• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • Les injures d’Azali aux Juifs: un scandale mondial. La colère et l’indignation du CRIF sont bien fondées

Les injures d’Azali aux Juifs: un scandale mondial. La colère et l’indignation du CRIF sont bien fondées

Partagez sur

Les injures d’Azali aux Juifs: un scandale mondial

La colère et l’indignation du CRIF sont bien fondées

Par ARM

     Voici ce qu’a dit le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, dictateur de Mitsoudjé et Président en exercice de l’Union africaine, dans une mosquée d’Anjouan fin août 2023: «Les sales Juifs, que Dieu les fasse périr. On doit, malheureusement, vivre avec eux. Aujourd’hui, ils possèdent le monde et le dirigent. Ils ne sont pas comme nous. Ils sont fourbes, se cachent jusqu’à ce qu’ils aient la force et attaquent sournoisement. Ils dominent l’économie et les médias dans le monde entier. Tout leur appartient, aujourd’hui».

     Yonathan Arfi, Président du Conseil représentatif des Institutions juives de France (CRIF), a condamné les injures antisémites du dictateur de Mitsoudjé et de l’Union africaine.

     Les mêmes injures haineuses et antisémites ont été également condamnées par d’autres organisations, dont l’opposition comorienne, le Conseil représentatif des Associations Noires de France (CRAN) et par le Conseil des Français d’origine comorienne…

     Maintenant, convoquons le Droit international public.

     Depuis l’arrêt rendu par la Cour permanente de Justice internationale (CPJI) le 5 avril 1933 sur le Statut juridique du Groënland oriental, les paroles prononcées en public ou en privé, officiellement ou officieusement, par le chef de l’État ou par le ministre des Affaires étrangères engagent la responsabilité de leur État: «La déclaration que le ministre des Affaires étrangères fit le 22 juillet 1919, au nom du Gouvernement norvégien, fut nettement affirmative: “J’ai dit aujourd’hui au ministre de Danemark que le Gouvernement norvégien ne ferait pas de difficultés au règlement de cette affaireˮ. La Cour considère comme incontestable qu’une telle réponse à une démarche du représentant diplomatique d’une Puissance étrangère, faite par le ministre des Affaires étrangères au nom du Gouvernement, dans une affaire qui est de son ressort, lie – le pays dont il est le ministre»: CPJI: Statut juridique du Groënland oriental, Série A/B, Arrêts, ordonnances et avis consultatifs, Fascicule n°53, arrêt du 5 avril 1933, XVIème session, Société d’édition A. W. Sihthoff, Leyde (Pays-Bas),1933, p. 71.

     Cet arrêt date exactement de 90 ans et demi, et reste une référence juridique internationale incontournable. Donc, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri ne pourra ni prétendre qu’il était dans un lieu de culte et non sur la scène politique, ni arguer du fait que ses «propos ont été sortis de leur contexte», comme aiment dire les politiciens après leurs dérapages verbaux. Il a volontairement insulté les Juifs par des propos absolument clairs, et sans besoin de la moindre interprétation.

     Restons en Droit international public et notons que les injures antisémites du dictateur Assoumani Azali Boinaheri engagent entièrement les Comores et l’Union africaine, dont il est le Président en exercice, même s’il a n’a jamais été élu par le peuple comorien: «Au sens juridique, la fonction de représentation découle de la qualité de représentant dont est investi le chef de l’État en tant qu’organe de l’État. Au regard de l’ordre juridique international, le chef de l’État a toujours eu la qualité de représentant de l’État, même lorsqu’il n’était pas élu par le peuple»: Élisabeth Zoller: Droit des relations extérieures, PUF, Collection «Droit fondamental – Droit international et communautaire», Paris, 1992, p. 69.

     Les Juifs du monde entier doivent savoir que les injures antisémites du dictateur Assoumani Azali Boinaheri n’engagent pas le peuple comorien, qui a toujours considéré les Juifs avec une bienveillance fraternelle légendaire (dans tous les sens du terme), au point d’avoir imaginé un voyage du Roi Salomon aux Comores et la disparition de son trône sous les laves du volcan Karthala. Fait absolument édifiant et significatif, fin mai 2023, dans une lettre ouverte à qui de droit et lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision israélienne i24News, Maître Fahmi Saïd Ibrahim, ancien chef de la diplomatie comorienne (2010-2011), qui a toujours salué la normalisation des relations officielles entre des pays arabes et Israël, avait prôné l’établissement de relations diplomatiques entre les Comores et Israël. Les insultes avaient salué sa sage suggestion, émanant pour l’essentiel du Franco-comorien Ibrahim Ali Mzimba (cache-sexe du dictateur de Mitsoudjé) et de Damed Kamardine, son propre cache-sexe sur les réseaux sociaux.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Mercredi 6 septembre 2023.


Partagez sur

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.