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Ponce Pilate ressuscite et se défoule sur Ahmed Sambi

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Ponce Pilate ressuscite et se défoule sur Ahmed Sambi

Une «Justice» sans âme pour «magistrats» sans conscience

Par ARM

     Ponce Pilate (Ier siècle avant Jésus-Christ) est d’une notoriété historique universelle. Les Évangiles le présentent en figure proverbiale du juge «qui s’en lave les mains» après avoir prononcé l’une des peines de mort les plus iniques de l’Histoire de l’humanité, en modèle de l’irresponsabilité, en lâche dévoyant la Justice sous les ordres des intolérants qui réclamaient la condamnation à mort de Jésus-Christ, absolument innocent. Aujourd’hui, les Comores ont leurs Ponce Pilate, dont Ali Mohamed Djounaïd, Elamine Saïd Mohamed et d’autres brigands, exécuteurs des basses œuvres du dictateur Assoumani Azali Boinaheri et de sa «Justice» aux ordres. Le dictateur de Mitsoudjé leur a demandé de condamner injustement, anticonstitutionnellement, illégalement et inhumainement un innocent, dans une juridiction sans existence légale et officielle, et ils vont le faire, ignorant qu’un magistrat instruit un procès à charge et à décharge, au lieu de s’acharner aveuglement contre un justiciable, et qu’il agit en son âme et conscience. Le lundi 21 novembre 2022, au Tribunal de Moroni, va se dérouler une lugubre parodie de «justice» pour broyer le destin et la vie du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, afin de l’enfermer au Camp militaire de Kaandani, avant de lui faire «bénéficier» d’une grâce présidentielle, qui n’enlèvera rien à l’inéligibilité à laquelle le destine la dictature de Mitsoudjé. C’est triste. Ça fait pleurer.

Ce pourrissement de «la Justice» dans l’inélégance et l’indignité des prétendus magistrats nous ramène à la honte historique du «procès» de Jésus-Christ par Ponce Pilate. Qui mieux que Nelson Mandela, autre victime d’une «Justice» aux ordres peut raconter cette sinistre farce? Face à Jésus-Christ, Ponce Pilate savait qu’il commettait un crime contre un innocent en le condamnant à mort. Il n’a pas eu le courage de s’opposer à un jugement qu’on lui avait imposé malgré son injustice. Il avait obéi à la foule haineuse qui réclamait la mort de Jésus-Christ, un innocent.

Ponce Pilate avait obéit aux ordres dictés par la haine, devenant le symbole universel du lâche. Selon Nelson Mandela, il avait écrit à un de ses amis de Rome pour lui avouer sa propre lâcheté: «Un jour, une énorme foule de prêtres juifs et de leurs fidèles, tremblant littéralement de rage et d’excitation, s’est assemblée devant mon palais en exigeant que je crucifie cet homme qui se prétendait le roi des Juifs. […]. Quand le prisonnier s’avança, ma femme et les dignitaires se levèrent aussitôt, par respect pour le Christ, mais ils se rendirent vite compte que cet homme était un Juif et un prisonnier et ils se rassirent. J’ai immédiatement compris leur dilemme. Le Christ était devenu une force puissante dans leur pays et le peuple était derrière lui. […]. Pour la première fois de ma vie, je fis face à un homme dont les yeux semblaient me transpercer et m’obligèrent à baisser le regard. Sur sa tête brillait une auréole d’amour et d’espoir; mais il avait en même temps l’expression d’un homme profondément peiné par la folie et les souffrances de l’humanité entière. Il leva le regard et ses yeux semblèrent voir par-delà le toit, et même par-delà les étoiles. Il devint évident que, dans cette salle de tribunal, je n’étais pas le juge qui détient l’autorité, mais l’accusé sur le banc. […].

Ma femme me fit passer un message m’informant qu’elle avait rêvé la nuit précédente que je condamnais un innocent dont le seul crime était d’être le messie de son peuple. “Devant toi, Pilate, se trouve l’homme de mon rêve; que justice soit faite!ˮ Je savais que ma femme disait vrai, mais mon devoir m’obligeait néanmoins à condamner cet homme. Peu importait qu’il soit innocent. […].

Vous savez, cher ami, qu’à Rome un juge ne rend sa décision qu’en fonction de l’accusation, de la loi et des preuves qui lui sont apportées, sans prendre en compte d’autres facteurs. […]. Le juge lui-même est mis à l’épreuve. Ainsi donc, alors que je savais cet homme innocent, ma charge me commandait de le condamner à mort, et c’est ce que je fis. La dernière fois que je l’ai vu, il s’avançait vers le Calvaire au milieu des huées, des insultes et des coups, sous le poids écrasant de la lourde croix sur laquelle il allait mourir. J’ai décidé de t’écrire cette lettre parce que je crois que cette confession faite à un ami sauvera au moins ma conscience tourmentée»: Cité par Nelson Mandela: Conversations avec moi-même, Éditions de la Martinière, Paris, 2010, pp. 245-248.

La veulerie ayant conduit à la lâche condamnation de Jésus-Christ va se répéter. Cette fois, les Ponce Pilate sont comoriens, et payeront cash le prix de leur injustice et de leur lâcheté.

On se souvient de l’affaire des clous sur la piste de «l’aéroport» de Mohéli, le 18 février 2018. Deux jeunes Mohéliens qui avaient averti les autorités de la présence de ces clous sur la piste avaient été emprisonnés en Grande-Comore, et des militaires grands-comoriens avaient uriné sur eux. Nos deux jeunes Mohéliens avaient été condamnés par la «Justice» de la dictature de Mitsoudjé. Le mercredi 19 décembre 2018, dans les mosquées, les Djoieziens avaient imploré la justice divine au sujet de nos deux jeunes innocents mohéliens injustement broyés par la «Justice» aux ordres. Quelques heures après, le jeudi 20 décembre 2018, on apprit la mort de Frederik Samuel dit Akim Samuel, «le juge» maudit qui avait reçu des «instructions» sur «l’instruction» criminelle et bâclée sur l’affaire des clous. Qu’il pourrisse en enfer!

Pour la première fois de ma vie, une mort m’avait réjoui et continue à me réjouir. Je l’avoue encore: Frederik Samuel dit Akim Samuel, en mourant très jeune, m’a apporté un réel bonheur parce qu’il se croyait tout-puissant au moment où il broyait des destins et des vies. Alors, la mort des «magistrats» qui ont reçu l’ordre de condamner à une illégale, anticonstitutionnelle et inhumaine peine de prison le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi me réjouira si elle intervient avant ma propre mort. Je ne serai pas le seul à refuser de présenter des condoléances aux familles des lâches qui seront souillés pour l’éternité par l’acte ignoble qu’ils s’apprêtent de commettre. Comme on dit à Mohéli, «la vengeance s’assouvit dans ce monde et non dans l’au-delà».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 17 novembre 2022.


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