Maintenant, les autorités volent les gants et masques
Matériel de «lutte contre le coronavirus» vendu à l’étranger
Par ARM
Comme les grincheux haineux et aigris ont l’habitude de parler d’«acharnement» à chaque information, il serait prudent de reproduire une citation parlant de la kleptomanie des autorités comoriennes. Cette observation a été faite par Alain Deschamps, Ambassadeur de France aux Comores de 1983 à 1987: «Mais il y a les Chinois! La République populaire de Chine avait, à l’époque d’Ali Soilihi, ouvert à Moroni une ambassade qui, depuis la fin brutale de la révolution culturelle comorienne, n’avait plus grand-chose à faire. Certes la construction du Palais du Peuple avait occupé un temps ses diplomates. Bien entendu, elle n’avait pas été confiée aux Comoriens, jugés incapables de tout travail un peu sérieux mais en revanche fort habiles à détourner ciment, fer à béton, outils et boulons. On avait donc eu recours à des ouvriers chinois, sans doute, triés sur le volet, mais dont il fallait néanmoins chauffer le zèle et vérifier la rectitude idéologique»: Alain Deschamps: Les Comores d’Ahmed Abdallah. Mercenaires, révolutionnaires et cœlacanthe, Karthala, Collection «Tropiques», Paris, 2005, pp. 34-35.
Soyons sport, et admettons le fait que nous n’avons pas une bonne réputation, même si nous savons que les gens qui volaient le matériel chinois aux Comores étaient les autorités et non le peuple. Eh bien, le vol de matériel chinois aux Comores n’a pas cessé. Les autorités comoriennes volent maintenant même les gants et les masques «Made in China» destinés à la prévention du coronavirus aux Comores.
La Déléguée à la Santé
Citons un exemple. Foumbouni, la plus grande région des Comores, compte 10 postes de santé. Dans sa grandeur d’âme et dans son incommensurable générosité, la dictature lui a remis 5 boîtes de masques, pour un total de 250 unités et 2 boîtes de gants pour un total de 200 unités. La durée d’usage d’un masque est de 4 heures. On comprend donc que le matériel livré est ridicule par son nombre scandaleusement bas. En tout, il servira à 40 personnes pendant 4 heures. Mais, bon: «Aux Comores, on ne compte que 8 cas de coronavirus, dont 3 à Mohéli», même si on sait que chaque jour, le coronavirus tue des dizaines de Comoriens. Pour sa part, Mohéli pousse des «cocorico!»: on lui a donné 500 gants. Comme on n’a signalé aucun cas à Anjouan, cette île n’a rien reçu. C’est de la démence pure et simple. Les Comores sont foutues. Même Daoud Halifa, complice du dictateur en faux dollars, pleure et dénonce la gestion du coronavirus par la dictature. Le navire coule et les rats prennent la fuite.
Voilà où en sont les Comores. De cette situation pourrie, on ne peut tirer qu’une seule conclusion, absolument avérée: les autorités ont volé le peu de matériel envoyé aux Comores. Selon des indiscrétions venant du ministère de la Santé, ce matériel volé est déjà vendu à un pays étranger qui, dans quelques jours, va le récupérer par un avion-cargo. Il faudra dire à l’aboyeur public et insulteur officiel Houmed Msaïdié Mdahoma que, selon le proverbe comorien bien connu, «la nuit du menteur prend toujours fin très rapidement».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 6 mai 2020.
