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Les Anjouanais jurent «se partager» Mayotte et Mohéli

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Les Anjouanais jurent «se partager» Mayotte et Mohéli

Leur «partage» est fort ancien et se renforce pour détruire

Par Ali Boina

     Je me pose des questions en versant des larmes de sang. D’autres Comoriens et les Mahorais se posent ces questions et versent des larmes de sang. Voici mes questions:

1.- Pourquoi les Anjouanais, très xénophobes, chauvins et inhospitaliers, qui envahissent et détruisent les îles des autres, ne veulent que des Anjouanais à Anjouan, au point qu’il n’y a que des Anjouanais à Anjouan?

2.- Pourquoi en Grande-Comore, on ne se plaint jamais des Mohéliens, mais on dénonce toujours les méfaits et crimes réels des Anjouanais qui, actuellement, attaquent même les chauffeurs de taxi et les commerçants pour les voler, sûrs de leur impunité?

3.- Pourquoi à Mohéli, on ne se plaint jamais des Grands-Comoriens, considérés dans le passé comme des acteurs de la libération de l’île contre les invasions et les razzias des Anjouanais, alors qu’on se plaint toujours des vols, destructions et assassinats réels des Mohéliens par des Anjouanais, même pour une vache, un kg de vanille ou de girofle, un article de pacotille? Depuis le milieu des années 1970, les Grands-Comoriens ont même cessé de se rendre à Mohéli, ayant désormais fait le choix de la France.

4.- Pourquoi sur le département français de Mayotte, où je me rends souvent pour mes soins médicaux, on ne se plaint jamais des Malgaches, des Grands-Comoriens et des Mohéliens, mais on dénonce toujours la destruction réelle de l’île par les Anjouanais? N’est-ce pas à Mayotte où les Anjouanais volaient les vedettes et leurs moteurs appartenant aux Mahorais jusqu’à ce que les Mahorais leur abandonnent l’activité de la pêche? Depuis que les Mahorais ont abandonné la pêche aux Anjouanais, qui a entendu parler du vol des vedettes de pêche et de leurs moteurs? N’est-ce pas à Mayotte où les Mahorais n’ont plus de taxis, puisque leurs chauffeurs anjouanais ne leur remettaient rien à la fin de la journée, et maintenant, tous les taxis de Mayotte n’appartiennent-ils pas aux Anjouanais? N’est-ce pas pour éviter l’hostilité des Anjouanais que Mayotte a signé son accord de 1841 avec la France?

L’Histoire ne se répète pas, et quand elle se répète, cela s’appelle l’ironie de l’Histoire. Oui, avant l’arrivée de «nos ancêtres, les Gaulois» sur nos îles, des pirates malgaches attaquaient les plages de Mohéli et Mayotte pour vider les greniers au bord de la mer. Ainsi, les semences avec l’oxydation pouvaient-elles tenir jusqu’à prochaine semence. À Mohéli, en plus de la razzia malgache, des Anjouanais de Koni y arrivaient pour se régaler des abats, des tripes, de la peau et des têtes des vaches, qui n’étaient pas consommés par la population locale. Chaque Mkoni arrivé à Mohéli faisait la publicité chez lui à Anjouan: «Venez ici, où tout est gratuit. Les abats, les tripes, la peau et les têtes des vaches ne se mangent pas. Les Mohéliens les jettent». Et le dernier venu n’a pas pu bénéficier de ce paradis. Ainsi, déclara-t-il: «Vous m’avez menti: les tripes et abats se mangent, les têtes de mangent».

C’est pourquoi tout Anjouanais arrivant à Mohéli s’appelle Mkoni, et même en y passant toute sa vie sur l’île, il est un Mkoni et un étranger. Les Mohéliens intègrent dans leur société les Grands-Comoriens et les Mahorais, même après la départementalisation de Mayotte, mais jamais les Anjouanais, à cause de leurs méfaits. Ce sont les Anjouanais qui ont introduit le braconnage et la consommation des tortues à Mohéli et à Mayotte. Ce sont les Anjouanais qui tuent ces pauvres animaux sur les deux îles, qu’ils envahissent sauvagement et jurent de se partager comme si elles étaient leur propriété privée. Ils apportent la mort et la destruction.

Pendant ce temps, Mohamed Saïd Fazul, le prétendu Gouverneur de l’île, est devenu le grand porteur des vêtements déjà portés par d’autres et dit qu’un «bulletin de vote n’est jamais sale», car attribuant de faux actes de naissance aux Anjouanais pour qu’ils votent pour lui. Mohéli est reconnue par l’UNESCO comme zone naturelle à protéger. Mais, Mohamed Saïd Fazul (que Dieu le maudisse pour l’éternité!), «le Coordinateur du Gouvernement» à Mohéli et les grands braconniers Seilina et Hatim Madi, le fils de la sœur du tristement célèbre Milissane Hamdia, l’oncle de ce dernier, abattent les tortues pour envoyer la viande au malade mental sans honte Gouverneur des Pompes Anissi Chamsidine et Moustadrane Abdou d’Anjouan. Chaque fois que ces voyous sont attrapés par les gardes du parc marin de Mohéli, Mohamed Saïd Fazul et «le Coordinateur du Gouvernement» à Mohéli les font libérer.

Aujourd’hui, le temps de l’action est arrivé. Les forces citoyennes de Mohéli et de Grande-Comore qui défendent les intérêts de leurs îles respectives devront contacter leurs homologues de Mayotte pour une solution concertée et concomitante contre les destructions des Anjouanais.

Par Ali Boina

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© www.lemohelien.com – Vendredi 10 décembre 2021.


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4 Comments

  • Abdou Said Houmadi

    décembre 12, 2021 at 4:06

    Mr ARM.Je suis anjouanais du sang,de parenté et d’éducation.Partout où je passe,je suis indexé
    de mauvais par les autres habitants des iles de l’archipel (MAYOTTE,MOHELI et GRANDE-COMORE;)
    De mon coté,je voudrais ensemble trouver une solution pour que chacun reste chez soi,comme avant la colonisation française.Il est temps que ce dialogue inter-iles se concrétise dès maintenant en cette période de GOZIBI.

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    • ARM

      décembre 12, 2021 at 1:56

      Bonjour,
      1.- Il faut que les Comoriens découvrent les vertus du débat sur les sujets de société.
      2.- Quand il y a un problème de société, il faut en parler publiquement et de manière sincère. Se draper dans une fausse fierté pour nier les problèmes est à l’origine des malheurs des Comoriens. Quand je parle de nos maux, on m’insulte et on me traite d’extrémiste, pendant que personne ne soulève les problèmes des Comores. Tout le monde est dans le politiquement correct. Nous commettons un grave faute en refusant de reconnaître nos problèmes, pour en trouver les solutions.
      3.- La lutte contre le dictateur Assoumani Azali Boinaheri ne doit jamais nous empêcher de rechercher et de trouver des solutions à des problèmes explosifs de la société comorienne.
      4.- Aux origines de l’intellectualité, on retrouve le courage et l’honnêteté dans la défense des idéaux.
      Cordialement,
      ARM

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  • Abdou Said Houmadi

    décembre 13, 2021 at 5:01

    Mr ARM.Je suis d’accord que cette période de GOZIBI,nous devons chercher un endroit pour discuter nos problèmes de société.J’aurais proposé que cet endroit doit etre ANJOUAN en ce sens que les maux qui ruinent la société comorienne viennent d’ANJOUAN.Alors comment faire?Dans la mesure où GOZIBI a pris en otage cette ILE avec des milices provenant de la grande-comore et de mohéli pour surveiller chaque maison qui bouge ou qui ouvre sa bouche.
    Mr ARM,je vous assure que si Anjouan était libre,j’allais réunir mes compatriotes anjouanais et leur dire d’arreter de faire honte et de diviser la société anjouanaise partout où elle se trouve car elle est partout dans ce monde.De ma part,la société comorienne est loin d’etre une société digne du nom surtout avec les agitations de GOZIBI qui tue,emprisonne,chasse les citoyens en exil,viole les enfants ,la liste est longue.La défense de mes idéaux est de me laisser libre et tranquille chez moi.

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    • ARM

      décembre 13, 2021 at 7:56

      Bonjour,
      Si nous nous regardons en face et nous disons la vérité, notre pays se développera. Mais si tout le monde chuchote, le mal ne disparaîtra jamais. Des Anjouanais avec qui je discute au quotidien me disent des choses et disent à d’autres Anjouanais de se comporter de manière digne et responsable. Les Mohéliens vivant à Mayotte ne se voient pas souvent dans le cadre de grandes réunions, mais quand ils se voient, leur propos commence toujours par rappeler que le Mohélien est un étranger à Mayotte et qu’il doit respecter le Mahorais parce que Mayotte est l’île des Mahorais, et qu’il est mauvais de se signaler par des comportements qui tuent le pacte de citoyenneté. Moi, je n’ai pas la nationalité française, mais un citoyen étranger, un citoyen avant tout, sur un territoire français, un territoire étranger, et je fais tout pour respecter l’ordre social, les lois, la réglementation, les institutions et les autorités. Cela est un motif d’apaisement de savoir qu’on ne sera pas interpellé par les autorités pour mauvais comportement.
      Cordialement,
      ARM

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