60,77%: Condoléances joyeuses à Assoumani Azali
«Élu» avant le premier tour du scrutin. Nos félicitations!
Par ARM
La Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI) vient de plonger les Comores dans un rire fou: elle vient de déclarer «l’élection à 60,77%», donc «avant le premier tour» du scrutin, du mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Curieusement, cette foutaise n’a provoqué en moi aucune colère, mais un immense soulagement parce que l’échec électoral du dimanche 24 mars 2019 et l’annonce honteuse faite par la CÉNI légitiment aujourd’hui toutes les violences contre la dictature, y compris l’assassinat du dictateur et de tous les membres de sa famille. Maintenant, les Comoriens sont légitimement fondés à recourir à l’assassinat pour mettre un terme à un deuil qui a commencé le jeudi 26 mai 2016 et qui doit, enfin, s’arrêter.
Il n’y a qu’en Afrique où un dictateur se fait «réélire» dès le premier tour, et il n’y a qu’en Afrique où un dictateur peut se faire «réélire» à plus de 55%. Tout le monde sait ce qui s’est passé le 24 mars 2019, ou plutôt ce qui ne s’est pas passé ce jour-là: il n’y a pas eu d’élections à cette date aux Comores. Il y a eu des bourrages d’urnes, la circulation de milliers de procurations fallacieuses, des fermetures de bureaux de votes avant l’heure légale, des militaires qui ont volé les urnes et les ont transportées ailleurs, une absence totale de dépouillement des bulletins de vote dans les bureaux de votes, l’interdiction des bureaux de votes aux électeurs et électrices, l’interdiction des bureaux de votes aux assesseurs de l’opposition, des saccages de bureaux de votes et d’urnes par une population en colère, une absence d’opérations électorales partout, des bagarres de rues et dans les bureaux de vote, des blessés par balles, 4 morts à Anjouan, etc.
Une fois de plus, le «Docteur 104%» Ahmed Mohamed Djaza (Photo) s’est illustré de la plus sinistre des façons, passant de 104% à 100,01%, après avoir proclamé des résultats pour des scrutins qui n’ont jamais eu lieu. Les gens disent même qu’il faut vérifier ses diplômes, alors que je m’évertue à expliquer aux uns et aux autres que le bonhomme était instituteur à Fomboni dans les années 1970, n’a jamais été en Terminales, n’a jamais obtenu de Baccalauréat, mais est revenu en 1985 aux Comores après un séjour en Ukraine, URSS, avec un «Doctorat en Médecine». Comme qui se ressemble s’assemble, Kiki prétend avoir obtenu son «Master 2» et son «Doctorat» en «Intelligence économique» le même jour, alors qu’entre les deux diplômes, il faut au moins 4 ans. Bravo!
En un mot, qu’il s’agisse d’élections du chef de l’État ou de celles des Gouverneurs, il n’y a rien eu. Il n’y a pas eu d’élections aux Comores le dimanche 24 mars 2019. Cela étant, les prétendus résultats proclamés par la CÉNI le mardi 26 mars 2019 ne sont qu’un tissu de mensonges. Ce pervertissement de la vérité nous incite à renouveler au «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri nos félicitations toujours anticipées toujours pour son «élection» et toujours avant le premier tour. À lui et à sa famille, nous présentons les condoléances les plus joyeuses, dans l’attente des assassinats qui mettront un terme à cette sinistre farce dénoncée non pas après les opérations électorales, mais dès le début, tant le scandale est immense.
Rira bien qui rira le dernier…
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 27 mars 2019.
