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L’UPF soutient le journaliste martyr Toufé Maecha

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L’UPF soutient le journaliste martyr Toufé Maecha

Elle déplore la mort de la liberté de la presse aux Comores

Par ARM

 

L’État de Droit et la démocratie sont des exigences universelles. Dans le discours qu’il avait prononcé devant le Monument de la Révolution de Mexico le 20 octobre 1981 (Discours de Cancun), le Président François Mitterrand avait déclaré en substance: «Il existe dans notre Code pénal un délit grave, celui de non-assistance à personne en danger. Lorsqu’on est témoin d’une agression dans la rue, on ne peut pas impunément laisser le plus faible seul face au plus fort, tourner le dos et suivre son chemin. En Droit international, la non-assistance aux peuples en danger n’est pas encore un délit. Mais c’est une faute morale et politique qui a déjà coûté trop de morts et trop de douleurs à trop de peuples abandonnés, où qu’ils se trouvent sur la carte pour que nous acceptions, à notre tour, de la commettre». Le chef de l’État français avait ajouté: «Et si j’en appelle à la liberté pour les peuples qui souffrent de l’espérer encore; je refuse tout autant ses sinistres contrefaçons, il n’est de liberté que par l’avènement de la démocratie».

Oui, ce discours a été prononcé le 20 octobre 1981. Or, face au deuil dans lequel sont plongées les Comores depuis le jeudi 26 mai 2016, on a la nette impression que le Discours de Cancun a été prononcé pour le peuple comorien en 2016-2019 parce que partout sur Terre, un être humain est un être humain, le malheur de l’être humain est partout le même, et partout les dictatures sèment les mêmes deuils. Ce qui crée des liens de solidarité entre démocrates des divers pays.

Le journaliste Toufé Maecha a été horriblement torturé par la dictature. Il risquait sa vie en restant aux Comores. Il a donc choisi de se réfugier à Mayotte. L’Union internationale de la Presse francophone (UPF) a pris fait et cause pour lui comme elle a l’habitude de défendre la liberté de la presse partout dans le monde. Voici son texte de soutien. Ce n’est pas le sort d’un seul homme qui y est évoqué, mais celui de l’humanité dans son ensemble.

Le journaliste Toufé Maecha torturé à la gendarmerie aux Comores

L’UPF condamne avec force les violences subies par l’un de ses membres

    Torturé, séquestré pendant plusieurs heures, forcé de se déshabiller et de s’agenouiller, accusé « d’espionnage » alors qu’il effectuait son travail de journaliste, notre confrère Toufé Maecha, rédacteur en chef du quotidien Masiwa et président de l’UPF-Comores, a été la cible, samedi 30 mars, de vexations, d’intimidations et de violences au sein de la brigade de recherche à la gendarmerie de Moroni. Le calvaire du journaliste commence vers 13 heures et dure plusieurs heures. C’est vers 20 heures que les membres de la brigade décident enfin de le relaxer. Menacé de représailles s’il venait à dévoiler de ce qu’il avait subi, notre confrère a décidé de briser le silence. «Me taire reviendrait à cautionner ce qui s’est passé», nous dit-il. Les faits sont graves et ne laissent aucun doute sur les dérives autoritaires qui mettent en danger la liberté d’expression dans le pays. Le lundi 1er avril, les trois journaux indépendants des Comores (Masiwa, La Gazette des Comores et Al-Fajr), ayant tous relaté les faits, ont tout simplement était interdits de paraître. Plusieurs directeurs de publications ont été convoqués le jour même par le ministre de l’intérieur. La situation devient intenable pour les journalistes attachés à leur devoir d’informer.

Exprimant sa totale solidarité avec le président de sa section aux Comores, Toufé Maecha, l’Union internationale de la presse francophone condamne avec force les exactions commises à l’encontre des journalistes dans le pays. Elle appelle à une enquête sérieuse sur les faits et interpelle les autorités des Comores sur le respect du droit à l’information et à la liberté d’expression des journalistes.

UPF Internationale,

Paris, le 3 avril 2019.

La dictature continuera à claironner que les Comores sont un paradis terrestre et une démocratie scandinave qu’agrément des messages de félicitations d’une poignée d’étrangers et du fugitif international Hamada Madi Boléro.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 6 avril 2019.


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