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Narilamhé, entre hypocrisie, imposture et foutaises

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Décidément Mohamed Idriss Chanfi repousse les frontières de l’absurde

Par ARM

   Sans avoir à dire si on aime ou déteste le Français Mohamed Idriss Chanfi, force est de noter qu’il est un homme chanceux. Il est à la fois beauf, «Comoricain», illusionniste ayant perdu ses illusions, fanatique et cultivateur de chimères. Adepte de l’ancien dictateur albanais Enver Hodja et du génocidaire Pol Pot du «Kampuchéa démocratique», dont il chantait les louanges dans sa jeunesse «militante», il n’a mené à bien et à terme aucun de ses combats. Militant de l’Association des Stagiaires et Étudiants comoriens (ASÉC) et de son excroissance, le Front prétendument «démocratique» (FD), une grosse usine à gaz, il n’a pas pu faire la révolution aux Comores et tenter d’égaler son idole Pol Pot, qu’il considérait comme le plus grand homme d’État du monde. Le FD n’a été qu’un échec sur le paysage politique comorien. Heureusement, les Mohamed Idriss Chanfi et autres chefs vaporeux de la chose, tout en exigeant de leurs troupes le refus de la nationalité de «l’occupant français», s’étaient cachés et ont cherché puis obtenu leurs papiers français, et se cachent encore pour aller renouveler lesdits papiers à l’Ambassade de France aux Comores. Ironie du sort, la seule réussite des «révolutionnaires» comoriens de la trempe de Mohamed Idriss Chanfi est l’obtention de la nationalité de leur «ennemie», la France. Belle réussite révolutionnaire, donc. Le voilà lancé dans la «libération» de Mayotte à coups de slogans pompeux et enfarinés, sous couvert d’une imposture appelée Comité Maoré. Mohamed Idriss Chanfi est tellement intelligent qu’il se voyait libérer Mayotte sans Armée de libération nationale, ni négociation avec la France et Mayotte. Il finit par faire la plus belle des actions, le jour où il fit de la candidature du Mahorais Hakime Ali Saïd, soutenu par les plus anticomoriens des Mahorais, une affaire personnelle devant compenser tous ses échecs patents et prévisibles sur la scène politique. Pour lui, les choses sont très simples: «Mayotte est comorienne et le restera à jamais», et les Comores n’ont pas à négocier avec la «puissance occupante» qui, à Mayotte, né déploie tout de même pas d’Armée d’occupation, et n’est confrontée à aucun mouvement de libération nationale.

   Après avoir donc complètement raté la cause de la Révolution inspirée de l’Albanie de son idole Enver Hodja et de son modèle le génocidaire Pol Pot, qui a fait tout de même 1,7 million de morts de 1975 à 1979 au Cambodge, et après avoir entièrement échoué dans la libération de Mayotte, le Français Mohamed Idriss Chanfi a refusé de tirer de leçons de ses échecs, et ces leçons sont très simples: une certaine tendance à l’exagération le pousse à donner des leçons et des ordres à l’État comorien, en se substituant à lui, alors qu’il n’en a pas les prérogatives, et il a fait de l’intransigeance d’âne rouge sa seule façon de faire de la politique. C’est un homme qui n’a pu faire triompher aucune de ses causes parce que, sans aucune forme de modestie, ni de légitimité sur la scène politique, se prend pour le meilleur des hommes, le plus patriotes des Comoriens, le plus intelligent des militants. Pour lui, négocier avec la France au sujet de Mayotte est la pire des hérésies, une hérésie passible du peloton d’exécution. Mais, quand on lui demande de proposer une solution, il se tait parce qu’il n’en a aucune.

   Toute honte bue, ce mardi 7 juillet 2015, il a publié un communiqué pour signaler que lui et sa bande de copains regroupant Ibouroi Ali Toibibou (Enseignant à l’Université des Comores, le temple des notes sexuellement transmissibles) et Mohamed Thabit, ancien Ambassadeur, ont créé une association de plus, une association à l’utilité douteuse mais, qui, comme dans toute entité où se retrouve Mohamed Idriss Chanfi, se croit au-dessus de l’État comorien. Une chose est certaine: l’humilité étouffe cet homme habitué aux fanfaronnades et à la vanité du jeune premier, boutonneux, endimanché, enfariné et gommeux. Il crée tout juste une petite association sans lendemain, qu’il a baptisée pompeusement Narilamhé, «Réveillons-nous», et croit déjà pouvoir placer sa chose au centre de la vie de tous les Comoriens. En effet, alors que son nouveau gadget ne date que de quelques minutes, il ose prétendre que «NARILAMHÉ appelle à un nouvel éveil de la nation, accomplit le premier pas avec espoir. L’objectif est d’œuvrer pour que les nouveaux dirigeants qui seront issus des prochaines présidentielles soient d’un nouveau genre et ouvrent une nouvelle page au pays». Qui sont ces gens-là pour croire pouvoir façonner «les nouveaux dirigeants qui seront issus des prochaines présidentielles»?

   Avec le même goût pour la bouffonnerie et la vantardise, Idriss Mohamed Chanfi et ses gens n’ont pas peur d’affirmer que l’embryonnaire «NARILAMHÉ va opérer durant les prochaines élections présidentielles avec pour objectif: contribuer à l’avènement à la tête du pays de citoyens responsables, intègres, patriotes, compétents, respectueux des libertés fondamentales du pays, du peuple et des citoyens. NARILAMHÉ se veut un instrument qui aidera les citoyens à effectuer le meilleur choix. Et à ce titre il s’adressera aux candidats, il organisera des conférences-débats et des meetings, il animera les réseaux sociaux et fera tout ce qui sera possible pour élever le niveau du débat électoral et peser sur les élections. NARILAMHÉ deviendra à l’issue des élections un OBSERVATOIRE CITOYEN s’exprimera dans le cadre d’un rapport annuel sur le degré de réalisation du programme électoral de l’équipe élue». Où ces vantards endimanchés vont-ils dénicher les perles rares pour placer «à la tête du pays de citoyens responsables, intègres, patriotes, compétents, respectueux des libertés fondamentales du pays, du peuple et des citoyens»? Dans quels pays du monde, sauf dans les dictatures les plus atroces, a-t-on vu une organisation quelconque qui «se veut un instrument qui aidera les citoyens à effectuer le meilleur choix» de leurs dirigeants? Pourquoi ces vantards n’ont pas honte? Vont-ils dire aux gens: «Votez pour telle ou tel»?

   Et comme ces gens-là ignorent le mot ravageur de Pierre Péan, pour qui, «au-delà de certaines bornes, le ridicule ne tue plus… il conserve!», Mohamed Idriss Chanfi et ses gars s’aventurent sur un sujet qui leur permet de déverser toute leur complaisance démagogique la plus malsaine et la plus indécente: la présidence tournante à Mayotte, et là aussi, ces loustics se substituent à l’État comorien, sans humilité. Alors qu’ils ne sont élus par personne, alors qu’ils ne sont mandatés par personne, ces gens-là osent déclarer publiquement: «Il n’est pas acceptable que la TOURNANTE soit limitée à trois îles sans une expression formelle des institutions du pays Cour Constitutionnelle, Assemblée Nationale. NARILAMHÉ s’adressera formellement à ces institutions et prendra toutes les initiatives qu’il jugera utile. La TOURNANTE est dévoyée. Elle est réduite au règne d’une île. NARILAMHÉ demande que le rôle des Vice-présidents soient valorisés [Sic] qu’ils sont, eux aussi des élus et non des simples ministres que le Président ne peut pas renvoyer. NARILAMHÉ souhaiterait au final qu’un CONGRÈS NATIONAL extraordinaire, rassemblant les élus de tous les niveaux, les organisations de la société civile et une délégation de Maore se tiennent avant les élections pour faire le bilan de la TOURNANTE». Comment un éternel «militant», un «ancien Ambassadeur» et un «Enseignant à l’Université des Comores» peuvent être tellement brillants jusqu’à ne pas savoir qu’on n’écrit pas «NARILAMHÉ demande que le rôle des Vice-présidents soient valorisés» mais «NARILAMHÉ demande que le rôle des Vice-présidents soit valorisé»? Chers étudiants de l’Université des Comores, soyez stoïques et tolérants envers votre enseignant. Aidez-le à se former lui-même avant de vous former…

   Quels hypocrites irresponsables! Ces gens-là proclament le jour-même de la naissance de leur organisation débile qu’ils veulent aller organiser des élections comoriennes à Mayotte, alors que dans l’état actuel des choses, cette île est sous administration française. Comment peut-on être mauvais jusqu’à faire en sorte que le jour-même de sa naissance, on prétend tout bouleverser? Comment organiser une élection comorienne à Mayotte, alors que les Comoriens qui voudraient se rendre sur cette île devraient demander un visa français à l’Ambassade de France à Moroni, étant entendu que là où il y a des élections, il doit y avoir la liberté d’aller et venir? L’analyste politique Saïd-Omar Allaoui s’emporte chaque fois qu’on évoque le sujet: «Pourquoi parler de cette mascarade irréaliste et irréalisable? Pourquoi ne pouvons-nous pas nous limiter à des sujets plus terre à terre, plus portés sur la réalité? Tous les gens qui parlent de la présidence tournante à Mayotte, dans les conditions juridiques, politiques et administratives actuelles, sont des menteurs et des démagogues. Il ne faut pas perdre son temps sur un sujet aussi stérile».

   Et puis, qui sont ces gens-là pour exiger une révision constitutionnelle sur les prérogatives des Vice-présidents de la République? Comment les Comores peuvent-elles vivre dans la sérénité si chaque hurluberlu présente son projet farfelu de révision constitutionnelle? Pourquoi faire le bilan de la présidence tournante alors qu’on sait qu’il a apporté la stabilité au pays, même si certains en font une affaire insulaire? Ils sont qui ces gens-là pour demander la réunion d’un «Congrès extraordinaire»? En tout état de cause, si Mohamed Idriss Chanfi continue à se substituer encore et encore à l’État comorien, dressant un bilan entièrement négatif des quarante ans d’indépendance sans dresser le bilan atrocement négatif de ses 40 ans de «militantisme», il peut continuer à créer ses mouvements politiques débiles qui finissent toujours dans une impasse. Frère, continue à t’enferrer dans la bêtise.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 10 juillet 2015.


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