Siti Kassim constitue une délégation de faux témoins
Le Président du Tribunal désavoue le Procureur Adfaon
Par ARM
Lisons les articles 354 à 357 du Code pénal des Comores, consacrés au faux témoignage.
Article 354: «Quiconque sera coupable de faux témoignage en matière criminelle, soit contre l’accusé, soit en sa faveur, sera puni de la peine des travaux forcés à temps de cinq à dix ans. Si néanmoins, l’accusé a été condamné à une plus forte peine que celle des travaux forcés à temps de cinq à dix ans, le faux témoin qui aura déposé contre lui, subira la même peine».
Article 355: «Quiconque sera coupable de faux témoignage en matière correctionnelle, soit contre le prévenu, soit en sa faveur, sera puni d’un emprisonnement de deux ans au moins et de cinq ans au plus, et d’une amende de 15.000 à 200.000 FC. Si néanmoins, le prévenu a été condamné à plus de cinq ans d’emprisonnement, le faux témoin qui a déposé contre lui, subira la même peine. Quiconque sera coupable de faux témoignage en matière de peine de police, soit contre le prévenu, soit en sa faveur, sera puni d’un emprisonnement de trois mois au moins et d’un an au plus et d’une amende de 15.000 à 150.000 FC. Dans le premier cas, les coupables pourront en outre, être privés des droits mentionnés en l’article 33 du Code pénal – pendant cinq ans au moins et dix ans au plus, à compter du jour où ils auront subi leur peine et être interdits de séjour pendant la même durée».
Article 356: «En tout autre matière, le coupable de faux témoignage sera puni d’un emprisonnement d’un à trois ans et d’une amende de 50.000 à 300.000 FC. Il pourra l’être aussi des peines accessoires mentionnées à l’article précédent».
Article 357: «Le faux témoin en matière criminelle qui aura reçu de l’argent, une récompense quelconque ou des promesses, sera puni des travaux forcés à temps de dix à vingt ans. Le faux témoin en tout autre matière, qui aura reçu de l’argent, une récompense quelconque ou des promesses, sera puni d’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 200.000 FC. Il pourra l’être aussi des peines accessoires mentionnées en l’article 355. Dans tous les cas, ce que le faux témoin aura reçu, sera confisqué».
Or, Mme Siti Kassim prétend être l’associée en commerce de Mme Siti Mra-Ati Aboubacar, sœur de Mme Hadidja Aboubacar, épouse Ikililou Dhoinine. Lahadji Ahamada, son époux, fabrique des faux «statuts» de la fausse «association» entre les deux femmes, commettant l’erreur de signer à la place de Mme Siti Mra-Ati Aboubacar sans procuration.
L’affaire pue la magouille et le faux et usage de faux en écriture. Quatre personnes de Mbatsé ont constitué une délégation et ont demandé à Oumbeïd Djaza de témoigner en faveur de Lahadji Ahamada, dire que Mme Siti Mra-Ati Aboubacar est l’associée de Mme Siti Kassim, et que Lahadji Ahamada avait mandat de Mme Siti Mra-Ati Abou Bacar pour signer à sa place. Oumbeïd Djaza a refusé ce rôle de faux témoin demandé par Hazali Dokora (ancien Maire de Mbatsé), Papa Rahaï, Papa Sarah et Lahadji Ahamada. Honteux et scandaleux!
La voiture du Procureur Adfaon Ahamada Bacar, ce samedi 18 juillet 2020
Pis, lors de l’audience de jeudi 16 juillet 2020, mon ami suprême et intouchable protégé – pour moi, il n’a pas de défaut, et ne me parlez pas de mal de lui – Adfaon Ahamada Bacar, le Procureur, a commis l’irréparable en demandant à Siti Kassim et à son époux de fixer eux-mêmes la peine qu’ils veulent contre Mme Siti Mra-Ati Aboubacar. Le très imperturbable et inébranlable Abdoulhaffar Soilihi Mohamed, Président du Tribunal de Première Instance de Fomboni, a bondi de son siège et a dit au Procureur: «Tu n’as pas ce pouvoir-là». L’affaire se complique parce que, selon ce témoin digne de foi, «le Procureur Adfaon Ahamada Bacar, neveu de l’ancien Président Ikililou Dhoinine, a une rancœur personnelle envers son oncle et son épouse. Il veut léser sa belle-sœur pour atteindre l’ancien couple présidentiel. Il soutient Siti Kassim et Lahadji Ahamada. Sur ces photos, on voit la voiture d’Adfaon Ahamada Bacar. Ces photos sont prises au moment où le Procureur était en conclave de 40 minutes avec Siti Kassim et Lahadji Ahamada, son mari, dans la matinée de ce samedi 18 juillet 2020. Dès lors, il n’est pas interdit de parler de corruption de magistrat. C’est très grave. Notre Justice est foutue».
Le rôle de mon ami et protégé Adfon Ahamada Bacar dans cette affaire me tue de honte.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 18 juillet 2020.
