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90% des papiers comoriens sur le sol français sont faux

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90% des papiers comoriens sur le sol français sont faux

Comment tout un pays a-t-il choisi de baser sa vie sur le faux?

Par ARM

    Ben, un Mohélien, étudiait au Maroc. Il avait demandé un visa pour la France, et le Consul lui avait dit: «Un Comorien qui obtient un visa pour la France ne revient plus jamais achever ses études au Maroc». Ben: «D’accord. Mais, regardez l’origine insulaire des demandeurs des visas. Si vous y trouvez un seul Mohélien, ne m’accordez pas votre visa». Ben avait un visa chaque fois qu’il se présentait au Consulat français de Marrakech. À l’époque, chez les étudiants comoriens, la Police marocaine se rendait pour vérifier leurs papiers parce qu’il y avait une pandémie de «pertes de papiers français» de Grands-Comoriens qui se rendaient au Maroc. Ils disaient, «avoir perdu leurs papiers français», qu’ils avaient remis à des membres de leurs familles se rendant illégalement en France, avant de faire une «déclaration de perte» auprès de la Police du Maroc, une demande de nouveaux papiers et une aide financière au Consulat français le plus proche. Des Grands-Comoriens achetaient des billets d’avion pour l’Argentine, arrivaient à l’Aéroport de Roissy ou Orly, et prenaient le chemin de sortie pour Paris. Des Grands-Comoriens «se marient» avec leurs propres sœurs dans les Mairies françaises, font des fausses déclarations de paternité pour des enfants qui se retrouvent avec un père biologique et un père administratif en même temps. Et, ce n’est pas tout.

     1.- Des femmes franco-comoriennes marchandent des papiers français à des mamans avant l’accouchement, pour que leurs enfants naissent Français. Après les fausses déclarations de paternité, on est dans les fausses déclarations de maternité. Même les pires bandits du Nigeria, du Congo ex-Zaïre et du Cameroun ne sont pas arrivés à un tel niveau de «sophistication».

     2.- Mayotte, département français de l’océan Indien, est la plus grande maternité de France et d’Europe. Comme c’est une petite île, on devrait voir une femme enceinte tous les 2 mètres. Or, je peux passer une semaine entre Petite Terre et Grande Terre sans voir une seule femme enceinte, sur une île de 374 km² où naissent 10.000 bébés par an, soit une demande de construction de 350 salles de classes par an. Une folie! Où sont les femmes enceintes, mères de ces bébés? Elles sont aux Comores, et arrivent à Mayotte pour accoucher. À Pamandzi, cette Grande-Comorienne avait fondé tous ses espoirs de carte de séjour sur un bébé français, jusqu’au jour où la mère biologique est venue reprendre son bébé. Elle eut son bébé à elle, le fit déclarer par un faux père, Français, et arriva en pleurs chez moi: «Ma famille en France m’a donné tout l’argent pour payer le faux père. Je lui ai remis tout son argent. Maintenant, ce porc veut m’obliger à coucher avec lui et me fait du chantage quand je lui demande un papier pour mon bébé». Je compatis, mais…

     3.- L’Anjouanais vend jusqu’à 40.000 euros son identité, et le Grand-Comorien achète l’identité de l’Anjouanais. À l’Ambassade des Comores à Paris, on m’a montré un jugement rendu par un Tribunal français obligeant un Comorien «Français» à reprendre sa véritable identité, comorienne, et à en faire de même pour toute sa famille. Une fraude à une allocation familiale de 100 euros avait été à l’origine de sa déconvenue.

     4.- Les faux Docteurs pullulent. Un infirmier s’autoproclame Docteur en Médecine. Les faux cardiologues comme Sounhadj Attoumane roulent carrosse. Saïd Abdillah Saïd Ahmed, incapable de distinguer le masculin du féminin, s’est autoproclamé Docteur en Médecine, mais livre des sandwiches à la sauce Samouraï en camion en région parisienne. Un soir de mai 2013, il m’accompagnait à une soirée culturelle mohélienne à Aulnay-sous-Bois. Un Officier de Police originaire de Mohéli me chuchota perfidement: «J’ai étudié à Madagascar. Ton ami est un faux médecin, un nul. Face au problème de désert médical, pourquoi n’exerce-t-il pas en médecine?». Quand, sous la présidence d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, les autorités vérifiaient la validité des Doctorats de Médecine, avec l’aide de l’UNESCO, la procédure a été tuée par les pères des faussaires. Déprimant…

     5.- À l’Ambassade des Comores à Paris, j’ai entendu un Grand-Comorien appeler les pires des malédictions sur les autorités et leurs familles. Quand je lui ai demandé pourquoi était-il si fâché, il me parla de l’introduction des passeports biométriques, qui allait tuer le plus grand business de faux papiers du monde. Les gens arrivaient en France, vendaient leurs billets de retour à l’Ambassade des Comores à 150 euros. Les faussaires de l’Ambassade fabriquaient un faux laisser-passer à l’acheteur du billet de retour au nom de celui qui ne veut plus retourner aux Comores. Le passeport biométrique tue tout ça. On m’a montré à cette Ambassade la tentative de Comoriens déjà immatriculés et qui voulaient changer de nom. La biométrie les a repérés. Le 30 juin 2009, l’avion de la Yemenia s’est crashé aux Comores, «tuant» des Comoriens encore en vie, et «laissant en vie» des Comoriens ayant péri lors de la catastrophe. De nouveau, l’Ambassade des Comores à Paris et ses zigzags…

     6.- Et la vente des fœtus! Et la vente des fœtus! Décidemment, les gens ne reculent devant aucune bassesse. Une femme qui va accoucher vend son fœtus jusqu’à 20.000 euros pour une fausse déclaration de paternité avant même la naissance de bébé. Dire qu’à mon arrivée en France, en 2005, on m’avait proposé un vrai mariage, un mariage de papiers et la reconnaissance d’une fille à Marseille, et que j’ai tout refusé! Le passeport du cousin français est utilisé en Grande-Comore par le cousin comorien qui entre en France par un passage au Tribunal de Bobigny, quand la Police française l’attrape. J’ai un diplôme d’Avocat, mais je n’exerce pas ce métier. Si un jour, je décide d’exercer, je ne défendrais jamais une famille de criminels jouant avec la vie d’un enfant dans l’obsession d’entrer en France nolens volens. Quels que soient les malheurs s’abattant sur les Comoriens, ces choses-là ne m’amusent pas.

     7.- Un jour, en sortant de mon immeuble, en région parisienne, cette Comorienne que je ne connais pas m’aborde et me dit en comorien: «Comme tu es Mahorais, veux-tu bien te marier avec moi pour que je puisse avoir des papiers?». La fusillant de regard, je lui lançai: «Je suis Mohélien et non Mahorais, et j’ai juste une carte de séjour annuelle de Scientifique». Comment une femme que je ne connais pas et qui ne me connaît pas a-t-elle osé, dès notre premier entretien, me demander en mariage pour avoir des papiers? Non seulement c’est honteux, mais également inquiétant. Combien de couples comoriens en France basés sur le mensonge et le profit explosent dans la honte quelques jours seulement après une cérémonie de mariage («Oukoumbi») ayant rapporté de 30.000 à 50.000 euros à Madame?

     8.- Le plus souvent, dès qu’un conjoint permet à l’autre d’obtenir les papiers, le mariage implose. Une femme de Grande-Comore m’avait demandé mon aide pour rédiger un livre sur le sujet, me parlant d’une myriade de femmes, qui, comme elle, ont été roulées dans la farine par des profiteurs. Pouah! C’est malsain.

     Une de mes 3 meilleures amies vient me voir. Pendant 5 minutes, elle tourne autour du pot: elle avait peur de me demander un certificat d’hébergement pour un membre de sa famille que j’étais disposé à accueillir chez moi s’il obtenait un visa touristique. Mon amie me dit: «J’avais peur de te le demander car nous autres Mohéliens n’aimons pas qu’on connaisse nos bulletins de salaire». Quand trois membres de la Police municipale (j’ai des relations communes avec l’un d’entre eux) se présentèrent chez moi pour confirmer que ma déclaration à la Mairie correspond à la réalité de la maison, ils virent que tout était conforme.

     Les Comoriens viennent solliciter mes modestes connaissances d’Avocat pour leurs documents administratifs. Ils se plaignent, disant qu’on les soupçonne du pire quand ils vont à la Préfecture de Mayotte. Je leur explique que les Comoriens sont les ennemis des Comoriens dans la mesure où ils s’enlèvent toute crédibilité par leurs interminables magouilles, trafics et saletés, que 90% des papiers comoriens sur le territoire français étant des faux («bien plus!», affirme cette autorité), cela n’aide pas à l’instauration de la confiance, que le Droit est une maison ayant plusieurs portes en dehors de la fraude, qu’il faut rentrer aux Comores quand on n’a pas la possibilité d’avoir légalement et honnêtement ses papiers, que les fraudeurs décrédibilisent même les plus honnêtes des Comoriens, que vendre tout pour aller en France au prix d’un visa touristique de 10.000 euros est une aberration. Franchement, que fait à Mayotte ce Comorien qui y vit depuis 1993 sans papiers? C’est bête.

     Le faux est devenu la vie des Comoriens, dont les dirigeants sont les premiers faussaires, puisqu’ils volent les suffrages du peuple par la fraude électorale, vendent les notes scolaires et les postes de présentatrices du journal de l’ORTC par le sexe, quand Kiki, ancien ministre de l’Intérieur du dictateur Assoumani Azali Boinaheri, s’est déclaré d’une fausse mère, de nationalité française, pour acquérir la nationalité française, n’hésitant pas à prétendre avoir obtenu son «Master 2» et son «Doctorat» «en Intelligence économique» le même jour, sans même l’intervalle de 3 à 7 ans. Alors «Vice-président de la République» (2016-2018), Chabouhane Baguiri louait les passeports diplomatiques de ses épouses et de ses enfants pour des entrées en France. Ces passeports n’avaient aucun tampon de sortie de France. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères de la dictature de Mitsoudjé s’appelle Toiliha Dhoulkamal, mais pour les papiers français de Tonton, de nationalité française, il est devenu Dhoihir Dhoulkamal, celui qui a volé l’argent de la Caisse des Allocations familiales (CAF) de la Réunion, avec la complicité de sa femme.

     Les dirigeants et les simples citoyens mentent. Le mensonge est devenu le moyen «de réussite le plus sûr». La dictatrice Ambari Darouèche se charge elle-même de faciliter la fuite à Paris de ses propres gardes du corps. Dans toutes les délégations officielles comoriennes partant en France, il y a des personnes qui ne rentrent jamais aux Comores. Ça se sait…

     Alors, quand les Comoriens vont-ils avoir l’honnêteté d’avoir du respect pour eux-mêmes? J’ai demandé à deux ministres comoriens des Relations extérieures de s’inspirer des Conventions de la Famille que le Maroc a signées avec des pays d’Europe où vivent de nombreux Marocains afin de faciliter l’obtention d’un visa pluriannuel et d’une carte de séjour à l’expiration du visa de 4 ans. Les deux ministres ont eu la même réponse: «Cela aurait été une bonne chose, mais qui allait provoquer une augmentation exponentielle des faux mariages au point que les Comores allaient se décrédibiliser davantage». En attendant, les ressortissants comoriens mariés à des conjoints français vont souffrir avant de pouvoir se rendre en France à cause de la malédiction du faux.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 15 février 2023.


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