Djaé Ahamada est contesté chaque vendredi à Koimbani
Dans sa propre ville, il est rejeté, conspué, maudit et honni
Par ARM
Chaque jour, le berger Djaé Ahamada Chanfi allait pleurnicher et geindre à chaudes larmes sur l’épaule de la dictatrice Ambari Darouèche, première épouse du dictateur Assoumani Azali Boinaheri. Dans ses pleurnicheries larmoyantes, il répétait à qui mieux-mieux à la «bandite»: «Quand vais-je, enfin, être nommé ministre? Je souffre. Il me faut une nomination de ministre. Il me le faut. Je suis fidèle au chef. C’est une question d’honneur, de vie et de mort». Fatiguée par les jérémiades gémissantes et obséquieuses du berger Djaé Ahamada Chanfi, la dictatrice Ambari Darouèche a obligé son chéri dictatorial à le nommer «ministre». C’est ainsi que le berger Djaé Ahamada Chanfi a finalement été nommé. Mais, rapidement, il a été craché par la population de sa propre ville de Koimbani Oichili, comme Mzé Abdou Mohamed Chanfi a été vomi sur sa terre natale de Mbéni. Chaque vendredi, les habitants de Koimbani Oichili manifestent contre le berger Djaé Ahamada Chanfi, qu’ils rejettent, contestent, conspuent, maudissent, honnissent, clouent au pilori et vouent aux gémonies. Frustré par ses origines sociales, qu’ils auraient voulu voir loin d’une bergerie, le berger Djaé Ahamada Chanfi se croit désormais sorti de la cuisse de Jupiter, méprise les gens et les traite plus bas que terre, et à Koimbani Oichili, les gens ne sont pas contents de le voir prendre les autres de haut. Le jour où il va tomber de ce qu’il croit être son piédestal, il sera à ramasser à la petite cuillère. Il est mauvais. Il n’est pas humain.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 25 octobre 2021.
