Saïd Dafiné, complice dans l’assassinat d’Ahmed Djaza
Obsédé par la présidence de la CÉNI, il est associé à la mort
Par ARM
«Ce mort aura la vie dure, ce mort aura le dernier mot». La citation est de Daniel Guérin. Il parlait de Mehdi Ben Barka, le militant tiers-mondiste marocain, Président de la Tricontinentale, disparu à Paris, le 29 octobre 1965, dans des conditions qui n’ont jamais été élucidées. C’est ce qui arrive dans le cas d’Ahmed Mohamed Djaza, assassiné le samedi 2 mai 2020 dans son Cabinet à Moroni, alors qu’il était l’encombrant Président de la très décriée Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI). L’assassinat d’Ahmed Mohamed Djaza a été fait par des amateurs qui ont laissé des traces partout, qui ont cumulé les indices, et qui ont signé leur crime. Pourquoi auraient-ils pris des précautions alors qu’ils sont des amateurs et sont dans le Royaume du Laxisme et de l’Impunité?
Le gourmand et cupide Saïd Mzé Dafiné, secrétaire général de la CÉNI et ennemi juré d’Ahmed Mohamed Djaza, dont il voulait la peau et la place sans se cacher, est complice, voire coauteur dans l’assassinat de son collègue et supérieur. On le retrouve en amont et en aval de l’assassinat. Il a parlé d’«assassinat» avant et après l’assassinat! Comment et pourquoi sait-il? Quand on sembla découvrir le corps d’Ahmed Mohamed Djaza, pendant que les Mohéliens et les membres de la famille de la victime étaient interdits d’approcher le mort, Saïd Mzé Dafiné furetait, trônait, plastronnait et paradait sur les lieux de l’assassinat. Et comme il aime fanfaronner, il s’est répandu en affirmations dans le Tout-Moroni sur l’assassinat d’Ahmed Mohamed Djaza. Il parle trop, et sa stratégie est très dangereuse parce qu’il va finir par hérisser ses maîtres de Bête-Salam.
Saïd Mzé Dafiné
Pour rappel, lors de la mascarade électorale de 2016, comme Ahmed Mohamed Djaza est trop visible, c’est Saïd Mzé Dafiné qui était chargé des relations incestueuses entre la CÉNI et le camp du poète électoral Assoumani Azali Boinaheri par l’intermédiaire de Mohamed Abdou Mbechezi. Saïd Mzé Dafiné a été grassement payé depuis et s’est fait la main dans l’amateurisme en matière de fraude électorale. D’ailleurs, le lundi 16 mai 2016, donc au lendemain de la proclamation des «résultats» frauduleux et crapuleux préparés sur commande et dans la saleté par la CÉNI, Saïd Mzé Dafiné prenait l’avion à Hahaya en direction de Marseille via Paris, «pour des raisons familiales». Il allait mettre à l’abri les Trente Deniers de Judas. Comme il est mortellement obsédé par la présidence de la CÉNI, il a été servi par l’assassinat de son Président, assassinat auquel il est lié. Il faudra sans doute lui présenter des félicitations. Félicitations, Monsieur! Profitez bien de la vie…
En réalité, il y a deux Saïd Mzé Dafiné aux Comores: l’intéressé lui-même et le fugitif international Hamada Madi Boléro, l’un de Salimani-Hambou, l’autre de Chouani-Hambou. Ce sont deux individus dépourvus de toute éthique et de tout sens moral, deux criminels prêts à tout pour le pouvoir et l’argent facile. J’étais en Grande-Comore le lundi 16 mai 2016 précité quand Saïd Mzé Dafiné, bien installé dans l’avion, avait envoyé un message téléphonique à la personne qui l’avait fait nommer à la CÉNI, assise devant moi. La personnalité avait lancé dans un soupir à fendre l’âme: «Dafiné ne cessera jamais de me décevoir. Je regrette de l’avoir fait nommer à la CÉNI. Il est dans l’avion pour Paris et Marseille, “pour des raisons familialesˮ, dit-il. Je vais vous lire son message». Saïd Mzé Dafiné est complice et coauteur dans un assassinat. Ceux qui le connaissent ne seront guère surpris le jour où ils apprendront qu’il a tué de ses propres mains pour de l’argent et du pouvoir.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 7 mai 2020.
