12-Novembre: hypocrisie et gesticulation dramatique
Bêtises, frénésie, enfantillages et manipulations pour une date
Par ARM
Tous les États souverains du monde qui le souhaitent sont membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sans que cela ne soit considéré comme une épopée héroïque au cours de laquelle Satan a été terrassé. Il y a eu des blocages dans le cas de certains pays comme la Guinée-Conakry, la Mauritanie (…), compte tenu du contexte géopolitique et géostratégique de la fin des années 1950 et du début de la décennie 1960. Cependant, dans le cas des Comores, même si une certaine hypocrisie malsaine tend à présenter l’admission du pays à l’ONU comme un «grand élan patriotique», il s’agit de bluff. L’admission des Comores à l’ONU a été une simple formalité. Que les mythomanes aillent se renseigner sur le travail de qualité accompli par le Groupe afro-asiatique pour faire admettre la Guinée-Conakry à l’ONU dans un contexte de grave incompréhension entre Charles de Gaulle et Ahmed Sékou Touré. Alors que les gens qui se prennent pour des «libérateurs» qui n’ont rien libéré et qui ne vont rien libérer arrêtent de saouler les Comoriens par un discours suranné et foncièrement faux!
Que s’est-il passé? Une chose très simple. Le 12 novembre 1975, fut adoptée la résolution 3385 (XXV) par l’Assemblée générale de l’ONU, une résolution portant sur l’admission des Comores au sein de l’organisation mondiale en tant qu’État constitué de quatre îles. En effet, cette résolution «réaffirme la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3291 (XXIX) du 13 décembre 1974 et d’autres résolutions de l’Assemblée générale». Il faudra préciser qu’à travers la résolution 3291 (XXIX) précitée, l’Assemblée générale de l’ONU «note que, en application de la déclaration commune sur l’accession à l’indépendance de l’archipel des Comores, contenant le texte d’un accord conclu le 15 juin 1973 entre le ministre des départements et territoires d’outre-mer du gouvernement français et le président du Conseil de gouvernement de l’archipel des Comores, une consultation populaire sur l’indépendance doit avoir lieu le 22 décembre 1974, et gardant présente à l’esprit la déclaration faite le 26 août 1974 par le gouvernement français selon laquelle la consultation sera organisée sur une base “globale de l’archipelˮ».
Tout ça est intéressant, mais est-ce une raison pour verser dans l’hypocrisie malsaine des «nationalistes» de fin de semaine, des populistes au petit pied qui pavoisent comme des collégiens gommeux et boutonneux aux oreilles décollées qui se rendent à leur premier rendez-vous galant? Les Ahmed Abdou El-Aniou et Idriss Mohamed Chanfi sont qui et ont fait quoi pour s’ériger en vedettes d’une date, quand on sait que le 12 novembre 1975, ils chantaient les louanges de leurs idoles Pol Pot (un génocidaire notoire) et Enver Hodja (un dictateur isolationniste)? Sous Ali Soilihi, la célébration du 12-Novembre était sincère et nationale. Maintenant, le prétendu et haineux «Comité Maoré» en fait une affaire clanique, pendant que le «saigneur» Azali Assoumani se croit obligé de le prendre au sérieux, avant de cracher et de vomir sur lui dès qu’il se trouve en présence de Blancs qui lui disent quand il faut se lever et quand il faut se coucher. Dans les autres pays, la date d’admission à l’ONU ne donne pas lieu à une frénésie de singes qui sautent dans les champs d’arachide. Donc, les manipulations malsaines des «bons et vrais Comoriens» créent la polémique autour d’une date qui symbolise la reconnaissance internationale d’une indépendance proclamée unilatéralement par le Président Ahmed Abdallah Abderemane le 6 juillet 1975.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 13 novembre 2016.
