Au fait, où en est-on avec le coup d’État de Saïd Larifou?
Les Comoriens, las d’attendre l’arrivée promise de ce Messie
Par ARM
Il faut en rire au lieu d’en pleurer. Fin 2015, cette voisine de Saïd Larifou avait envoyé à votre site préféré des insultes, des injures et même des menaces de violence physique. Comme votre site préféré ne cède jamais aux injures, aux menaces et à la violence, il avait répondu à la dame qu’elle devait s’attendre à la mort politique de son champion au lendemain des élections à «104%» de 2016, et qu’un acteur politique n’était pas la propriété personnelle et familiale de ses proches, mais une personnalité publique: «Ma sœur, dis-moi où et quand veux-tu que je me livre pour que tes hommes de main et toi-même me battiez à mort sous vos injures et insultes. Je jure au nom de Dieu que je viendrai à l’endroit que tu m’indiqueras, à l’heure que tu voudras». La dame avait dû modérer son langage et se montrer conciliante, mais une amitié fraternelle de 25 ans, faite de confiance et de respect, venait de mourir définitivement. Depuis, aucun mot n’a été échangé entre les deux interlocuteurs, et Saïd Larifou est devenu politiquement ce qu’on sait.
Nous voici au premier trimestre 2024. Une «Fatwa» universelle et intemporelle assortie de diffamation puérile et de menaces infantiles est signée par les hommes du même Saïd Larifou, à l’instigation de leur chef: «Article unique: Il est interdit de critiquer Saïd Larifou parce que, dire la vérité sur lui actuellement, c’est affaiblir le seul acteur politique comorien auréolé de son lumineux statut de leader panafricain, ami du Président et du Premier ministre du Sénégal, qui vont l’aider à renverser la dictature du tyran Assoumani Azali Boinaheri et libérer le peuple comorien de l’autocratie et de la misère». Merci…
Votre site préféré avait accueilli cette «Fatwa» avec le scepticisme qu’il fallait, n’arrivant pas à oublier les douloureuses facéties par lesquelles, au début des années 2000, Saïd Larifou, fringant et truculent Avocat à la Réunion, venait de faire une entrée volcanique et éruptive sur la scène politique des Comores, se posant déjà en Messie. Il avait même tenté un coup d’État contre le putschiste Assoumani Azali Boinaheri par des caméras et des micros de télévision tenus par des journalistes venus de France. L’affaire avait fait «pschitt!» de la façon la plus lamentable et pittoresque, devant le juge, d’ailleurs.
Alors donc qu’en 2024, les amis du Messie des Comores sont devenus Président et Premier ministre au Sénégal, alors que le coup d’État prétendument susceptible d’être financé par eux est promis aux Comoriens mais se fait attendre comme la découverte de la pierre philosophale, ces derniers, ne voyant rien venir, se tournent vers votre site préféré, lui posant une lancinante question: «Au fait, où en est-on avec le coup d’État promis aux Comoriens par le leader Saïd Larifou?». Drôle d’attitude, tout de même. Pourquoi poser cette question sans réponse à l’organe de presse sociale qui, le premier, avait douté de la faisabilité de la chose? Mais, même quand on dit aux gens qu’on n’entretient aucune espèce de relation avec le panafricain franco-comorien du Sénégal et de Ségou, au Mali, ceux-ci insistent pour avoir une réponse.
Votre site n’a pas de réponse à la question: nous ne savons pas quand Saïd Larifou, aidé par le Sénégal, va renverser le dictateur Assoumani Azali Boinaheri. L’intéressé et son entourage sont les seuls à pouvoir répondre à cette question. Pour autant, votre site préféré doit vous dire la seule chose dont il est sûr: il faudrait envisager une autre solution, parce que celle du Messie des Comores ne verra pas un début de commencement.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 19 juin 2024.
