Lettre d’un lecteur inquiet à son frère blogueur

Lettre d’un lecteur inquiet à son frère blogueur

Par Abdoulhamid Mdjassiri

   Que la paix soit avec vous et à tous les lecteurs et lectrices en ce mois de Ramadan. Fidèle lecteur de votre blog, je m’inquiète de ne pas pouvoir lire vos articles. Rassurez-moi qu’au moins vous êtes vivant et en bonne santé! Vous évoquiez des menaces que vous avez reçues du clan d’Azali Assoumani. Depuis ce cri d’alARMe, votre blog n’est plus accessible. Je n’ai pas pu résister à la tentation («mgu na niswamihi eka tsidhwani ndrabo ba ngamitsumuni», «que Dieu me pardonne si j’exprime des soupçons infondés alors que nous sommes en période de jeûne du Ramadan») de faire le lien entre les 2 événements avec un brin d’humour. Le blog d’ARM aurait-il passé l’ARMe à gauche? «Koyadjomhaniya», «il est impossible de prendre fait et cause pour lui» car le Colonel Azali Assoumani a la gâchette facile contre ceux qui ont le courage (une vertu qui fait défaut cruellement à notre Colonel) de lui rappeler qu’il était impuissant, je dirais même complètement désARMé face aux mercenaires qui avaient envahi les Comores en septembre 1995 pour renverser le régime politique du Président Saïd Mohamed Djohar. Ce n’est d’ailleurs pas l’ancien Président Saïd Mohamed Djohar qui va me démentir, le natif de Chouani dans le Hambou qui pensait qu’il ne serait mieux protégé que par un chef d’État major originaire de Mistjoudjé dans le même Hambou, donc un chef militaire «yapuha harumwa le bapvu», «originaire de la même région». Le jour J, le Colonel de Mitsoudjé a pris la fuite et a laissé seul sur le champ de bataille son «frère» d’ARMe, le vaillant Colonel Soilihi Mohamed dit «Campagnard». Notre courageux officier de Mitsoudjé coulait des heures paisibles dans les locaux de l’Ambassade de France à Moroni pendant que le Colonel Soilihi Mohamed dit «Campagnard», originaire de Mitsamiouli, faisait face aux assaillants devant les locaux de Radio-Comores. Je voulais en cette période de précampagne électorale rappeler ces faits tragiques de l’Histoire des Comores pour mettre en garde contre le vote régionaliste qui a fait tant de mal au pays. Accordons notre confiance à celui qui est digne de la recevoir, peu importe sa région d’origine. Je ne jetterai pas la pierre à ceux qui voteront pour un candidat originaire de leur village ou de leur région si, de BONNE FOI, ils estiment que leur candidat possède le profil requis pour la magistrature suprême du pays. Pour conclure, je dirai que la première qualité que doivent prouver les prétendants à Beït-Salam, c’est l’amour de la patrie comorienne. Ce qui exclut d’office le «courageux» Colonel Azali Assoumani. En attendant, je suis content de constater qu’ARM et son site se portent très bien et poursuivent leur travail d’information.

Par Abdoulhamid Mdjassiri

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© www.lemohelien.com – Samedi 20 juin 2015.