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Les Comores, un pays brisé, meurtri, comateux, à terre

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Les Comores, un pays brisé, meurtri, comateux, à terre

La blessure de la dictature sur le peuple est mortelle. Pour qui?

Par ARM

     Les images venant de France et prouvant que les Comoriens y vivant manifestent chaque semaine contre le dictateur Assoumani Azali Boinaheri comportent un message politique très fort. Ce message se passe de bilan car il est le bilan. Ici et là, les pessimistes et les grincheux demandent si ces manifestations ayant commencé au lendemain de l’élection qui n’a pas eu lieu le dimanche le dimanche 24 mars 2019 sont efficaces. Ces manifestations sont efficaces car (1) l’opinion publique mondiale voit les Comoriens rejeter chaque semaine un tyran obtus et qui se dit «légitime» alors qu’il assoiffe, affame, exile, plonge dans l’obscurité, emprisonne et tue le peuple dans l’inconstitutionnalité, l’illicéité, l’illégitimité et l’inhumanité. (2) Ces manifestations prouvent que les Comoriens aiment leur pays et que (3), venus de tous les horizons, ils sont capables de s’unir pour défendre leur pays contre une dictature atroce, allergique et fermée à toute forme de civilisation, retenue, mesure et modération.

Les conséquences de certaines guerres ne se mesurent pas qu’au «Body Count», au «Nombre de corps» des victimes, mais aussi à d’autres critères, psychologiques, politiques et diplomatiques. Jusqu’en 1990-1994, régnait en Afrique du Sud un régime politique haineux, raciste et de terreur, un régime politique très puissant sur les plans stratégique, technologique et militaire, et bénéficiant de solides complicités d’Occident et même des Comores sous Ahmed Abdallah Abderemane. Ce régime politique hideux et criminel a été balayé par le vent de l’Histoire, sous la pression d’un peuple courageux et digne, qui n’avait que la chanson et la danse de rue. Les Noirs d’Afrique du Sud n’ont pas eu recours à des armes mais à leur foi et à leur patriotisme, et ont vaincu le régime politique du pays le plus puissant d’Afrique.

Chaque fois que même deux Comoriens se retrouveront quelque part en France pour rejeter la dictature du tyran Assoumani Azali Boinaheri, c’est une victoire du peuple comorien. Les Comoriens qui contestent dans la rue française la dictature du tyran Assoumani Azali Boinaheri sont déjà entrés dans l’Histoire. Demain, ils diront avec fierté: «J’y étais». Ceux qui n’ont pas eu l’insigne honneur et le grand privilège d’y être se consoleront par un: «Comme j’aurais voulu y être! Malheureusement, à cette époque, j’étais obligé d’être ailleurs, pour des raisons administratives, professionnelles ou familiales».

Les manifestations comoriennes de rues en France sont les plus longues de la contestation d’un régime politique étranger en Hexagone. Le monde entier les voit et s’interroge, en ayant à l’esprit que les Comoriens sont un peuple pacifique. Ces manifestations sont une lame de fond sur un pays brisé, souillé, plongé dans le coma et jeté à terre par une dictature incapable de voir «son» peuple. Dans l’Histoire de l’humanité, personne n’a vu un régime politique, aussi puissant puisse-t-il être, sortir indemne et vainqueur d’un tel rejet populaire national. Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri inflige des coups mortels au corps du peuple comorien, mais c’est lui qui les reçoit. Il est la victime de sa propre violence.

L’Histoire de l’Antiquité romaine a légué à la postérité la notion de «Victoire à la Pyrrhus», une victoire obtenue au prix de pertes humaines et matérielles tellement lourdes pour celui qui est supposé être le vainqueur qu’il voit toutes ses chances de victoire finale définitivement compromises. La victoire à la Pyrrhus est résumée par deux expressions que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri doit méditer: «Si nous devons remporter une autre victoire sur les Romains, nous sommes perdus» et «encore une victoire comme celle-là et il serait complètement défait». C’était en 280 et 279 avant Jésus-Christ. Le dictateur Assoumani Azali Boinaheri a encore le temps de présenter ses excuses au peuple comorien et de s’en aller vivant avant d’être balayé mort par le vent de l’Histoire.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 26 octobre 2021.


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