Tel Néron, Azali Assoumani règne par le feu et le fer
Mais, «qui vit par l’épée périra par l’épée» selon la Bible
Par ARM
Mais, que va faire Houmed Msaïdié dans cette galère? Et, il a fallu qu’au moment même où il discutait avec son ami l’«émergent» Azali Assoumani, celui-ci et Ambari, son légendaire et première épouse, fassent frire et griller le Trésor public à Moroni. Ce sont les vêtements que portait le tyran de village lors de son pique-nique avec Houmed Msaïdié qu’il arborait lors de ses larmes de crocodile devant les débris fumants du Trésor public. Les regards sont fuyants, sous le poids de la honte et de la malédiction des Comoriens. La scène est encore plus lugubre sur la photo montrant le tyran de basse-cour et l’ami Abdou Soefo. Houmed Msaïdié et Abdou Soefou étaient cofondateurs avec d’autres du parti RADHI et ont décidé qu’ils ne pouvaient pas attendre dans l’opposition. Déjà, avant de devenir ministre de l’Intérieur en mai 2015, Houmed Msaïdié était le pionnier émérite d’une nouvelle façon de faire de la politique: l’hermaphrodisme politique, l’hypocrisie politique absolue. Mais, fallait-il choisir le jour de l’incendie criminel du Trésor public pour piqueniquer avec l’ancien ennemi si haï et détesté?
Dans l’Antiquité, de par ses penchants tyranniques et sa mégalomaniaque volonté de rebâtir la capitale d’un État impérial selon ses délires, tout en persécutant tout adepte d’une religion ne correspondant pas à ses poncifs, Néron, né Lucius Domitius Ahenobarbus (37-68), Empereur de Rome de 54 à 68, a commandité le feu qui a détruit Rome en l’an 64. Il crut pouvoir admirer son œuvre, avec une corde d’arc, tout en désignant des boucs émissaires. Mais, jusqu’à nos jours, des historiens éprouvent bien du mal à le dédouaner un tant soit peu. Or, en voyant le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani hypocritement pensif devant son œuvre, les débris calcinés du Trésor public, il donne l’impression que déjà tout le poids du jugement de l’Histoire lui pèse sur la conscience embrouillée par les mouches de remords qui l’entourent. Et quelles mouches! Ce sont les mouches des remords du feu qui brûla la Direction des Impôts sur ordre du Directeur général des Impôts lui-même lors de sa première kleptocratie, le même garçon qu’il vient encore de promouvoir sous sa deuxième kleptocratie.
Il y a également les mouches de la bande à Kiki, son ministre du Mépris, de la Terreur, de la Fraude électorale, de la Désinformation et de l’Entretien des Milices de Pompiers-pyromanes, avec l’argent de la Douane dont il en avait fait sa chose, sous la bénédiction de l’enturbanné hanté par son assassinat politiquement crapuleux de l’officier Combo Ayouba. On peut faire aussi des tartines sur les mouches de son colistier Moustadroine Abdou, qui avait incendié des bureaux de vote et des urnes à Anjouan pour lui assurer un retour même infâmant – ce qui est le cas – à «Bête-Salam». Comment oublier les mouches tournoyant sur une conscience ravagée par les balles meurtrières du fusilleur Azali Assoumani sur le sous-officier Ahmed Abdallah dit Apache, sur les jeunes d’Itsandra révoltés par le mépris de son Maoulana Charif dit «Robo kilo ya oubou» ou «Un quart de kilo de bouillie de riz» et encore récemment sur les élèves du seul lycée public de la capitale comorienne?
Les mouches du déshonneur planent sur le slip que portait le «concubinocrate» Azali Assoumani le 28 septembre 1995 quand, alors chef d’État-major de l’Armée comorienne, il fuyait pour se cacher sous une table de l’Ambassade de France à Moroni, loin du groupuscule de mercenaires, déshonorant toute une nation et toute une Armée nationale, alors que son opposé, le Colonel Mohamed Soilihi dit Campagnard s’était efforcé de brandir avec honneur et détermination l’étendard, à ses risques et périls de combattant prêt à tomber sur le champ d’honneur, recevant des balles des mercenaires sur son corps. Dieu bénisse Mohamed Soilihi.
Alors, avant d’aller s’apitoyer et de verser des larmes de crocodile au Trésor public devant les cendres du feu qu’il attise sans cesse, avec sa «corde de fumée» pompeusement baptisée «émergence émergente du pays émergent», le «tyranneau» de l’archipel devrait expliquer pourquoi lui a-t-il fallu remettre en selle des vieilles haridelles et de vieux chevaux experts en gabegie et pyromanie de l’acabit de Moindjié Saandi, un Trésor-payeur général décrié et haï pour sa kleptocratie, Kamaldine Soeuf, Directeur général des Douanes et futur milliardaire, Oumara Mgomri, Directeur de Comores Télécom que tous les Comoriens ont maudit au moins un milliard de fois, Mohamed Djounaïd Soilihi, Directeur du Commerce qui avait incendié la Direction générale des Impôts lors de la première kleptocratie de son maître, Mzé Ali Azhar Ahmed, ancien et actuel Directeur général l’Office national d’Importation et de la Commercialisation du Riz (ONICOR). Même le teigneux et haineux Idriss Mohamed Chanfi avait reconnu le travail excellent et productif d’Aladine Daroumi, le précédent Directeur d’ONICOR, applaudi par toute la population.
Ne soyons pas chiens! Oui, ne soyons pas chiens, et reconnaissons qu’avec cet incendie criminel qui ravage un service public financier de première importance, encore une fois sous la kleptocratie du Néron des Comores, ce dernier n’échappera pas au jugement de l’Histoire. Avec son putsch du 3 août 1975, au lendemain de l’indépendance proclamée le 6 juillet 1975, avec ses Commandos Moissi déployés à Mbéni, Mutsamudu, Fomboni, et Iconi, Ali Soilihi Mtsachioi croyait au moins à sa Révolution pour provoquer l’aggiornamento des mentalités. Avec son autodafé sur la paperasserie administrative pour remplacer l’État colonial par «l’État lycéen» cher à un Mohamed Bacar Dossar promu «Vice-président de sa Majesté des mouches» à 19 ans, il parvint peut-être être à effacer des traces embarrassantes. Mais, jamais au grand jamais, nul ne l’accusera de lâcheté, encore moins d’avoir promu des kleptocrates. Il fut à l’origine de la naissance d’entreprises florissantes comme les Établissements Mbéchezi (mis en faillite par l’actuel Mohamed Abdou Mbéchezi, après la fin lamentable de sa tentative d’études supérieures), Salimamoud et autres avec des noms qui rendent les Comoriens encore nostalgiques comme Comores Denrées ou Comores Imports. Et le «Mongozi» («Guide») Ali Soilihi Mtsachioi n’eut pas besoin de s’autoproclamer «Imam» par abus d’homonymie.
À l’évidence, dans son coin de Paradis parmi les Justes, l’Imam Mohamed Bin Mohamed Al-Ghazali (1058-1111) ne saurait laisser impunément un mécréant libidineux user et abuser de son illustre nom acquis en abandonnant les ornements et les honneurs de la prestigieuse Université de Baghdâd pour se consacrer à la Revivification des sciences religieuses. L’entreprise d’un tyranneau de village associé à des blédards kleptocrates de hameaux est nécessairement vouée au feu brûlant et violent, en attendant le jugement final et la Géhenne. Continuez donc à vous croire immunisés par la complaisance du Grandissime ministre de Droit divin et de «mission divine», oublieux du Saint Coran en sa sourate Al-Houmazah maudissant le calomniateur qui amasse des richesses, les compte et croit que cela le sauvera:
«Malheur à tout calomniateur diffamateur, qui amasse une fortune et la compte, pensant que sa fortune l’immortalisera. Mais non! Il sera certes, jeté dans la Ḥouṭamah. Et qui te dira ce qu’est la Ḥuṭamah? Le Feu attisé d’Allah, qui monte jusqu’aux cœurs. Il se refermera sur eux, en colonnes (de flammes) étendues» (CIV, Al-Houmazah, 1-9).
Néron comme Pharaon, Blaise Compaoré comme Zine El-Abidine Ben Ali en payèrent le prix par un cocktail d’huile enflammée du mépris, du déni et des délits et crimes impunis. À votre santé, Mesdames et Messieurs. Et saluez le fugitif international Hamada Madi Boléro de la part de ceux et celles qui l’attendent à Mohéli le jour où il va se présenter à une élection.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 5 mars 2017.