L’affaire Oumara Mgomri, véritable poupée russe
Cette ténébreuse affaire n’a pas livré ses vrais secrets
Par ARM
Comme toute organisation criminelle, la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé a fait de l’omerta une façon de vivre et de voler les Comoriens, dans la mesure où elle doit faire le nécessaire pour essayer de cacher ses secrets nauséabonds. Mais, si on peut maîtriser les balles et les cartouches par des gilets au kevlar et par des vitres blindées, la même chose est impossible quand il s’agit de mauvaises odeurs. Il est impossible d’attraper les mauvaises odeurs par des lassos et des cordes. Dès lors, les mauvaises odeurs planant au-dessus des saletés de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé sont hors de contrôle. Tel est le cas de l’affaire ayant conduit au limogeage décidé à Pari d’Oumara Mgomri, ancien Directeur général de Comores Télécom.
Pour tout dire, l’affaire Oumara Mgomri est devenue une poupée russe. Tous les matins, on découvre une nouvelle affaire cachée derrière celle révélée la veille. En la matière, il y a une affaire de concurrence que la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé n’a pas voulu et su gérer de manière civilisée et responsable. Dans l’affaire, il y a Telma. Or, la grande stratégie de Telma reposait, en très grande partie, sur les transactions financières via le téléphone mobile, comme cela se fait dans certains États d’Afrique, dont le Kenya.
Pourtant, contrairement aux mensonges savamment entretenus par les pouvoirs publics, Oumara Mgomri n’a jamais agi seul sur le dossier de Huri Money. Il avait des idées, et les avait exposées aux autorités supérieures. C’est ainsi qu’il avait convaincu Abdallah Saïd Sarouma dit Chabouhane, dit Baguiri, dit Gris-gris, dit Coach et dit Lionel Messi du bien-fondé d’un tel projet. Il avait également obtenu le soutien du baby-sitter Saïd-Ali Saïd-Chayhane, qui s’était rangé derrière son argumentation, jugée imparable.
C’est pourquoi les deux ministres avaient convaincu le Gouverneur de la Banque centrale des Comores ou BCC (appellation que récuse le bouillonnant Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah, explosif Président du Parti Comores Alternatives, qui parle perfidement de «Banque coloniale française») d’attribuer la licence à Comores Télécom; ce qui, en soi, est une très bonne chose pour le pays. Laisser en situation de monopole Telma sur une telle activité ne peut être que préjudiciable aux Comores.
En grattant un peu, on découvre que telle personnalité française opérant dans la téléphonie est intervenue auprès du «pouvoiriste» polygame Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», pour faire annuler la licence attribuée à Comores Télécom. C’est pourquoi, au lieu d’annuler purement et simplement la licence, toute honte bue, le dictateur de Mitsoudjé a prétexté «l’irrégularité» dans la constitution de la société pour tuer Huri Money dans l’œuf. Que de chiens ont été noyés par leurs maîtres après une fausse accusation de rage! Les Sénégalais disent depuis des siècles une chose très édifiante: l’hyène qui veut dévorer son propre enfant l’accuse de sentir la chèvre.
Dès lors, en faisant tomber Huri Money, la nouvelle société, c’est la licence qui tombe de facto. Cherchez l’erreur! Voilà comment ces principaux ténors de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé œuvrent contre l’intérêt national. Il aurait juste fallu régulariser la société. Mais, le but recherché dans le cadre de cette scabreuse affaire est très éloigné de l’intérêt du peuple comorien et de la vérité.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 19 janvier 2017.
