«Les Comoriens n’ont pas leur place aux Comores»
Mohamed Elamine Souef les exile sur la Planète Mars
Par ARM
On a tout entendu de Mohamed Elamine Souef, étrange ministre des Affaires qui lui sont étrangères. Lors de la première kleptocratie de sa famille (1999-2006), il s’était spécialisé dans les injures publiques envers Marc Ravalomanana, alors Président de la République de Madagascar, et de Silvio Berlusconi, alors Président du Conseil des ministres (Premier ministre) d’Italie. En 2018, il a été l’auteur d’une malheureuse goujaterie, quand il compara, encore publiquement, Mayotte à un bouiboui où l’on vend du poisson séché, poussant le mauvais goût jusqu’à demander à la France de lui «remettre les clés de Mayotte» si elle ne pouvait pas s’occuper de l’île. Qu’on lui dise qu’on ne parle pas ainsi d’un lieu habité par des êtres humains, et qu’il dise aux Comoriens et à la communauté internationale ce que sa dictature familiale fait de bien aux Comores pour dire que ça aille mieux sur les 3 îles qu’à Mayotte!
Dans la matinée de ce vendredi 22 novembre 2019, sur Radio France Internationale (RFI), on a entendu l’énormité qu’il a proférée devant la délégation française séjournant aux Comores. Pour lui, les jeunes Comoriens refoulés de Mayotte, île qui a choisi de rester française, «n’ont pas leur place aux Comores». S’ils n’ont pas leur place aux Comores, où ont-ils alors leur place? Où? Qu’il le dise pour que la chose soit claire dans les esprits. Sans doute, veut-il les exiler sur la Planète Mars et même sur la galaxie la plus éloignée du système solaire.
Mohamed Elamine Souef parle toujours sous le coup de l’émotion et de la colère. Il se dit «diplomate de formation et de carrière», mais ne sait pas que la colère n’a pas sa place en diplomatie. Ses maîtres Taliban du Pakistan, spécialistes de la diplomatie des explosifs et de la violation des immunités diplomatiques, ne lui ont rien appris sur le sujet. Il faudra juste lui signaler que selon un spécialiste en Relations internationales et Diplomatie, un Pakistanais justement, «si un homme coléreux est une menace pour la société, un diplomate coléreux est un désastre national»: Afzal Iqbal: Diplomacy in early Islam, 4ème édition, Institute of Islamic Culture, Lahore, 1988, p. 118.
Le «désastre national» Mohamed Elamine Soeuf a un grand problème. Son problème s’appelle les bonnes manières. Il n’en a pas. Il est important de l’avertir: le ministre des Affaires étrangères engage l’État non seulement par sa signature apposée au bas des accords en forme simplifiée (qui n’exigent pas de ratification), mais aussi par les déclarations qu’il fait devant des personnalités étrangères, comme le laisse voir l’arrêt rendu par la Cour permanente de Justice internationale (CPJI) le 5 avril 1933 dans l’affaire du Groenland oriental (Recueil Sirey n°53, année 1933, A et B, p. 71). Or, c’est devant des élus et des diplomates français que Mohamed Elamine Souef a déclaré indésirables aux Comores des Comoriens. Qui est ce cancre qui dit que des Comoriens n’ont pas le droit de rentrer dans leur propre pays? Il fait toujours le contraire de ce qui est attendu d’un responsable, qui doit contrôler son langage. Pourquoi veut-il qu’un État étranger héberge des Comoriens sur ses terres alors que l’État des Comores ne veut pas de ses propres ressortissants?
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 22 novembre 2019.
