Mais, pourquoi Idriss Mohamed n’est-il pas candidat?
Il prêchait bien le «collaborationnisme électoral en fraude»
Par ARM
Même après 50 ans de militantisme, notamment en faveur du génocide par lequel Pol Pot, idole de sa jeunesse, exterminait, de 1975 à 1979, quelque 1,70 million de personnes, soit 21% de la population du Cambodge de l’époque, le Français Idriss Mohamed Chanfi est resté incorrigible. Il a bien jubilé quand ont été annoncés les résultats frauduleux de 2016 sur la «victoire» anticonstitutionnelle et véreuse concoctée par les Mohéliens de Bête-Salam en faveur du mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Devant le Conseil de l’Île de la Grande-Comore, micro à la main, il bouillonnait de joie et frétillait d’allégresse pour son ami, le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri. Je suis passé devant, en voiture, je l’y ai vu.
Alors que par prudence, les Mohéliens de Bête-Salam avaient rejeté l’idée farfelue et superflue de la tenue des «Assises “nationalesˮ» pour un bilan d’une indépendance que tout le monde sait désastreux, Idriss Mohamed Chanfi était parmi les 20 «bons et vrais Comoriens» qui se croyaient plus intelligents que tout un peuple au point de tracer la voie au dictateur fou de Mitsoudjé dans la récupération et l’instrumentalisation des «Assises “nationalesˮ». Sa démission tardive n’a été qu’une fuite en avant. Trop tard. Il aurait dû présenter des excuses.
On le croyait guéri et aguerri. Il n’en est rien. Les Comoriens dénoncent le crime crapuleux de l’élection qui n’a pas eu lieu le 24 mars 2019. La communauté internationale a tellement rejeté ce crime qu’elle n’en a même pas pris acte. Or, quelques semaines plus tard, le Français Idriss Mohamed Chanfi, refusant d’admettre que son ami le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri est un criminel irrécupérable, faisait la leçon aux Comoriens en leur disant qu’en quelques heures, son pote de Mitsoudjé, qui fraude les élections depuis 2002, était devenu un respectable «bon démocrate», qui allait organiser des élections législatives et municipales propres en janvier et février 2020, élections qu’il ne fallait pas boycotter. Son gloubi-boulga charriait la corruption et la défense d’intérêts personnels.
Dès lors, les Comoriens s’interrogent: pourquoi celui qui prêchait «le collaborationnisme électoral en fraude» n’est-il pas lui-même candidat? Pourtant, son frère de sang de Mitsoudjé l’aurait fait nommer Député et Maire lors de la mascarade en cours de préparation. Son recul pour ne pas sauter en dit long sur le rejet de la classe politique par le peuple aux Comores. En effet, pour le Comorien lambda, les zigzags honteux de certains politiciens sont la preuve d’une dangereuse institutionnalisation de l’hypocrisie politique. Personne n’a le droit de se tromper sur le bambochard Assoumani Azali Boinaheri. Tout le monde le sait sociopathe.
Le valeureux Député Tocha Abdallah Djohar ne s’est jamais trompé sur le dictateur fou de Mitsoudjé, même en 1999. Dans le Tome I de ses prétendus Mémoires, le fugitif international Hamada Madi Boléro explique que, au lendemain de son putsch du 30 avril 1999, le satrape de Mitsoudjé l’avait convoqué au camp militaire de Kandani et qu’il devait en rendre compte à Mohamed Abdallah Saïd Mchangama et aux autres membres de leur parti: «Mchangama demanda au parti d’accepter la proposition des militaires […]. Seul, celui qui est devenu plus tard un de mes proches collaborateurs, Mohamed Farouk, et Tocha Djohar, votèrent contre. […]. (p. 126). Tocha Abdallah Djohar est un vrai patriote, alors que, en se «trompant» chaque jour, le Français Idriss Mohamed Chanfi est dans le complot permanent. Selon Mao Tsé Toung, une erreur est admissible, mais quand il y en a deux, il y a forcément complot.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 15 décembre 2019.
