Les Comores perdent un de leurs plus grands serviteurs

Par ARM

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

       C’est avec beaucoup de tristesse et de douleur que j’ai appris la mort, ce dimanche 13 septembre 2020, du Prince Saïd Ali Kemal Eddine, fils aîné du regretté Prince Saïd Ibrahim Sultan Saïd Ali, ancien Député et ancien Président du Conseil de Gouvernement.

Le Prince Saïd Ali Kemal Eddine était un homme d’une grande humilité, doté d’un sens inné de l’honneur, de la dignité et de la courtoisie. Il aimait les Comores et avait été l’un des meilleurs serviteurs de son pays: cofondateur et Président de l’Association des Stagiaires et Étudiants des Comores (ASÉC), Directeur général de l’Office de Radiodiffusion-Télévision française (ORTF) aux Comores, journaliste, Ambassadeur des Comores en France, ministre, Président du Parti Chuma, le vrai Président de la République élu en 2002, avant le détournement de la vérité des urnes.

C’était un homme d’une simplicité exquise. Je l’ai côtoyé à Paris en 2005. Il m’expliquait avec un sourire gourmand, brio et maestria les subtilités et chausse-trappes de la vie politique aux Comores. Il me parlait aussi du remarquable diplomate et écrivain français Guy Georgy (Ambassadeur en Bolivie de 1960 à 1964, il pouvait être invité en conseil des ministres par les autorités de ce pays).

Il aimait et respectait le savoir et ses porteurs et porteuses. Il en parlait en termes élogieux, et recommandait leur compagnie.

Un homme de paix, de culture et de dialogue s’en va.

Sa connaissance encyclopédique était un fleuve où on pouvait toujours s’abreuvoir.

Il ne médisait pas. Il ne haïssait pas. Il ne détestait pas. Il avait sa façon sui generis d’exprimer ses désaccords sans élever sa voix. C’était un homme entier, qui savait transcender les barrières sociales et générationnelles. Il a toujours refusé de se comporter en enfant gâté et capricieux.

En cette douloureuse circonstance, je présente mes sincères condoléances à la famille du défunt, notamment à ses frères Fahmi et Moncef Saïd Ibrahim, et à son neveu Barakat Si Nacer-Eddine Saïd Ibrahim.

Je prie Dieu d’agréer le défunt dans Son Paradis, et d’aider sa famille à supporter l’immense douleur consécutive à cette perte incommensurable.

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

© www.lemohelien.com – Dimanche 13 septembre 2020.


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