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Saint-Exupéry rit de «l’amour» «du peuple» pour Azali

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Saint-Exupéry rit de «l’amour» «du peuple» pour Azali

Les errances et errements de propagande et scotomisation

Par ARM

       Naturellement, le sujet est de nature à soulever des interrogations, du scepticisme et de la controverse parce que, quand a disparu l’aviateur et écrivain de génie Antoine de Saint-Exupéry (né le 29 juin 1900), en plein vol, le 31 juillet 1944, lors de la Seconde Guerre mondiale, au large des côtes de Marseille, en pleine Méditerranée, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri n’était pas encore né. Le chien enragé de Mitsoudjé allait naître à une date ultérieure inconnue et, pour des raisons de commodité administrative, on dira pudiquement qu’il vit le jour le 1er janvier 1959. Le 1er janvier 1959 est une date fictive, pour ne pas dire «vers 1959», une date approximative et incertaine.

Pourtant, dans un passage de son livre magistral Terre des hommes (1939), Antoine de Saint-Exupéry parle d’une souveraine dont les déboires en matière de «popularité» sont exactement ceux du dictateur Assoumani Azali Boinaheri: «Nous ressemblions à cette souveraine qui désira visiter ses sujets et connaître s’ils se réjouissaient de son règne. Ses courtisans, afin de l’abuser, dressaient sur son chemin quelques heureux décors et payèrent des figurants pour y danser. Hors du mince fil conducteur, elle n’entrevit rien de son royaume, et ne sut point qu’au large des campagnes ceux qui mouraient de faim la maudissaient».

La cigale et la fourmi

Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri a ses menteurs officiels, ses rieurs publics et sur commande, ses aboyeurs payés à chaque aboiement et morsure sur les mollets du peuple, ses serviles «opposants sur commande», ses thuriféraires obséquieux, ses crieurs de rues et ses griots aux discours dithyrambiques, ampoulés et amphigouriques, mais est surtout le propagandiste maladroit de lui-même. Il n’attend pas qu’on chante et danse à son passage dans les hameaux, villages et villes: il danse lui-même le «Bumping», fesses contre fesses avec les femmes. Il est dans la scotomisation, cette politique de l’autruche conduisant le névrosé comme lui à ne vouloir entendre que ce qu’il veut entendre, à rejeter la réalité et l’existence des faits qui ne lui plaisent pas. Il sait que derrière «les accueils en grande pompe» en «son honneur», il n’y a que des mensonges et des cris de haine étouffés, mais il veut se convaincre, nolens volens, qu’il est «aimé» par un peuple qui le déteste, le maudit, le méprise et prie pour sa mort violente et dans les plus délais les plus proches.

C’est un classique des dictatures. Cette folie furieuse jette une lumière crue sur la prétendue «popularité» d’un dictateur fou et maudit auprès d’un peuple qui souhaite ardemment sa mort. Il y a matière à rire à mort parce que les thuriféraires et les autres hommes de bouche et de stylo du satrape publient souvent des images montrant le garçon fou de Mitsoudjé au milieu de la foule pour tenter d’accréditer la folle idée d’un dictateur «aimé» par ceux qui souhaitent sa mort. C’est hallucinant et hallucinogène.

Des Blancs en visite à Mohéli en 1978, peu de temps avant le coup d’État contre Ali Soilihi, le 13 mai, avaient été accueillis partout «en grande pompe», mais avaient dit avoir vu derrière ces réceptions forcées une colère froide et une haine à couper au couteau dans le regard d’une population s’en remettant à Dieu, excédée et haïssant Ali Soilihi, mais impuissante face à sa dictature. On dira par la suite avoir reconnu certains des mercenaires du 13 mai 1978 parmi «les touristes» blancs accueillis «en grande pompe» l’autre jour.

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Vendredi 1er octobre 2021.


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9 Comments

  • ALI Madi

    octobre 2, 2021 at 1:15

    Je m’interroge quant à votre acharnement à l’endroit de feu Ali Soilih. Je pense qu’Ali SOILIHI était clair. Après le 06 juillet on ne pouvait pas gouverner le pays avec le même système que pendant l’occupation. La révolution s’est imposée. Pour construire le pays, il était indispensable de se prendre en charge et non se reposer sur une assistance étrangère. Le pays était aidé mais pas assisté. Nous avons vu un enracinement de la culture nationale, le pays s’était investi dans la lutte pour une auto suffisance alimentaire, la santé du citoyen était un des soucis du régime, l’alphabétisation généralisée et un plan de décentralisation engagé. On peut manifester le droit de proposer autre chose voir critiquer la politique Soilihiste tout en restant objectif. C’est d’ailleurs depuis A S M que le peuple comorien s’est approprié la parole publique qui fut avant lui réservée à l’aristocratie comorienne et ses rejetons. La nostalgie d’une autorité, exclusivement, réservée à une certaine classe de la société ne doit pas faire oublier que nous avons appris que la femme était l’égale de l’homme, qu’un comorien ne pouvait être considéré etranger dans son pays, que nous étions tous égaux devant la loi, etc, etc,,,,, . Depuis les hadj kassim, ma bepare et wakapvema comme les wagangui avaient pris des longues vacances. Après le lâche assassinat d’ALI S par les mercenaires que vous adulez, les valeurs néfastes que l’on croyait disparues sont réapparues et ont infesté les consciences des citoyens. Aujourd’hui la dépendance monétaire, alimentaire et sanitaire est sans précédent. Depuis l’assassinat d’Ali S, le pays navigue à vue, sans projet sérieux. Alors à la place de poser des critiques tronquées, proposez autre chose pour le peuple. Les princes et autres sultan de l’on ne sait qui ne serviront à rien pour le pays. Le temps est révolu.

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  • ALI Madi

    octobre 4, 2021 at 2:58

    Frère ARM,
    Juste pour dire qu’il est simple de désigner un tel ou un tel autre de dictateur. Il aurait été responsable de dégager des arguments permettant à chacun d’apprécier vos propos. Aussi, la mémoire et le jugement ne peuvent être la propriété d’une seule personne aussi instruite soit-elle. On a attend de vous, de par vos compétences, des propositions pour sortir le pays de l’obscurité. Jeter l’ancre sur le désespoir et le séparatisme ne correspond pas à l’image que le comorien espère de vous. Toute fois, libre à vous de continuer à calomnier celles et ceux qui ont essayé de faire tout en échouant sans tenter de comprendre pourquoi ou de proposer autre chose que par l’arrogance, le mépris et l’offense.

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    • ARM

      octobre 5, 2021 at 5:18

      Bonjour, mon frère,
      1.- La déportation de toute la classe politique de Mohéli en Grande-Comore quand l’île avait voté contre Ali Soilihi lors de son plébiscite de 1977.
      2.- La déportation en Grande-Comore d’adolescents de Djoiezi jouant aux dominos.
      3.- La répression s’étant abattue à Mohéli après avoir désavoué Ali Soilihi à 97% en 1977.
      4.- La terreur semée à Mohéli par le Commando Moissi.
      5.- La fusillade hautement mortelle à Iconi.
      La liste est interminable.
      Fraternellement,
      ARM

      Répondre
  • ALI Madi

    octobre 5, 2021 at 1:08

    Des mots balancés sans aucune enquête objective. Certes des faits peuvent parler mais, encore, faut-il identifier objectivement l’origine de tous ces maux. Ne donnez pas l’air d’être le seul à connaitre la vérité. L’exemple d’Iconi vous met à nuit. Ignorant les raisons de l’intervention à la place Bishioni, vous racontez tout et n’importe quoi. Là bas, l’aristocratie, à la demande de feu Kemal, avait pris en otage le comité du village. Des otages repartis en deux groupes. Le groupe séquestré dans le mont djabal a vu un des siens s’en fuir dénoncer l’opération. Ainsi l’armée est allée libéré les otages. Les discussions n’ayant abouti à quelque chose de bon, s’est produit le malheur que chacun sait. Je ne vous dirai pas tout sur ce sujet. Un instruit de votre niveau doit faire une recherche serieuse sur de tels faits avant de prendre partie. Ce qui laisse penser que sur le reste vous manquez de profondeur. D’ailleurs, personne ne peut croire à vos dire lorsque vous avancez que le transfert, d’une personne, d’un point de son pays à un autre de ce même point serait une déportation. Dans ce cas, Agwa enlevé à NTSUDJINI pour une séquestration à Moroni serait aussi victime d’une déportation. Vous connaissez le poids des mots, vous maitrisez l’histoire de votre pays, n’en abusez pas.

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    • ARM

      octobre 5, 2021 at 5:15

      Bonjour, mon frère,
      J’ai vécu en direct tout ça. J’ai vu nos pères à moitié nus lors de leur déportation vers la Grande-Comore, sous l’escorte du Commando Moissi venu spécialement de Moroni pour casser du Mohélien. J’étais en classe de 6ème au Collège de Fomboni quand j’ai vu les camions de l’Armée transportant les adolescents joueurs de dominos de Djoiezi vers la prison de Fomboni. J’ai une relation de famille avec tous ces garçons. J’ai vu leurs familles dans la souffrance. J’ai vu mon père pleurer deux fois quand il vit les joueurs de dominos rentrer à Djoiezi le 14 mai 1978, au lendemain du coup d’Etat contre Ali Soilihi. J’ai vécu l’état de siège qui a suivi le rejet par les Mohéliens de la politique d’Ali Soilihi à 97%: Mohéli coupée du monde, dodo à 18 heures, mosquées fermées, aucune voiture privée en circulation, interdiction de dialoguer dans la rue, déplacements interdits entre les villages, interdiction d’allumer la lumière et la radio, Ba Ali Abdou enterré par trois jeunes gens, dont deux ne priaient pas…
      Fraternellement,
      ARM

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      • ALI Madi

        octobre 5, 2021 at 11:02

        Bonsoir frère ARM,
        Quand c’est trop c’est, souvent, inaudible, insignifiant voir ennuyant.

        Salama na amani djuwu yahaho mwanama ARM,

        Répondre
  • ALI Madi

    octobre 5, 2021 at 1:09

    Des mots balancés sans aucune enquête objective. Certes des faits peuvent parler mais, encore, faut-il identifier objectivement l’origine de tous ces maux. Ne donnez pas l’air d’être le seul à connaitre la vérité. L’exemple d’Iconi vous met à nuit. Ignorant les raisons de l’intervention à la place Bishioni, vous racontez tout et n’importe quoi. Là bas, l’aristocratie, à la demande de feu Kemal, avait pris en otage le comité du village. Des otages repartis en deux groupes. Le groupe séquestré dans le mont djabal a vu un des siens s’en fuir dénoncer l’opération. Ainsi l’armée est allée libérer les otages. Les discussions n’ayant abouti à quelque chose de bon, s’est produit le malheur que chacun sait. Je ne vous dirai pas tout sur ce sujet. Un instruit de votre niveau doit faire une recherche serieuse sur de tels faits avant de prendre partie. Ce qui laisse penser que sur le reste vous manquez de profondeur. D’ailleurs, personne ne peut croire à vos dire lorsque vous avancez que le transfert, d’une personne, d’un point de son pays à un autre de ce même point serait une déportation. Dans ce cas, Agwa enlevé à NTSUDJINI pour une séquestration à Moroni serait aussi victime d’une déportation. Vous connaissez le poids des mots, vous maitrisez l’histoire de votre pays, n’en abusez pas.

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  • ALI Madi

    octobre 5, 2021 at 1:12

    Des mots balancés sans aucune enquête objective. Certes des faits peuvent parler mais, encore, faut-il identifier objectivement l’origine de tous ces maux. Ne donnez pas l’air d’être le seul à connaitre la vérité. L’exemple d’Iconi vous met à nuit. Ignorant les raisons de l’intervention à la place Bishioni, vous racontez tout et n’importe quoi. Là bas, l’aristocratie, à la demande de feu Kemal, avait pris en otage le comité du village. Des otages repartis en deux groupes. Le groupe séquestré dans le mont djabal a vu un des siens s’en fuir dénoncer l’opération. Ainsi l’armée est allée libérer les otages. Les discussions n’ayant abouti à quelque chose de bon, s’est produit le malheur que chacun sait. Je ne vous dirai pas tout sur ce sujet. Un instruit de votre niveau doit faire une recherche serieuse sur de tels faits avant de prendre partie. Ce qui laisse penser que sur le reste vous manquez de profondeur. D’ailleurs, personne ne peut croire à vos dire lorsque vous avancez que le transfert, d’une personne, d’un point de son pays à un autre de ce même pays serait une déportation. Dans ce cas, Agwa enlevé à NTSUDJINI pour une séquestration à Moroni serait aussi victime d’une déportation. Vous connaissez le poids des mots, vous maitrisez l’histoire de votre pays, n’en abusez pas.

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