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Assoumani Azali a mendié des félicitations à la France

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Assoumani Azali a mendié des félicitations à la France

Félicitations très tardives, très humiliantes et dégradantes

Par ARM

     Ouf! Ouf! Au secours! Au secours! Au feu! Au feu! Le 5 février 2024, le Président Emmanuel Macron a écrit une lettre pour «féliciter» le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, à la suite de son infantile crime électoral du 14 janvier 2024. Seulement, ce n’est que le 11 mars 2024, presque deux mois après le banditisme électoral du 14 janvier 2024, que l’Ambassadeur de France à Moroni a remis la «lettre de félicitations» au dictateur fou de Mitsoudjé. Lisez, par exemple, le livre: Jacques Foccart: Tous les soirs avec de Gaulle. Journal de l’Élysée. Tome I. 1965 – 1967, Mis en forme et annoté par Philippe Gaillard, Fayard et Éditions Jeune Afrique, Paris, 1997 (813 p.). Vous noterez que le Palais de l’Élysée peut préparer à l’avance les messages de félicitations aux dirigeants étrangers, attendant la proclamation des résultats officiels du scrutin du jour pour leur envoi. La France, grande puissance diplomatique, rodée en protocole usité dans les relations entre États, n’attend jamais deux mois après une élection pour féliciter un dignitaire étranger. Jamais! Et quand on lit le livre de Jacques Foccart précité, on y découvre l’agacement du Président Charles de Gaulle apprenant qu’un chef d’État africain s’est encore attribué un score électoral fantaisiste.

Donc, si le dictateur Assoumani Azali Boinaheri avait une once de notion de honte, il n’aurait jamais fait de tapage sur sa «lettre de félicitations»: elle est humiliante et dégradante à tous points de vue. Qu’elle soit rédigée presque un mois après le gangstérisme électoral du 14 janvier 2024 est humiliant. Qu’elle soit remise presque deux mois après la saleté électorale du 24 janvier 2024 est dégradant. Depuis le 27 septembre 1986 que je regarde la télévision, c’est la première fois que je vois un dirigeant qui exhibe le contenu d’un tel courrier. L’Ambassadeur de l’État accréditant remet le message au chef d’État ou de gouvernement de l’État accréditaire. On voit la grande enveloppe ou la grande pochette du courrier, mais jamais le contenu du message, ligne par ligne. Jamais! Or, lors de l’exhibitionnisme de Bête-Salam, le tyran Assoumani Azali Boinaheri entraîne l’Ambassadeur de France dans ses enfantillages, par l’étalement de «la lettre de félicitations». C’est très grave. C’est gravissime.

Pis. Pis. Pis. Oui, pis: de source diplomatique absolument fiable de Moroni, la France a adressé cette «lettre de félicitations» au dictateur Assoumani Azali Boinaheri en se bouchant le nez: elle était très fatiguée de recevoir ses appels téléphoniques chaque jour, mendiant ces «félicitations». C’est comme quand on finit par céder aux caprices insistants d’un jeune gommeux aux oreilles décollées quémandant des sucettes, des carambars et des bonbons Pecto: on les lui jette à la figure pour avoir la paix.

Pis. Pis. Pis. Pis, cette «lettre de félicitations» est une leçon de bonne gouvernance, même pas déguisée: «Je vous souhaite, pour votre mandat, des avancées décisives vers l’atteinte des objectifs que vous avez fixés, en particulier la consolidation de l’espace démocratique, la lutte contre la corruption et l’ouverture de nouvelles perspectives pour la jeunesse sur le sol comorien». Traduit des «virgules de la diplomatie», dont le pourfendeur était Jean-Pierre Cot, ministre de la Coopération et du Développement du 22 mai 1981 au 8 décembre 1982, chantre de la diplomatie des droits de l’Homme, qui ne se rendait jamais en Afrique sans L’Annuaire d’Amnesty International, cela signifie trois choses: 1.- Les Comores sont une dictature devant assurer «la consolidation de l’espace démocratique». 2.- «La lutte contre la corruption» est vitale pour les pays ayant des dirigeants corrompus. Donc, les Comores ont des dirigeants corrompus 3.- Il n’y a pas de «perspectives pour la jeunesse sur le sol comorien». Oui, oui.

Ironie du sort, pendant que les «bons et vrais Comoriens», les «Comoricains» (ceux qui «savent» ce qu’ils ne savent pas), les «intellectuels» autoproclamés, les petits épiciers aigris et les écrivains circonstanciels et accidentels de temps, par pudeur et confus, regardent ailleurs, le Président Emmanuel Macron vient de verser de l’acide sulfurique sur leurs plaies, et ce, juste par le petit mot: «Nos deux pays sont intimement liés par l’histoire, par notre échanges humains et par notre voisinage». «Notre voisinage» est une allusion directe à Mayotte française, voisine des Comores, et cela est du baume au cœur notamment du très sympathique et fraternel lecteur de votre site préféré rencontré sur ses terres de Mtsamboro, à l’extrême Nord de Mayotte, le samedi 16 mars 2024. Bonjour, mon frère.

Alors, recevoir une «lettre de félicitations» de cette nature, fais penser à Pyrrhus d’Épire lors de ses guerres de 280 et 279 avant Jésus-Christ, quand on avait perfidement soupiré en daubant sur lui: «Encore une victoire comme celle-là et il serait complètement défait». Ah! L’ignorance! Naturellement, le fugitif international Hamada Madi Boléro, dit Makridine, «Le Religieux de la Magouille», surnommé Ebola, le «Conseiller diplomatique» du dictateur Assoumani Azali Boinaheri, ne sort pas grandi de cette nouvelle équipée… Le pauvre chéri…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 17 mars 2024.


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