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À l’aide! Revoilà les juristes circonstanciels de temps!

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À l’aide! Revoilà les juristes circonstanciels de temps!

Le déshonneur des «juristes» de racolage et de révérence

Par ARM

     Quel malheur! Les Comores sont livrées à des «juristes» enfarinés prompts à valider les lubies criminelles et anticonstitutionnelles d’un tyran fou, violent, inculte, corrompu et incompétent. Ces «juristes» de salon et de foire ne sont visibles que quand ils se font de l’argent par de fausses «exégèses», faisant dire au Droit ce qu’il n’a jamais dit. La compagnie de vrais juristes est valorisante. Aux Comores, il y en a, et ils ne faisaient pas partie de l’association des malfaiteurs ayant fait allégeance au «pouvoiriste» polygame Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». L’un des chefs de cette congrégation crapuleuse m’a envoyé des messages de menaces et d’injures pour avoir dénoncé son entrée dans une voie sans issue faite de crapuleries, mensonges et manipulations.

Quand on est habitué à la fréquentation des vrais juristes, on ne peut qu’être dégoûté en voyant les Ibrahim Ali Mzimba, Monsieur Clown, Maître Clous Saïd Larifou et autres Ahamada Baco et Abdou-Elwahab M’sa Bacar se livrer à une honteuse gesticulation dramatique pour dire aux Comoriens, sans la moindre honte, ni gêne, qu’une «décision» anticonstitutionnelle est supérieure en Droit à celle de la Constitution, la norme supérieure du pays. Ces gens-là sont incompétents pour intervenir dans un débat constitutionnel qui se situe hors de la mendicité et de la cupidité. En 2017, j’ai eu l’honneur d’être un des coauteurs d’un livre écrit pas des juristes venus du Maroc, Algérie, Tunisie, Mali, Espagne, France, Afghanistan et Pérou: Institutions, développement et relations internationales, Mélanges en l’honneur du Professeur Aziz Hasbi, Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales, Rabat-Agdal. Chaque auteur était retenu parce qu’il a déjà fait ses preuve en Droit.

Quelle autre belle expérience que celle du Maroc, quand le Maghzen (appareil d’État) avait confié à des juristes nationaux et étrangers la mission de faire le bilan du constitutionnalisme marocain après 30 ans d’expérience: Driss Basri, Michel Rousset, Georges Vedel et autres: Trente ans de vie constitutionnelle au Maroc (Collectif), LGDJ, Collection «Édification d’un État moderne», Paris, 1993 (702 p.). La réussite d’une telle expérience repose sur le rejet des charlatans, et la sélection des meilleurs, même quand ils sont de l’opposition.

Alors, à un moment où les Comores sont jetées dans un trou de rat par le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri, que le plus «intelligent» des «juristes» circonstanciels de temps disent aux Comoriens en quoi, où et quand les Ibrahim Ali Mzimba, Monsieur Clown, Maître Clous Saïd Larifou, Ahamada Baco et Abdou-Elwahab M’sa Bacar ont fait preuve de leur expertise en Droit et surtout en Droit constitutionnel pour mentir avec autant de culot et d’esprit criminel aux Comoriens. En quoi, où et quand? Où sont les preuves de l’expertise en Droit et en Droit constitutionnel de ces mendiants-là?

Plantons le décor. Aux termes de l’article 16 de la Constitution française, «lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des présidents des assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel». Les dispositions de cet article ont inspiré nombre de Constitutions de pays d’Afrique francophone. Pourtant, en France, il y a eu Mai-1968, et Charles de Gaulle n’a fait aucun usage abusif de cet article.

Au Maroc, l’article 35 de la Constitution du 7 décembre 1962 dispose: «Lorsque l’intégrité du territoire national est menacée, ou que se produisent des événements susceptibles de mettre en cause le fonctionnement des institutions constitutionnelles, le Roi peut, après avoir consulté les présidents des deux Chambres et adressé un message à la nation, proclamer, par décret royal, l’état d’exception. De ce fait, il est habilité, nonobstant toutes dispositions contraires, à prendre les mesures qu’imposent la défense de l’intégrité territoriale et le retour au fonctionnement normal des institutions constitutionnelles. Il est mis fin à l’état d’exception dans les mêmes formes que sa proclamation». Cet article n’avait reçu application que quand, en 1965, le Maroc était rendu ingouvernable par les partis, et qu’il fallait le sauver du chaos.

Aux Comores, l’article 12-3 de la Constitution est ainsi rédigé: «Lorsque les institutions constitutionnelles, l’indépendance de la nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles est interrompu, le président de l’Union, après consultation officielle du Conseil des ministres, du président de l’Assemblée de l’Union et de la Cour constitutionnelle prend les mesures exceptionnelles exigées par les circonstances. […]».

Un des cas évoqués par l’article 12-3 s’est-il présenté aux Comores? Non et non. Ah! Que s’est-il passé alors? Le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri a dissous la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) et la Cour constitutionnelle. C’est lui qui empêche le renouvellement de ses membres.

Article 37: «Le président de l’Union, les vice-présidents de l’Union, le président de l’Assemblée de l’Union ainsi que les présidents des exécutifs des îles nomment chacun un membre de la Cour constitutionnelle». Aucun de ces dirigeants ne refuse de procéder à la nomination qui le concerne, mais le bambochard Assoumani Azali Boinaheri s’y oppose.

On ne saurait dire que «le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles est interrompu» dans le sens voulu par la dictature et ses «juristes» de bazar. Il y a un blocage délibéré, et voulu par un tyran. Si ce blocage était le fait des autres dirigeants qui nomment les membres de la Cour constitutionnelle, on aurait parlé d’un grave problème institutionnel. Ibrahim Ali Mzimba et ses «juristes» de pacotille font tout pour oublier que depuis des mois, les Comoriens demandent au dictateur de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé de rétablir la Cour constitutionnelle, et que c’est ce dernier qui fait la sourde oreille.

Ibrahim Ali Mzimba tient un discours criminel et hors sujet du point de vue du Droit quand, toute honte bue, il ose pérorer en ces termes: «Le Président n’a pas violé la Constitution. Il a été astucieux pour bien profiter de la manière dont les institutions sont formulées. Il s’agit d’une dictature légale et prévue par la Constitution. Trouver les failles dans les textes fait partie du travail des conseillers juridiques du Président. On pourrait dire qu’il a fait usage de son pouvoir d’une manière princière pour ne pas dire abusive. Toutefois, l’article 12-3 lui en donne la possibilité de recourir aux dispositions exceptionnelles». Des Conseillers juridiques? Quelle malhonnêteté! J’ai honte à la place d’Ibrahim Ali Mzimba. Il a un discours de parvenu. C’est scandaleux! C’est de la masturbation intellectuelle motivée par la mendicité, la lâcheté et la cupidité. Qu’on le lui dise!

Et voilà Abdou- Elwahab M’sa Bacar, l’autre «juriste» de racolage et de révérence qui, lui aussi, se déshabille en public par des propos indignes et mensongers: «Je pense que dans le cas présent, les institutions constitutionnelles sont menacées et que cela a entraîné un fonctionnement irrégulier des institutions. Donc, il était du devoir du chef de l’État de prendre des mesures pour palier à cette situation qui pouvait s’avérer difficile pour le pays». Si au moins ce menteur doublé de mendiant pouvait savoir qu’on ne dit jamais «palier à» mais «palier» tout court, soit «palier cette situation». Naturellement, ce verbiage ne repose sur aucune considération juridique, mais sur des mensonges éhontés de mendiant.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 19 avril 2018.


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