Ahmed Sambi sera tué comme Soumeylou Boubèye Maïga
Il est face à la «mort par abandon et négligence programmée»
Par ARM
Le lundi 21 mars 2022, au Mali, est mort Soumeylou Boubèye Maïga, grand commis de l’État. Il avait été notamment secrétaire général à la Présidence de la République, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et Premier ministre. Il est mort en détention, en tant que prisonnier politique, pour ses idées politiques, exactement comme le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, retiré de la vie depuis le 19 mai 2018, dans une inconstitutionnalité inhumaine et abjecte et dans une illégalité monstrueuse et ignoble. Alors que l’état de santé du prisonnier Soumeylou Boubèye Maïga déclinait très dangereusement et indiquait qu’il allait mourir s’il n’obtenait pas des vrais soins médicaux de toute urgence, en même temps que les médecins qui tiraient la sonnette d’alarme, son épouse avait supplié le Colonel Assimi Goïta, chef de la junte militaire du Mali, pour lui faire part d’une future «mort par abandon et négligence programmée» de son mari. Déjà, l’ancien Président Modibo Keita est mort prisonnier politique presque de la même manière, le 16 mai 1977, dans un camp militaire, après avoir été renversé par coup d’État, le 19 novembre 1968.
Aux Comores, le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est également exposé à une «mort par abandon et négligence programmée». Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, complètement déconnecté des réalités du monde sauf s’il s’agit de voler l’argent du peuple comorien, veut le tuer de la manière la plus lente. Alors que le 2 janvier 2020, le juge d’instruction, pourtant aux ordres de Papa, avait signé une ordonnance pour son évacuation médicale, le satrape de Mitsoudjé refusa qu’il puisse être soigné par de vrais médecins dans un pays étranger, alors que ceux des Comores rencontrent de nombreux problèmes pour faire correctement leur travail.
D’ailleurs, Sounhadj Attoumane, mouchard et tortionnaire du Comité populaire sous Ali Soilihi et ancien crypto-sambiste, devenu l’un des ennemis les plus farouches du Président qui l’avait sorti du ruisseau, du caniveau, de l’insignifiance, de l’anonymat et de la nullité, a fini par suivre les conseils des deux médecins parisiens qui, après avoir examiné les ordonnances de deux de ses victimes, deux femmes de Moroni, a cessé tout exercice dans la charlatanerie douteuse qu’il appelait pompeusement «Cardiologie». Si les patients que «le Docteur» Sounhadj Attoumane a tués par incompétence et insouciance étaient morts le même jour, il aurait fallu creuser une tombe commune pour les enterrer.
Pour semer la mort autour de lui, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri ne compte que sur le caractère supposément éphémère de la colère des Comoriens. Mais, comme l’avait écrit Philippe Decraene en 1972, telles «les colères du Karthala, dont la dernière éruption remonte à quelques semaines, l’effervescence politique retombe généralement vite à la Grande-Comore. Mais, de même que persiste la menace de nouvelles coulées de lave en direction de la capitale Moroni, la morosité a ici la vie dure»: Philippe Decraene: Les Comores entre l’autonomie et l’indépendance. I.- Morosité à Moroni, Le Monde, Paris, 1er décembre 1972, p. 1.
Mais, que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri sache une chose: la colère du peuple contre lui ne tombera jamais s’il tue le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi d’une «mort par abandon et négligence programmée».
Par ARM
Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Samedi 26 mars 2022.
