Ahmed Sambi est-il en bonne santé mentale?

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Et si les psychiatres se penchaient sur sa santé mentale?

Par ARM

   Il est temps pour les Comoriens de laisser de côté la pudeur et de se pencher sur un problème très sérieux: la santé mentale et psychiatrique d’Ahmed Sambi. Il y a quelques années, un politologue et un médecin s’étaient intéressés à la santé mentale de nombreux dirigeants de toutes les régions du monde, et les résultats ont été époustouflants, sous forme d’un livre flamboyant, truculent et qui se lit comme un roman: Pierre Accoce et Pierre Rentchnick: Ces malades qui nous gouvernent, Stock, Paris, édition de 1996 (494 p.). Dans ce livre, on découvre avec stupeur que des dirigeants qui donnent toutes les apparences de la normalité sanitaire du point de vue physique, mais aussi et surtout psychique et psychiatrique, sont en réalité malades, et souvent malades de la tête. Dans la nouvelle édition de ce livre, tout doit être fait pour qu’Ahmed Sambi y figure. Il serait un exemple pathologique très intéressant, et à son sujet, une question se pose: comment un homme normal peut-il publiquement faire des déclarations absolument folles et ahurissantes sur des voitures qui volent et des routes qui se situent sur les airs comme dans les bandes dessinées de science fiction? Voici ce qu’il a dit à ce sujet: «Mes frères et sœurs, vous savez que le Karthala, Gloire à Dieu, est, dans le monde, comme on le dit, c’est-à-dire que le Karthala est le plus grand. Il y a des gens qui aimeraient y accéder et l’escalader. Il y a des gens qui viendraient tout spécialement pour lui. Alors, parmi mes illusions et mes rêves, je l’ai dit, et certains dirigeants le savent, les gens peuvent aller à Anjouan. J’ai également dit que nous pourrions construire des tunnels, et parmi les choses que j’avais dites et qui avaient donné lieu à des études, il y a les voitures volantes, ces voitures qui, au lieu de rouler sur terre, volent sur les routes aériennes. Tout ceci fait partie des rêves qu’a ou avait Sambi. Je souhaite vous dire, frères et sœurs que nous avons de la richesse pour transformer notre pays et en faire un vrai pays touristique». De ce tissu de divagations insensées, retenons la phrase «J’ai également dit que nous pourrions construire des tunnels, et parmi les choses que j’avais dites et qui avaient donné lieu à des études, il y a les voitures volantes, ces voitures qui, au lieu de rouler sur terre, volent sur les routes aériennes». Demandons-nous alors si un homme qui n’est pas malade dans sa tête et dans son cerveau peut dire de telles bêtises, surtout en public.

   Tout le monde connaît le discours qu’il prononça un jour dans une mosquée, en déclarant avoir rencontré un ange ou un génie («Djinn», dans le Coran et dans la tradition comorienne) disposé à lui faire rencontrer Dieu. Oui, sans mourir, Ahmed Sambi va rencontrer Dieu, revenir sur Terre et en parler aux autres êtes humains. Ramènera-t-il des photos de son périple céleste? Ça sera une expérience inédite, et on imagine facilement que quand il reviendra du 7ème Ciel, tout le monde se jettera à ses pieds, et la fonction de secrétaire général de l’ONU lui sera attribuée. Il pourra être le Président ou le Roi de n’importe quel pays, voire de tous les pays du monde. Pour autant, une question se pose: où les Comoriens ont-ils rencontré un autre homme mentant au point de dire qu’il va bientôt rencontrer Dieu? Dans ce monde, on n’a entendu personne parler de l’éventualité d’une rencontre avec Dieu, et il faut obligatoirement avoir un cerveau dérangé pour en arriver là. Ahmed Sambi a ce cerveau-là.

   Revenons à son discours du 20 mai 2011, au cours duquel il avait dit qu’il avait obtenu de la fumeuse Fondation Fatima 2 milliards d’euros, soit 983.761.500.000 de francs comoriens. Voici ce qu’il avait dit en substance: «Combien de fois j’ai parlé de projets que d’aucuns qualifiaient de “rêves de Sambi”? Je dis toujours dans ce cas, mieux vaut un Président qui rêve qu’un Président qui n’a aucun rêve pour son pays. […]. Mes frères, je ne me suis pas laissé abuser par ce chiffre. Je ne suis pas victime d’une erreur. Je vous le dis aujourd’hui, en qualité de Président de l’Union des Comores, que l’État comorien a bénéficié d’un don de la Fondation Fatima, basée à Dubaï, aux Émirats, dirigée par des Iraniens, d’un montant de 2 milliards d’euros. Je suis certain que même à ce stade, certains d’entre vous doutent encore mais je vous confirme que cela est vrai. Pas 2 milliards de dollars ou de francs comoriens, mais je dis bien deux milliards d’euros soit 2 milliards 800 millions de dollars. En faisant un petit calcul et en prenant en compte le budget annuel de notre pays, cela représente 33 ans de notre budget actuel. Le budget des Comores, multiplié par 33 ans! J’ai donc aujourd’hui l’honneur et le prestige de vous faire part, Comoriens, de cette nouvelle. Si j’ose aujourd’hui vous en parler, c’est que j’en ai aujourd’hui la certitude. Pourquoi cette certitude? Quand nous nous sommes mis d’accord sur les 2 milliards, j’ai demandé à Mohamed Bacar Dossar d’aller signer le protocole, dont j’ai ici un exemplaire. Quand il l’a lu, je lui ai donné l’ordre de signer au nom de l’État et de donner notre acceptation de cette somme dans les conditions stipulées». Est-ce le discours d’un homme en bonne santé mentale? Naturellement, non. D’ailleurs, nous sommes en juillet 2015, et personne n’a vu un centime de ces 2 milliards d’euros, qui représentent 983.761.500.000 de francs comoriens.

   Et son discours du 18 août 2013, par lequel il avait publiquement appelé ses proches à assassiner le Président Ikililou Dhoinine? C’est la première fois dans l’Histoire de l’humanité qu’un homme appelle publiquement à l’assassinat d’autrui. Ce jour-là, on venait de lui interdire son meeting fumeux et verbeux de Bambao-Mtsanga. Il avait donc pris la parole dans son propre domicile, à Mutsamudu. Faisant semblant de pleurer mais sans y arriver, puisqu’il s’agissait de larmes de crocodile, il avait dit ceci, dans un incroyable élan d’hypocrisie et d’irresponsabilité: «Un bruit cours qu’un tueur à gages serait engagé pour m’éliminer. Je dis à mes proches que s’il arrive qu’on m’assassine, je ne pardonnerais pas à ceux qui croiseront les bras. Il faut que les coupables de ma mort toute fraîche me suivent dans la tombe». Est-ce le discours d’un homme qui a toute sa tête? Naturellement, non.

   Un autre cas est à citer: le jour où il déboula au Palais présidentiel d’Ambohitsorohitra, à Antananarivo, dans le bureau du Président Hery Rajaonarimampianina de Madagascar, sans y être invité, en compagnie d’une Malgache de Majunga qui l’appelle «Toto», qu’il essaie de faire passer pour sa fille, avant que les autorités malgaches ne découvrent qu’il s’agit de sa maîtresse. Un homme qui fait des sermons dans les mosquées pour appeler les hommes à la vertu, dans la voie de Dieu et qui s’affiche partout avec sa maîtresse, c’est du jamais vu. Son cynisme est d’autant plus grand qu’on n’a jamais vu un ancien Président de la République faire ça. Cela n’est pas sans rappeler son douloureux spectacle du 10 décembre 2013, quand il s’invita à Soweto lors des obsèques mondiales de Nelson Mandela, où il bousculait les grandes personnalités étrangères pour les obliger à le photographier aux côtés de François Hollande, Barack Obama (…). Quand il aborda le Président Ali Bongo Ondimba du Gabon pour lui quémander un rendez-vous à Libreville, il reçut du chef de l’État gabonais une leçon de savoir-vivre au sujet de son hostilité morbide à l’égard du Président Ikililou Dhoinine. En d’autres termes, un ancien chef d’État qui devient paparazzo et pique-assiettes à l’étranger, cela signifie qu’il a des problèmes de cerveau et qu’il lui faut un traitement approprié.

   Pour la première fois de ma vie, j’ai envie qu’on porte plainte contre moi «pour diffamation», devant le Tribunal d’un pays démocratique. Je suis garroté et étranglé par l’estomac par toute une série de plaintes «pour diffamation», l’année 2015 ayant battu tous les records en la matière. Je n’arrive plus à compter ces plaintes, même si certaines ont été retirées et même si Ahmed Sambi s’obstine à maintenir la sienne pour des raisons que tout le monde connaît ou peut facilement deviner. Mais, pour la première fois, je me pose des questions sur l’utilité de subir une plainte de plus, plus exactement au sujet du présent article, celui portant sur la santé mentale d’Ahmed Sambi afin que je puisse avoir l’heureuse opportunité de demander aux juges de faire expertiser ce dernier par des médecins spécialistes en psychiatrie afin de prouver ce qui est indéniable, à savoir qu’Ahmed Sambi est un malade mental qui s’ignore et qu’on doit soigner au plus vite, dans son propre intérêt avant celui des Comoriens. On ne peut pas laisser dans la nature un tel malade sans suivi psychiatrique. Il faut soigner le psychique d’Ahmed Sambi, et le plus vite sera le mieux. Dans son propre intérêt, bien évidemment.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 3 juillet 2015.


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2 Comments

  • nadjil

    juillet 5, 2015 at 9:08

    C`est LARIFOU qui est le premier a decouvrir et constater que SAMBI etait un malade mental. D`ailleurs il l a dit publiquement. Merci ARM de nous sortir cette declaratio de LARIFOU qu`il a dit que sambi etait malade mental. SVP
    ————-
    Bonjour, frère,
    Je vais rechercher l’interview et la republier.
    Cordialement,
    ARM

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  • Soilihi ALI MANSOURI

    juillet 6, 2015 at 7:33

    Nadjil j’ai ouvert la bouche et vous avez parlé. oui ARM c’était en 2013 je crois que Said Larifou a déclaré que Sambi est un Malade mental. ARM vous ferrez bie de nous reviver cette interview

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