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L’opposition et la dictature, c’est kif-kif: elles censurent

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L’opposition et la dictature, c’est kif-kif: elles censurent

Deux sœurs siamoises par l’intolérance, le rejet et l’anathème

Par ARM

       Il n’y a aucune différence entre l’opposition et la dictature d’Assoumani Azali Boinaheri. Les deux entités sont dans l’intolérance, l’anathème, l’excommunication, la censure, le rejet de celui qui ne pense pas comme elles. Maxime Rodinson avait expliqué: «Rien n’est plus facile ni plus dangereux que de manier l’accusation ancestrale: l’adversaire est un “ennemi de Dieuˮ (adou Allah). Ces anathèmes mutuels, incorporés souvent dans les fatwa (consultations) contradictoires des autorités complaisantes, ne sont pas non plus de nature à renforcer la confiance en la vertu de l’islamité proclamée d’un État»: Maxime Rodinson: Réveil de l’intégrisme musulman? in Paul Balta: L’Islam dans le monde, 2ème édition, Le Monde Éditions, Paris, 1991, pp. 49-50.

À la moindre critique sur l’opposition, on est insulté. La dictature est plus tolérante que l’opposition. Un ami mohélien de Saïd-Abasse Dahalani m’a envoyé des messages d’insultes, injures, calomnies et accusations pendant 3 jours car j’avais critiqué la colonisation du Mouvement du 17-Février (M-17) par le Grand-Comorien Saïd-Abasse Dahalani, qui paye à ses Mohéliens des frais de voyages inutiles sur les autres îles. J’ai refusé de tomber dans le piège des injures, et je me suis laissé injurier. Avant cela, l’opposition comorienne en France m’avait demandé un travail sur les enjeux constitutionnels du moment aux Comores. J’ai rédigé un document de 17 pages, très argumenté, que des opposants de Grande-Comore et de Mohéli qui ne savaient pas que j’en étais l’auteur m’avaient renvoyé pour expliquer leur approbation du travail.

Les Mohéliens qui avaient approuvé le document m’insultent aujourd’hui pour défendre leur colonisation par Saïd-Abasse Dahalani. Des Grands-Comoriens étaient en désaccord sur un point: j’avais demandé une transition de 3 mois pour rassurer les Anjouanais, pendant que ces Grands-Comoriens veulent à leur profit personnel une transition de 3 ans au prétexte que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri «a gâté le tour de la Grande-Comore»!

Les fameux opposants comoriens en France avaient discuté avec moi par visioconférence sur le document. Personne n’avait rejeté mes arguments juridiques. Or, les mêmes opposants ont décidé après la visioconférence de ne plus me parler parce que leurs juristes me haïssent, ce dont je me moque. Je m’en fous. Je n’ai rien à prouver. À la dictature, il y a l’excuse de l’ignorance. Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri et consorts peuvent être excusés car ils sont des ignorants, quand les opposants se piquent de constituer la crème intellectuelle et professionnelle du pays. Un juriste passe son temps à répéter «connaissez-vous ARM?», sous-entendu «ARM est un cochon que nous ne devons pas mêler à nos affaires». Très bien. Mais, quels sont les résultats de l’imitation aveugle des actes de la dictature? Un désastre.

Le spécialiste en Sociologie des élites et en prosopographie vous dira que les malheurs des Comores proviennent du profil des acteurs politiques du pays: ces derniers n’ont pas le profil approprié. Demandez le bilan des ministres mohéliens depuis la présidence de Saïd Mohamed Djohar. Ils ont quoi comme bilan? Des acteurs politiques de Mohéli croient avoir raison en refusant leur dignité et honneur, et en bafouant l’honneur, la dignité et les intérêts de leur île. Elamine Ali Mbaraka dit Aboulkhaïr est le plus grand militant mohélien de tous les temps, le comorien totalisant le plus grand nombre d’emprisonnements. Son militantisme n’a jamais été démenti. Alors, pourquoi refuse-t-il d’assister aux réunions du M-17 depuis 2020?

Enfin, si l’opposition comorienne disposait de prisons, celles-ci auraient été pleines depuis longtemps. Ces gens-là sont plus violents et autoritaires que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri. Nous prions tous pour le renversement de la dictature de Mitsoudjé, mais demain, nous prierons pour la fin la plus violente de son successeur. Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri partira bientôt, mais personne ne me verra chez moi, à Mohéli tout de suite après. Après avoir échappé à un fou maudit, je ne vais pas avoir la faiblesse de faire confiance à un maudit fou. Vous allez voir ce que vous allez voir au lendemain du renversement du tyran Assoumani Azali Boinaheri. Le pays va tomber de Charybde en Scylla. Triste…

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Lundi 4 octobre 2021.


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7 Comments

  • MARANDRAZI

    octobre 5, 2021 at 6:09

    Bonjour frère ARM,

    Plus je vous lis, plus j’ai vraiment du mal à comprendre votre ligne éditoriale et vos intentions par rapport à cette ligne confuse. « Nous prions pour le renversement de la dictature de Mitsoudjé, mais demain, nous prierons pour la fin la plus violente de son successeur » Comment peut-on avoir une telle haine contre son propre pays au point de lui souhaiter le chaos perpétuel.

    Si on vous comprend bien, une transition ne serait légitime que si et seulement si celle-ci est conduite par vous-même et vos amis. Quelle prétention !

    Votre acharnement gratuit et incompréhensible contre Monsieur Saïd-Abass DAHALANI ne vous honore pas et n’honore pas les piètres personnages qui vous pousseraient à cette stupide campagne de dénigrement. Vous pouvez penser ce que vous voulez et dénigrer autant que vous voudrez le travail formidable et la fermeté des convictions de Monsieur Saïd-Abass et de ses amis du M-17, mais ne vous en déplaise, ils sont les seuls à présenter une alternative sérieuse et crédible pour notre pays, tant au niveau national qu’international.

    Fraternellement

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    • ARM

      octobre 7, 2021 at 11:26

      Bonjour,
      1.- Saïd-Abasse Dahalani est Grand-Comorien et non Mohélien. Qu’il paye les billets d’avion des gens de son île et oublie Mohéli, et je conteste le mépris le poussant à vouloir parler au nom de Mohéli. Il est qui? Il est important pour vous et pour les corrompus du M-17, mais pas pour les Mohéliens. Vous, vous n’accepterez pas qu’un Mohélien s’approprie la parole de vos îles respectives.
      2.- Les opposants comoriens sont pour la plupart les égaux d’Assoumani Azali: méprisants, dictatoriaux, incompétents corrompus, médiocres et imbus de leurs personnes, sans la moindre vision pour les Comores. Ma confiance envers la classe politique des Comores se limite à 4 personnes, réparties sur les 3 îles.
      Cordialement,
      ARM

      Répondre
  • ALI Madi

    octobre 5, 2021 at 11:27

    Bonjour frère MARANDRAZI,
    Je viens de prendre connaissance de votre commentaire relatif aux propos d’ARM à l’endroit du M17 et de Said-Abass. J’ai toujours cru que notre frère ARM pique pour inviter au débat politique. J’avoue douter de mes rêves tout en espérant me tromper. Constamment, il dégage la haine, le séparatisme, le pessimisme et le fatalisme face aux maux qui terrassent les Comores. Je ne dirait pas dommage qu’il en soit ainsi, je prie qu’il se reprenne et honore ses connaissances civilisationnelles.

    Ali MADI,

    Répondre
    • ARM

      octobre 7, 2021 at 11:20

      Bonjour,
      Vous vous exprimez, et je vous laisse vous exprimer. Mais, vous me refusez le droit de m’exprimer. Est-ce que Martin Luther King était un raciste quand il dénonçait le racisme au Etats-Unis, et est-ce que Nelson Mandela était un raciste quand il en faisait de même en Afrique du Sud? Je connais tous les opposants comoriens, tous les acteurs politiques comoriens. Ce n’est pas à moi qu’on dira qu’ils sont des gens sérieux. Si vous, vous estimez le contraire, c’est votre droit, et je n’utiliserai pas des qualificatifs déplacés contre vous pour cela. Voilà une des différences entre vous et moi.
      Cordialement,
      ARM

      Répondre
      • ALI Madi

        octobre 8, 2021 at 9:45

        Cher frère, ARM, bonsoir,
        Je suis désolé d’avoir tenu des propos agressifs à votre endroit. Je n’en avais pas l’intension. Mon propos ne fut ni pour vous empêcher de dire ce que vous penser et encore moins de vous offenser. Je suis passionné par vos interventions mais souvent heurté par les argumentations qui semblent moins scientifiques compte tenu des attentes que nous avons sur vous. Parfois, j’ai du mal à vous suivre et si vous pensez que cela est du à mon inculture, j’en conviendrais.

        Pour le reste, je rêve de vous voir initier un courant de pensée positive pour le pays à défaut d’un engagement politique partisan. Les Comores ont besoin de la somme des intelligences, sagesses et éthiques de ses enfants. Ce qui n’exclut pas le respect de la différence de vue.

        Encore une fois, toute ma désolation.

        Répondre
        • ARM

          octobre 9, 2021 at 3:32

          Bonjour,
          Vous n’avez pas compris: vous n’avez pas à être désolé mais à comprendre la sacralité de la pluralité des opinions. C’est tout. Je n’ai jamais été susceptible, mais tué par l’absence de débat entre Comoriens. Nous n’échangeons pas. Nous ne débattons pas. Nous n’argumentons pas. Nous sommes dans l’anathème, la haine, le rejet de l’autre. Je continue à publier des textes qui ne sont pas ceux de ma sensibilité politique quand on m’en propose. Je ne suis pas dans la censure. A partir du moment où chacun accepte les opinions des autres, où est le problème? Nulle part, pour moi. Ceux qui me prennent pour un farfelu aujourd’hui verront dans très peu de temps où va nous mener notre maladresse. Je ne suis pas dans les ambitions personnelles. Je ne demande rien pour moi. Je ne veux pas diriger les Comores. Cela ne m’intéresse pas. Je me contente de ce que je gagne comme Professeur de français dans un Collège. Seulement, j’attire l’attention des Comoriens sur les dangers pesant sur le pays.
          Je vais vous confier ceci. En octobre 2015, après 23 ans et 1 mois d’absence aux Comores, me voici de retour. Je suis à l’Aéroport de Hahaya pour y rencontrer le Président Ikililou Dhoinine en provenance d’Anjouan en compagnie du Vice-président Nourdine Bourhane, n’étant pas de nature à aller solliciter des audiences à Beït-Salam. Il me reçoit dans un salon très discret du salon VIP. Il a été Vice-président et Président, et je n’ai jamais cherché à le voir, malgré un certain nombre de facteurs qui auraient dû nous rapprocher. Après avoir parlé famille, je lui dis: “Monsieur le Président, ce pays est menacé par des gens qui ont entre les dents des couteaux et qui attendent la première occasion pour égorger les Comoriens. Si tu n’assumes pas tes responsabilités aujourd’hui, vous qui vivez dans ce pays et nous qui sommes installés à l’étranger allons tous nous retrouver en enfer. Je soutiens ouvertement ton Vice-président Mohamed Ali Soilihi dit Mamadou, dont je suis aux Comores pour présenter la biographie que je viens de lui consacrer. Je l’ai choisi, lui, parce qu’il ne conduira pas ce pays en enfer. Je n’avais pas de relations personnelles avec lui, mais j’ai bien étudié son parcours. Fais attention, sinon tu vas plonger ce pays en enfer”. Il n’a pas été capable de répondre à mon propos. Voilà.
          Quand il a repêché Assoumani Azali, éliminé au premier tour de l’élection de 2016 et lui a offert un pouvoir qu’il ne méritait pas, son protégé et poulain l’a accusé par la suite de voleur d’argent de la “citoyenneté économique”, et lui a imposé l’interdiction de sortir de Mohéli, pendant qu’il sème le chaos partout aux Comores. Voilà ce qui arrive quand on refuse d’écouter.
          Les Comores forment leurs enfants. Ceux-ci reviennent de l’étranger bardés de diplômes, dans tous les domaines de compétence, mais sont considérés comme des ennemis. Notre malheur vient de là. Moi, j’écoute les autres, et je ne censure jamais les commentaires sauf s’ils sont injurieux. Ce qui est très, très, très rare. L’expression de nos différences d’opinions n’est pas un problème pour moi. Dites tout ce que vous voulez, mais, de grâce, ne niez pas à l’autre le droit d’exprimer ses idées. Je répète: je n’ai aucune ambition de pouvoir, même si je viens de l’Administration publique et du Droit public du point par ma formation de 28 ans. J’ai toujours pensé rentrer aux Comores après mes études à l’étranger, mais, en 1993, quand j’ai vu ce qu’étaient devenues les Comores, je me suis dit: Je ne peux pas vivre et travailler dans cette pagaille. Cette pagaille perdure. Savez-vous ce qu’on enseigne aux étudiants dans une Ecole d’Administration? Deux choses: la première est le service public, pour satisfaire les besoins d’intérêt général, et la seconde est l’ordre public (salubrité, sécurité et tranquillité publiques). Voyez-vous de l’intérêt général et de l’ordre public aux Comores?
          Cordialement,
          ARM

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  • ALI Madi

    octobre 8, 2021 at 9:03

    Cher frère, ARM, bonsoir,
    Loin de moi l’intension de vous priver de la liberté d’expression. D’ailleurs, personne ne peut empêcher une personne engagée, comme vous, de dire ce que vous pensez. Je dis, parfois, de vous ce que je crois comprendre de vos mots. Ma désolation si toute fois cela vos semble violent. L’absence de démonstration scientifique de vos arguments me pose question. Vous semblez, souvent, confus lorsqu’il s’agit de parler des Comores et de MOHELI. Aussi, vous paraissez confondre le peuple comorien et les politiques du pays. Enfin, il me plairait de vous voir initier un courant de pensées positives pour les Comores et vous en avez la capacité . Pas de rester là à critiquer et commenter les faits et gestes des gens jamais inspirés pour le bien du pays. Le pays appartient au peuple et non à des politicards sans passé ni avenir.

    Encore une fois, je suis désolé d’avoir pondu des mots qui vous ont offensé. Cela fut loin de mes intensions les plus fraternelles.
    Ali Madi,

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