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L’évolution institutionnelle de Mayotte explique tout

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L’évolution institutionnelle de Mayotte explique tout

L’excellente étude faite par Hugues Béringer le prouve

Par ARM

     Le Droit international public est un formidable outil au service de la réalité et de la justice. Il manque parfois d’efficacité, faute d’une autorité supranationale adoptant et appliquant des sanctions contre les États qui le violent, notamment en déclenchant des guerres.

Exemple. L’article 6 de la Charte de l’ONU dispose: «Si un Membre de l’Organisation enfreint de manière persistante les principes énoncés dans la présente Charte, il peut être exclu de l’Organisation par l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité». Brillant et charismatique ministre des Affaires étrangères de l’Algérie (1963-1979), Abdelaziz Bouteflika avait fait de ce pays «la première puissance diplomatique d’Afrique»: Ignacio Ramonet: Paix en Algérie, Le Monde diplomatique, Paris, juillet 1999, p. 1. En 1974, présidant l’Assemblée générale, il avait interprété l’article 6 de la Charte de façon à dire que l’Afrique du Sud raciste «enfreigne de manière persistante les principes énoncés dans la présente Charte» et qu’elle doit être «exclue de l’ONU». Les pays occidentaux avaient crié au Conseil de Sécurité, et l’Algérien s’était appuyé sur l’Assemblée générale pour chasser l’Afrique du Sud de l’apartheid de l’ONU. On parla alors de «Doctrine Bouteflika»: Charles Leben: L’article 6, in Jean-Pierre Cot, Alain Pellet, Mathias Forteau et autres: La Charte des Nations Unies. Commentaire article par article (Collectif), Tome I, 3ème édition, Préfaces de Kofi Annan et Javier Perez de Cuellar, Economica, Paris, 2005, pp. 563-571.

1.- C’est en se servant du Droit international public que le juriste Hugues Béringer étale et dénonce les graves fautes, approximations et vanités juridiques des Comores sur Mayotte. Son analyse s’intitule «De la colonie au département d’outre-mer: l’évolution institutionnelle de Mayotte dans la France». Elle est publiée dans Outre-mers Revue d’Histoire n°374-375, de l’année 2012, dans le cadre du numéro thématique «Mayotte, un enjeu ultramarin». L’auteur explique que Mayotte s’est placée volontairement sous l’autorité de la France par un accord entre, d’une part, ce pays, et d’autre part, le Sultan Andriantsouly et la notabilité de l’île: Chef Fiuzuna, vizir Bakari Koussou, vizir Nahikou, vizir Anaha, vizir Madani Tauria, vizir Many Ben Masela, Vizir Sidi et le Cadi Foundi Ahmadi Ben Attoumane. La version arabe du traité a été rédigée par le Cadi Omar Ben Aboubakar. Cette vérité écarte alors la moquerie accusatrice comorienne d’un «Sultan usurpateur sakalava, donc de Madagascar», isolé et cupide, quand sur les autres îles, la succession des Sultans avait souvent le goût du sang et de la mort.

     2.- Aux Comores, la déformation et la manipulation de l’Histoire sont tellement réelles et institutionnalisées que le 23 mai 1836 est la date où Boina Combo, ancien Sultan de Mayotte, est censé avoir contresigné le «traité de cession de Mayotte au sultan d’Anjouan». Bien, très bien. Mais, à cette date, Boina Combo était déjà mort, et ceux qui réécrivent l’Histoire avaient fait un voyage dans l’au-delà pour lui «faire contresigner» le «traité» qui n’a jamais existé.

3.- Le juriste Hugues Béringer réaffirme ce qui se sait déjà dans les milieux scientifiques et intellectuels sérieux: avant 1912, l’archipel des Comores n’a jamais constitué un ensemble politique. Chaque île était indépendante de l’autre, et le regroupement des îles par la France sous une autorité commune n’obéissait qu’à des soucis et commodités de gestion financière et administrative. Nulle part, il n’est question de l’«unité entre les îles du fait d’une communauté de sang, de religion, de langue, de culture, de proximité géographique…».

 

 

JORF: Journal officiel de la République française.

De ce fait, Hugues Béringer a fait œuvre utile en se servant de la vérité, notamment par le rejet de la prétendue unité politique qui aurait existé entre les îles de l’archipel des Comores avant la colonisation française, séparée et très échelonnée (de 45 ans).

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 18 mai 2023.


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