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Msa Ali Djamal ou Ahmed Ali Amir, qui à l’ORTC?

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Msa Ali Djamal ou Ahmed Ali Amir, qui à l’ORTC?

Le bateau fou d’Azali Assoumani est déjà au fond de l’océan

Par ARM

  Le naufrage de l’Office de Radiotélévision des Comores (ORTC) fait un heureux: Msa Ali Djamal. Pendant que la Direction actuelle de l’ORTC est en train de descendre au fin fond de l’océan, l’enfant de Chezani-Mboinkou rit sous cape et ricane dans son coin, attendant son heure. On le sait, Msa Ali Djamal est le sociologue et le seul intellectuel d’Azali Assoumani. Il croyait qu’après avoir animé la propagande de ce dernier, le nouveau maître des Comores allait le placer à la tête de l’ORTC, qu’il réclame, comptant sur les plus loufoques des membres du Cabinet d’Azali Assoumani, un Cabinet composé d’épaves, momies et zombies politiques dont aucun n’avait dépassé le seuil de 1% lors de l’élection présidentielle de 2016, et ce sont ses amis: Saïd Abdallah Cheikh Soilihi, Conseiller privé ou maquerelle du maître, Ibrahima Hissani, Conseiller spécial qui n’a rien de «spécial à conseiller», et Mohamed Issmaïla, Conseiller diplomatique ou «c… à essayer», pourtant tous les 3 anciens ministres!

  Or, le frère Msa Ali Djamal ne voit rien venir au sujet de sa nomination. C’est alors que par hasard, paraît un article très laudateur à travers lequel l’auteur met en valeur Msa Ali Djamal et dit clairement que c’est grâce à lui qu’Azali Assoumani a été «élu» par la terreur, la menace, la fraude et le dévoiement des moyens de l’État, «grâce» à la complicité des Mohéliens de Beït-Salam. Et pour valoriser le frère Msa Ali Djamal, l’auteur n’y va pas avec le dos de la cuiller, choisissant le titre «Msa Ali Djamal, l’homme qui pourrait révolutionner l’ORTC»!

  Et là, on tombe sur un déluge de superlatifs laudateurs: «Msa Ali Djamal, le sociologue, le communicant et fidèle compagnon de lutte du président fraîchement élu», «Auteur et à la fois éditeur, cet intellectuel issu de la diaspora est aussi un redoutable communicant. En 2009, à Paris, il est chargé de la communication du Comité de soutien pour le retour d’Azali Assoumani en 2016. Il entama alors un énorme travail de communication en créant le premier site web destiné à une personnalité politique et à son parti. Deux sites dont il avait la charge», «Il prend l’initiative de défendre son parti, et surtout son président, partout dans le monde. Au Maroc, où il est invité à une conférence organisée par les étudiants comoriens, il engage, à ses côtés, des jeunes étudiants en informatique qui vont le suppléer dans sa campagne de communication en faveur du Président Azali Assoumani. En Égypte, où il séjourne, à l’invitation de l’association des étudiants comoriens, il crée un club des amis d’Azali qui sera très actif sur les réseaux sociaux. Au Sénégal et à Madagascar, à son initiative, des clubs des amis d’Azali voient le jour et a vigoureusement défendu la politique du président Azali», «Sociologue avisé et attentif, il a compris l’importance du débat politique dans les réseaux sociaux. Incompris, et surtout décrié, il a défendu bec et ongles, le bilan de la première présidence d’Azali Assoumani», «Il s’était donné comme mission de rendre lisible l’image d’Azali pour qu’elle soit cohérente avec sa personnalité. Il s’appuiera alors sur plusieurs qualificatifs pour peindre son candidat. Azali le Républicain, le Démocrate, l’homme d’État, l’homme qui incarne l’autorité et la discipline, le candidat le plus sérieux et le plus authentique. Il mettra en avant également la foi du président qui reste un fervent pratiquant, respectueux de ses valeurs héritées de l’Islam» (comme «copiner» et «enceinter» partout), «Attaché à la notion de culture populaire, ce diplômé de sociologie politique dont le nom circule comme le prochain patron de l’ORTC est un homme de médias», «Toute sa vie intellectuelle est orientée vers la télévision», «L’homme de medias rénovera également le champ intellectuel avec les cafés littéraires, les forums des idées», «Fidèle de première heure au président Azali, Msa Ali Djamal nommé à ce poste de medias, cette nomination serait un symbole fort de méritocratie».

  Très beau tableau. Portrait saisissant. Mais, il y a un hic. Oui, il y a un hic parce qu’Ahmed Ali Amir veut le poste, et on l’accuse d’avoir délibérément écrit un article «insolent» sur Al-Watwan afin de se faire virer par Ikililou Dhoinine un mois avant son départ de la Présidence, et se poser ainsi en victime, afin de réclamer par la suite la Direction générale de l’ORTC. On y est. À l’heure qu’il est, il a dépêché toute la notabilité de Moroni chez Azali Assoumani pour réclamer le poste, et quand ce dernier lui propose un retour à Al-Watwan, il dit: «Non!». Pendant ce temps, Azali Assoumani pense à son Msa Ali Djamal, bien soutenu par la CRC, mais, comment refuser la nomination réclamée par la notabilité moronienne?

  Ainsi, «le changement» d’Azali Assoumani prend-il l’allure de promotion d’une cohorte de «have been», d’autant plus qu’encore une fois et comme cela a déjà été signalé, Azali Assoumani a trouvé une femme-alibi, une seule, pour incarner l’introuvable équité, l’impossible parité et l’invisible modernité, tout cela à la fois.

  Pendant ce temps, à Moroni, on se contente de faire des petits calculs d’épicier et des comptes d’apothicaires entre les nominations d’un Sunnite pour un Chiite, à tel point que l’on y trouve un Conseiller spécial chargé des Affaires religieuses et un Conseiller en charge des Affaires religieuses. Ah, la belle trouvaille! Il va peut peut-être falloir poser la question au Conseiller diplomatique Mohamed Issmaïla, qui rappela un jour à l’ancien satrape Ahmed Sambi lorsqu’il voulait prolonger son mandat à vie, le verset coranique suivant: «Lann yua khkhira Allah nafsan idha dja-a adjaluha»! Ensuite, il s’empressa d’entrer dans le premier gouvernement dirigé par Ikililou Dhoinine, alors propulsé par le même Ahmed Sambi. Ce qui lui a valu, depuis, le sobriquet de «Monsieur Lann»…

  Bonne journée de Ramadan à toutes et à tous.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 15 juin 2016.


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