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Assoumani Azali doit lire les livres de Nelson Mandela

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Assoumani Azali doit lire les livres de Nelson Mandela

Le tyran de Mitsoudjé, victime de son inculture et violence

Par ARM

       Contrairement à une croyance très répandue aux Comores, le pouvoir n’a jamais été une bénédiction. Aux Comores, le pouvoir est carrément le sommet de la malédiction. On se souvient de ce qui s’est passé sous les Mohéliens de Bête-Salam, quand la «Première Dame» créa une prétendue Fondation portant le prénom de ses deux filles pour voler en toute impunité l’argent collecté par les Comoriens pour apporter de l’aide aux pauvres, notamment aux orphelins. C’étaient des millions de francs comoriens volés par des gens partis du cocotier à la Cadillac et qui nageaient dans l’argent. Depuis le 26 mai 2016, on n’a plus jamais entendu parler de la Fondation du Vol contre les Orphelins et les Orphelines, ni de l’argent volé en son nom.

Le pouvoir n’est pas non plus un signe d’intelligence. Le Cardinal de Retz (1613-1679) avait dit que «l’homme public ne monte jamais si haut que s’il ne sait pas où il va». Dans le cas précis des États-Unis, actuelle première puissance mondiale, il est intéressant de noter que, dans son livre intitulé La République américaine, Lord James Bryce explique que le président des États-Unis à la fin du XIXème siècle ne pouvait être qu’une personne très ordinaire, alors que cette réflexion concerne le chef d’État dans d’autres pays du monde, même aujourd’hui: «Lorsque Lord Bryce écrivit à la fin du XIXème siècle son remarquable ouvrage sur La République américaine, il y inséra un curieux chapitre intitulé: “Pourquoi les grands hommes ne sont pas choisis Présidents” (Traduction française, 1912-1913, Tome I, Chapitre VIII), ce qui laissait entendre que les Présidents de son temps étaient des Américains bien moyens»: Marcel Prélot et Jean Boulouis: Institutions politiques et Droit constitutionnel, 9ème édition, Dalloz, Paris, 1984, p. 94.

Aujourd’hui, aux Comores, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri s’accroche désespérément au pouvoir, tout en étant incapable de fournir le moindre service à la population: ni soins médicaux, ni salaires, ni École, ni nourriture, ni libertés fondamentales, ni droits élémentaires, un carton de 10 kg d’ailes de poulets pourries à 40 euros, un kilo de viande pourrie à 10 euros, un pays transformé en prison, aucun projet de société, aucune vision d’État, un seul projet, celui de l’enrichissement par le vol de l’argent du peuple.

Justement, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri se rendrait un immense service en comprenant que Nelson Mandela aurait été Président à vie s’il l’avait voulu et que chaque fois qu’il se serait présenté à l’élection présidentielle, il n’aurait jamais eu de concurrent devant lui. Mais, un seul mandat, celui de libération, de la liberté et de la réconciliation, lui a suffi. Mieux, les livres de Nelson Mandela sont des exemples de sagesse.

Dans sa lettre du 1er février 1975 à son épouse Winnie, lettre écrite de la prison de Kroonstad, Nelson Mandela a écrit: «Les individus que nous sommes ont tendance à juger leur réussite à l’aune de critères extérieurs, tels que la position sociale, l’influence, la popularité, la richesse ou le niveau d’éducation. Ce sont bien sûr des notions importantes pour mesurer sa réussite – et on comprend que beaucoup tentent d’obtenir le meilleur d’eux-mêmes sur ces points. Mais d’autres critères intérieurs sont peut-être plus importants pour juger de l’accomplissement d’un homme ou d’une femme. L’honnêteté, la sincérité, la simplicité, l’humilité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres – qualités à la portée de toutes les âmes – sont les véritables fondations de notre vie spirituelle. Mais cette réussite-là n’est pas accessible sans un travail d’introspection véritable et une connaissance de ses forces et de ses faiblesses»: Nelson Mandela: Conversations avec moi-même, Éditions de la Martinière, Paris, 2010, p. IX.

Donc, combien de milliards de francs comoriens volés au peuple comorien faudra-t-il encore pour que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri accepte enfin sa propre «réussite», sans «critères intérieurs»?

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 24 août 2021.


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