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Les bons morts et mauvais morts d’Assoumani Azali

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Les bons morts et mauvais morts d’Assoumani Azali

Des morts sont pour lui des humains, d’autres des chiens

Par ARM

       Des Comoriens aimant sincèrement leur pays ont établi une liste interminable de personnalités comoriennes mortes sous cette deuxième kleptocratie sanglante du laborantin Assoumani Azali Boinaheri, avec la louable intention de désigner ce dernier comme un type qui porte malheur. Seulement, dans cette galerie de la mort, il y a trois figures politiques majeures mohéliennes que je ne retrouve pas.

1.- Soilihi Mohamed Soilihi dit Ba Soilihi, de Djoiezi, le seul homme de l’Univers qui a eu une carrière politique de 50 ans sans avoir passé une seule seconde dans l’opposition. Le dinosaure de Djoiezi avait une capacité de reconversion qui défiait même la vitesse de la lumière, et cela lui avait permis d’être «l’ami» de tous les Présidents comoriens et d’avoir survécu à toutes les tempêtes politiques. Il détestait le laborantin Assoumani Azali Boinaheri pour avoir «dégradé» son neveu, le fugitif international Hamada Madi Boléro, qu’il nomma Directeur de l’ORTC, «l’odieux-visuel» public, après l’avoir employé comme Directeur du Cabinet chargé de la Défense, Premier ministre et Président de la République par intérim. Ba Soilihi est mort en juin 2016, moins d’un mois après le retour crapuleux et anticonstitutionnel du laborantin Assoumani Azali Boinaheri à Bête-Salam. Soilihi Mohamed Soilihi, l’homme sans âge, qu’on considérait comme inoxydable, a été tué sec par l’horreur électorale de 2016.

2.- Mohamed Fazul dit PASOCO, de Boingoma, a été un juriste de talent, un des premiers Comoriens à avoir obtenu une Licence en Droit («Le premier Comorien!», crient certains à Mohéli), cofondateur du Mouvement de Libération nationale des Comores (MOLINACO) et du Parti socialiste des Comores (PASOCO), ancien Député, un des facilitateurs de l’Accord-cadre de Réconciliation nationale de Fomboni du 17 février 2001.

3.- Hadji Hassanaly, de Fomboni, journaliste, ministre de l’Information au lendemain du coup d’État du 13 mai 1978. Il a été l’un des pionniers de la presse écrite aux Comores.

Pour sa part, le laborantin Assoumani Azali Boinaheri a décidé de classer les morts en deux catégories distinctes: les bons morts et les mauvais morts. Dans la catégorie des «bons morts», on ne retrouve que Mouzaoir Abdallah. Ce dernier a eu «droit» à un communiqué bidon, manquant de chaleur et de style, dépourvu de classe, et non daté. Ce qui oblige les Comoriens à s’interroger sur l’absence de communiqués lors du décès d’autres personnalités comme Salim Hadj Himidi, «Son Éminence» Saïd Toihir Saïd Ahmed Maoulana, le bandit notoire Ahmed Mohamed Djaza, etc. Les Comoriens s’interrogent sur cette sélectivité douteuse dans la mort. Les méthodes violentes d’Assoumani Azali Boinaheri continuent à manquer de classe. Et, la classe, on l’a ou on ne l’a pas.

Il faudra signaler au laborantin Assoumani Azali Boinaheri que dans les pays civilisés et institutionnellement développés, les autorités réagissent à la disparition de toute personnalité ayant une notoriété: sportifs, artistes, scientifiques, acteurs politiques…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 3 mai 2020.


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