Kamaldini Souef dénoncé et maudit à Bangoi Hambou
Il s’est éloigné des hommes et s’est rapproché des chiens
Par ARM
Le lieu à partir duquel les habitants de Bangoi Hambou ont dénoncé, décrié et maudit Kamaldini Souef, cousin du dictateur Assoumani Azali Boinaheri, le dernier destructeur de la Douane des Comores en date, et prétendu «ministre des Finances, du Budget et du secteur bancaire», est hautement symbolique: une grande et belle mosquée, la Maison de Dieu. Si les Comoriens ont très mal accueilli les propos de Monsieur Cousin Kamaldine Souef, qui a menacé de violences physiques pouvant entraîner la mort toute personne qui osera un mot négatif sur lui, les habitants de Bangoi Hambou sont doublement outrés parce que Monsieur Cousin dit que ce sont ses «bandits de Bangoi Hambou» qui commettront le crime. Ils tiennent à dire à Kamaldini Souef qu’il n’a pas d’éducation, qu’il a une maison à Bangoi Hambou mais ne s’y rend que pour faire aboyer ses chiens, étant entendu qu’il n’a aucune activité sociale dans la localité. Les habitants de Bangoi Hambou ont eu la haute dignité de ne pas demander des excuses, source d’arrangements, de compromissions et de corruption, mais de dire qu’ils se feront justice. Ils martèlent qu’ils n’ont pas de «bandits» chez eux.
Bangoi Hambou est habitée par des Comoriens tenant à leur dignité et à leur honneur. Déjà, sous la première kleptocratie du dictateur Assoumani Azali Boinaheri (1999-2006), ils avaient tenu la dragée haute à un certain Fakri Mahmoud Mradabi, aujourd’hui «ministre de l’Intérieur», qui à l’époque où il détruisait la Société d’Eau et Électricité. Ils ne veulent pas que leur village soit considéré comme un nid de «bandits». Ils expliquent tous les efforts qu’ils déploient pour être dignes, honorables et respectables, et ils ont raison.
L’affaire Kamaldini Souef est dramatique, et ce drame est national. Elle réaffirme que les fonctions «étatiques» sont confiées à des individus qui ne comprennent rien sur la valeur et l’autorité des institutions publiques. Ces fonctions sont confiées à des individus qui les dégradent chaque jour et qui tuent l’autorité de «l’État». Quand un ministre ne sait pas parler en public, c’est très grave.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 2 octobre 2021.
